THOR LE GUERRIER (Tonino Ricci)

Aventures/fantastique
Long métrage italien
Torché par Tonino Ricci
Griffonné sur un coin de table par Tito Carpi
Mal joué par Bruno Minniti, Maria Romano, Malisa Longo, Raf Baldassare…
Titre original : Thor Il Conquistatore
Année de production : 1983

Dans un coin reculé de la campagne italienne, le tâcheron Tonini Ricci (Rage, La Nuit des Requins…), qui signait le plus souvent de son pseudonyme américanisé Anthony Richmond, a rassemblé ses potes pour jouer un jeu de rôle grandeur nature. Euh…en fait c’était pour réaliser un de ces nombreux sous-Conan apparus sur les écrans après la sortie du classique de John Milius. On le sait, la fantasy au cinéma, c’est peu de réussites pour un grand nombre de nanars…et pas besoin de beaucoup de tunes, des comédiens pas frileux, une poignée de figurants, un budget costumes réduit au minimum et c’est dans la boîte…

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Comme souvent, l’histoire débute par la mort des parents du héros. Le guerrier Kunt (ce qui n’est pas un hasard car c’est vraiment un gros c…) est brutalement assassiné par son rival Gnut (lui aussi, il a un nom à la c…)…le bonhomme ne prenant pas vraiment de risques car il préfère cribler son ennemi de flèches bien planqué dans son arbre. Le bébé Thor est également pris pour cible mais il est sauvé par la magie du sorcier Etna, l’avatar de la déesse Techa (qui n’est pas la déesse des chattes en verlan, je préfère le préciser).

Bon, elle n’est pas très regardante, Techa, car le dépositaire de sa sagesse et de son pouvoir est un vieux pervers sexiste mal attifé qui n’est même pas capable d’apprendre à Thor à cuire son poisson avant de le manger. Une fois que le grand benêt musclé a atteint l’âge de se débrouiller (presque) tout seul, Etna l’envoie suivre la rituelle « quête du héros » pendant laquelle il devra récupérer l’épée de son père, découvrir la « semence » du soleil (?), tuer ses ennemis et conquérir le monde (ben oui, c’est ce que dit le titre italien)…

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C’est un cas, cet Etna. Il prétend être trop vieux pour suivre Thor. Et pourtant, il ne le lâche pas d’une semelle, en se transformant en hibou, en commentant chaque action (peut-être parce qu’il pense que le spectateur est trop neuneu pour comprendre ce qui se passe) et en matant Thor à l’action quand son protégé découvre enfin les femmes. Pour Etna, les femelles ne sont que des choses sans cervelle juste bonnes pour donner du plaisir et Thor va vite rattraper le temps perdu…quant à ce que fait Etna dans son coin en observant ces ébats, ceci ne nous regarde pas…

Thor le Guerrier, héros nanar du temps passé, coche toutes les cases de la fantasy nanar. Les combats sont mollassons, les figurants sont mal dirigés et maquillés à la truelle, les trucages grotesques et les rebondissements anémiques. Les dialogues sont ridicules et le scénario pue la misogynie à chaque étape du parcours d’un personnage bovin. Thor tue, Thor pille, Thor viole (mais la belle amazone ne lui garde pas rancune puisqu’elle le suit, le sauve et finit par porter son enfant) tout au long de ce voyage dans les tréfonds du Z transalpin…

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La « graine » ou le « grain », peut-être ?
Je me souviens, il y a longtemps, j’avais acheté une boisson contenant des graines de basilic… C’était écrit « boisson à la semence de Basil » (heureusement, il était aussi indiqué, en anglais, « Basil seed drink »).
Quelqu’un a dû le leur faire remarquer : la traduction est plus correcte, désormais.

Tori.

Bon sang mais c’est bien sûr. Je n’avais pas pensé aux différents sens du mot et dans le film, la « semence » désigne des graines volées à un peuple qui voulait sacrifier Thor…^^

En italien, comme en anglais, un seul mot est utilisé pour les deux sens.

Tori.