A la fois dans la lignée de ce qu’il a fait avant (plutôt post-« El Borbah », quand même) et assez neuf. L’influence burroughsienne est très intéressante, puisqu’elle est double (Charles Burns se moquant de lui-même dans un passage hilarant où il se met en scène jeune, de façon à peine voilée, récitant mollement des cut-ups de son cru, absolument imbitables, mais Burroughs influe aussi sur la narration « globale », faite de couloirs spatio-temporels et autres états hallucinatoires imbriqués les uns dans les autres, qui renvoient aussi à Lynch, d’ailleurs. Ouf !).
Le dessin est magnifique, et l’utilisation de la couleur, une première pour Burns si je ne m’abuse, est prometteuse (euphémisme).
De l’or en barre.
Oui, je suis d’accord avec ce que tu en dis (Burrouighs + Hergé + Lynch), mais j’adore ce mélange pour ma part (Burroughs et Lynch sont pour ainsi dire mes deux artistes préférés, faut dire) tout en comprenant que ça puisse laisser froid ou sur le bord de la route. Je complèterait en précisant qu’il y a une évidente influence de Lewid Carroll…
Tiens, tu es fan d’Art Zoyd ? Monsieur a du goût !
Je fus capable de folies pour Burns, cela m’a passé (quoiqu’une demi-douzaine d’éditions d’El Borbah prennent encore chez moi la poussière quelque part sur une étagère). Le truc, c’est lorsque Charles Burns n’était pas « respectable », les premières éditions étaient d’abord des fascicules abordables avant de devenir des choses à dos toilé. Désormais, c’est Pantheon Books dans la face, d’autorité.