Je viens de voir le deuxième épisode, diffusé le lendemain du Rebirth. Sans être un épisode renversant, il me rappelle avec plaisir et nostalgie que X-Files, c’était aussi des feuilletons indépendants. surtout au début de mémoire.
C’était une alternance, en fait…
Il y avait les épisodes « monstre de la semaine » et les épisodes « extra-terrestres » (qui sont ensuite presque tous devenus des épisodes « conspiration et théorie du complot »).
Je pense que cette alternance a également participé au succès de la série : on a un fil rouge, mais avec des hors-séries indépendants… Du coup, ceux qui suivent la série dans son ensemble ont une histoire globale et des extras, et ceux qui tombe sur un épisode au hasard (ou ne les voient pas dans l’ordre) ne sont pas toujours perdus (si les épisodes qu’ils voient sont les épisodes indépendants). De plus, certains épisodes indépendants étaient vraiment sympa.
Bon, sinon, je n’ai pas encore commencé cette nouvelle saison.
Tori.
Je ne serais pas bien original : je ne suis pas emballé non plus. Le premier épisode fait même très peur ; le second rassure un peu…
Au début du premier, on se dit que Carter tente peut-être d’imposer une touche humoristique jusque-là plutôt discrète (à quelques épisodes près), quitte à entamer un peu le climat anxiogène très particulier de la série. Mais en fait, cette impression est plutôt due, hélas, à de très grosses ficelles, plutôt de l’ordre du câble d’arrimage. Le perso incarné par Joel McHale (que j’aime beaucoup dans « Community », mais c’est pas vraiment le même trip), Tad O’Malley, me semble par exemple très caricatural.
Les transitions sont brutales, les choix de structure scénaristique hasardeux (ces flash-back assez bateaux qui ne mènent pas à grand chose…), et le fond complotiste très grossier. Plus gênant peut-être, l’idée centrale de cette relance me semble avoir déjà été largement explorée auparavant (et si c’était de l’enfumage au carré ? en gros), sans compter quelques petites incohérences peut-être avec le canon, même si ma mémoire n’est plus très fraîche.
Une entame ratée. Même le cliff est un peu téléphoné, si j’ose dire.
Le deuxième épisode est à la fois plus modeste et plus abouti ; il renoue habilement avec le feeling d’antan, comme ce pré-générique dans la tradition qui fit la gloire de la série, et s’autorise même quelques petites fantaisies de mise en scène bienvenues.
Plutôt généreux, pas franchement original mais tenu, l’épisode fleure vraiment bon le parfum de l’époque sans faire ringard pour autant et se conclut même sur une note poignante.
J’attendais plus, mais reste pour moi aussi le plaisir de voir évoluer à nouveau ensemble ce tandem de solides interprètes, toujours aussi attachants à l’écran.
Et au spectre de jeu nettement plus étendu. Du coup, les deux acteurs portent vraiment la série aujourd’hui.
Pour le reste, c’est un petit plaisir de fan.
Ce qui m’étonne le plus, ce sont les faiblesses dans la structure narrative. Autant on peut avoir moins de choses à raconter avec le temps et manquer d’inspiration, autant la scénarisation repose sur des mécanismes qui ne se perdent pas.
Et la diffusion débutera le jeudi 25 février.
Attention à l’épisode 3 qui est WTF!!
Ils sont fous, ces ricains!
Ah…je zieute ça ce soir justement. Tu donnes envie, là.
L’épisode 3 c’est juste du n’importe quoi. Très très fun. Et Gillian, Oh mon dieu, j’avais oublié à quel point tu étais sublime.
Oh punaise…quelque belle poitrine…(bouche ouverte)…
[quote=« Le Doc »]
Et la diffusion débutera le jeudi 25 février.[/quote]
Ouf … un jeudi !
et des jambes aussi.
[quote=« KabFC »]
et des jambes aussi.[/quote]
Et ce petit accent…
oui plus prononcé que dans la série au début me semble t’il.
Ah oui, il est effectivement bien barré ce troisième épisode.
Ce n’est pas tout à fait inédit dans le cadre de la série, qui a toujours connu des épisodes « comiques » (je me souviens d’un excellent épisode avec Burt Reynolds durant l’ère John Doggett, par exemple). Mais je trouve couillu de la part de Chris Carter d’en livrer un dans le cadre d’une mini de six épisodes…
Mulder et Scully sont tellement marrants et décontractés dans cet épisode qu’on dirait presque leurs avatars de ce fabuleux épisode des « Simpson » qui les mettait en scène (et en boîte) dans les années 90. La première scène (passé l’hilarant pré-générique) est un bon condensé de ça, par exemple, tout en s’inscrivant dans la veine « méfiante » de cette saison (on va pas se laisser empapaouter pour rien maintenant, en gros). Il n’est d’ailleurs pas impossible que la dernière séquence, et sa chute, impacte la psychologie de Mulder pour le reste de cette saison.
