TITANIUM (Dmitriy Grachev)

[quote]DATE DE SORTIE PREVUE

Indéterminée

REALISATEUR

Dmitriy Grachev

SCENARISTE

Aleksandr Gromov

DISTRIBUTION

Vinnie Jones, Evgeniy Mironov, Anna Chipovskaya, Nikita Panfilov…

INFOS

Long métrage russe
Genre : science-fiction
Titre original : Vychislitel
Année de production : 2014

SYNOPSIS

Dans un lointain futur, un groupe de six prisonniers se voit condamné à l’exil sur une planète hostile. Devant eux, à perte de vue : des steppes glacées où nul ne peut survivre. Sous leurs pieds : une menace plus grande encore… Leur seul salut : atteindre lÎle, un havre de paix où ils pourront trouver refuge. [/quote]

La bande-annonce :

J’ai rien pigé :mrgreen:
Mais c’est d’autant plus intrigant quand on capte rien. En tout cas au vu des images ça peut être pas mal je suis pas trop fan de S.F mais j’vais surement y jeter un coup d’œil (si on a la possibilité de le voir) ce teaser a attisé ma curiosité !

Vychislitel sortira en France directement en DVD le 15 juillet sous le titre Titanium.

Bon, bah sans être bien original, cette petite chose est tout à fait sympathique.
Je commence à reluquer de plus près le cinéma de genre russe, y a des choses pas désagréables (ma dernière bonne surprise, c’était Métro, un film catastrophe très très bien troussé, avec des ficelles comme des cordes à linge, mais très bien équilibré).
Là aussi, c’est pas mal. Bon, l’ayant vu en VO (mon russe est un peu rouillé), je reprocherais un doublage un peu plat, avec une traduction à l’avenant et un souci du lipsync un peu olé-olé (mais là, c’est peut-être moi qui suis habitué au lipsync sur des langues que je connais). Mais si les doubleurs ne sont pas mauvais en soi, ils ne sont pas inspirés et débitent des textes qui sentent le littéral plus que le littéraire. Ça donne à l’ensemble une petite dimension « téléfilm de W9 » que ne mérite pas le film lui-même.
Passé ce détail (et si vous êtes russophone, je vous conseille de le zieuter dans la langue d’origine), le film est plutôt sympa. On sent bien que l’argent manque pour les effets spéciaux, qui sont réduits à des astuces qu’on connaît pour les avoir vues milles fois, des monstres rampants qui tendent des pièges et qui obligent les acteurs à s’agiter avec des boules vertes dans les bras. Ça donne des effets spéciaux dignes des premières saisons de Doctor Who, c’est-à-dire pas miteux mais pas très classe quand même. Cela dit, le réalisateur semble en avoir pleinement conscience. Donc l’intro du film, qui permet d’avoir une carte postale du monde tyrannique d’où sortent les protagonistes, met le paquet sur les visuels, et questions designs, c’est pas mal (un peu comme s’ils avaient regardé du Bilal, en plus design).
Ensuite arrive l’action proprement dite. Des prisonniers sur une planète désertique et inhospitalière, et qui doivent soit s’installer là soit traverser le désert dans l’espoir de trouver autre chose. Voilà le pitch : des prisonniers qui doivent survivre, choisir de s’allier ou de se déchirer, au milieu des prédateurs… et d’autres choses. Y a vraiment de bonnes scènes, il y a une certaine imagination dans la description de la faune, et y a plusieurs belles séquences de flip. Je sais pas où ça a été tourné, mais sérieux, si ça existe sur Terre, ça, je veux habiter de l’autre côté de la planète.
L’un des héros en sait plus que les autres, et parmi les autres, certains ont une raison d’être ici supplémentaires par rapport à leur dossier officiel. La manière dont sont amenées les informations est plutôt astucieuse, et pour une fois, un personnage rusé qui prévoit tout ne semble pas faire « cheveu sur la soupe », mais est plutôt bien géré et convient bien au récit.
Notons que le changement de titre est un peu dommage. « Calculator » renvoie à l’un des personnages (et au rapport entre l’humain et le robotique / informatique), alors que « Titanium » ne fait que renvoyer au lieu. Un petit glissement de sens, quoi.
Film russe oblige, il y a la métaphore politique. Et là, elle est plutôt violente. Le portrait d’une société super planifiée et donc dysfonctionnelle (mais qui punit à tour de bras), l’illusion d’une révolution, puis une conclusion qui arrive à la toute fin, et qui est d’une noirceur frappante.
Bref, c’est pas exempt de défauts (des dialogues un peu trop démonstratifs, une certaine lenteur, un budget trop riquiqui malgré la ruse de sa gestion), mais il se dégage une certaine sincérité, et surtout, ils tiennent bien le projet de bout en bout, avec notamment quelques jolis plans sur le désert métallique où les personnages évoluent.

Jim