Gillian Anderson s’amuse comme une folle et elle est éblouissante, pas de doute. Quant à Duchovny, on le savait déjà très à l’aise dans ces prestations humoristiques versant « pince-sans-rire », et il y excelle ici aussi.
Un très bon épisode, certes un peu « à part », mais qui me fait quand même attendre la suite avec une certaine impatience…ce qui n’était pas vraiment le cas des deux précédents.
Encore un très bon épisode que ce quatrième et j’ai fini par comprendre le vrai fil rouge, j’ai été un peu con, je n’y voyais qu’une référence, mais au final le fil rouge de cette mini n’est pas la conspiration, ou encore la recherche de vérité, mais bien les personnages et surtout l’un d’entre eux (le fils de Fox et Dana. Le vrai fil rouge à mon avis étant la recherche de ce fils et la réunion du couple Dana/Fox). Je trouve ça assez bien fait de la part de Carter. Certains trouveront ça lourdaud, moi non.
Un épisode 4 très sombre et assez triste pour les fans de la série à mon avis avec une enquête très secondaire.
J’en avais l’intuition dès le premier épisode.
Le troisième épisode est effectivement très fun (et rempli de clins d’œil et de références), et fait une pause un peu légère après deux premiers épisodes plutôt oppressants.
Je n’ai pas encore vu le quatrième épisode, mais je regrette déjà que cette saison soit une mini : il y a peu de chance de trouver un autre épisode un peu décalé…
Tori.
Je l’ai trouvé très chouette cet épisode 4, comme Kab. Et j’aime aussi beaucoup la direction « intimiste » choisie par Carter : avec si peu d’épisodes à disposition, c’était peut-être la seule option au bout du compte. Ceci dit, on regrette un peu, vu que ça monte bien en puissance manifestement, qu’il n’y en ait pas plus…
On renoue en effet avec un ton beaucoup plus grave, voire d’une grande tristesse, qui tranche nettement avec celui de l’excellent (mais pour le moins…spécial) troisième épisode. Il faut rendre ainsi hommage à la prestation de Gillian Anderson, stupéfiante de justesse et même bouleversante dans des séquences pas commodes à jouer. Cette ambiance funèbre est aussi portée par le mystère qui semble entourer l’entourage de Scully, à la fois présent et absent (comme celui de Mulder en son temps).
On peut donc dire que ce pan du récit fonctionne très bien. J’ai par contre quant à moi beaucoup aimé, aussi, la partie purement « enquête surnaturelle », et pour des tas de raisons : déjà, la série se paye le luxe de pondre un bien chouette boogeyman (le « Trashman »), comme le cinéma est bien en peine d’en créer depuis bien des années maintenant (à ce titre, le pré-générique, dans la tradition du show, claque bien et le met bien en valeur). Ce bad guy (qui fait ouvertement référence à un grand mythe à la croisée des chemins de la religion et du fantastique) est de plus le vecteur d’un sous-texte direct et simple mais très raccord avec les inclinaisons politiques de Carter.
En plus, cerise sur le gâteau, la mise en scène et le story-telling se permettent des audaces bienvenues, comme ces plans à la SnorryCam (dont un bien flippant) ou ces inserts insistants sur un corps qui est évacué d’une chambre d’hôpital, assez stranges. Plus couillu encore, et c’est là que je trouve que l’intrigue « secondaire » est vraiment bien exploitée finalement, le récit superpose le trouble de Scully à cette idée plutôt inédite dans le contexte de la série d’idée effective ou « vivante ». Je ne sais pas si Carter reviendra là-dessus, mais ça m’intéresserait.
Un très chouette épisode, même s’il est parfois triste à pleurer (littéralement). C’est cool que la série ait retrouvé ce niveau : dans mon esprit, « X-Files » devrait toujours être quelques coudées au-dessus des standards de son époque. Avec cet épisode, on s’en approche…
Et si on parlait de l’épisode 5?
Quel épisode bourré de bonnes choses: entre actualités (je ne le souviens plus comment X-Files avait géré le 11/09…), le trip « Californication », les bonnes têtes des « Gunmen » et bien sûr, le duo miroir de Mulder et Scully (c’est eux qui reprendraient la série lors du relaunch???).
Plus sérieusement, l’épisode a de très bons passages comme toujours mais ledit duo n’est pas forcément très très exploité. Format de la mini oblige.
Le dernier très bientôt!
J’ai eu peur avec cet épisode, parce que je ne me souviens pas trop avoir vu X-Files traités des sujets autant d’actualités, c’est assez casse gueule comme démarche, Carter désamorce le tout avec humour. On voit vraiment que Duchovny a fait Califronication, et que cette facette de son jeu est largement intégré dans ces épisodes. Je pense sincèrement que cet épisode va diviser. certains auront voulu du sérieux d’autres vont aimer.
Le duo est séparé, mais pour mieux se retrouver, et la séquence de fin entre les Mulder et Scully est très bonne.
C’est même assez terre-à-terre comme sujet. Je pense comme toi sur le « pari » pris par Carter qui écrit et réalise cet épisode