Beau baroud d’honneur pour la franchise Toy Story, mais surtout pour Woody, complètement au coeur de ce film. Si Toy Story 3 était une conclusion « parfaite » de la trilogie, avec des moments d’émotion superbes et un final plein d’espoir et de poésie, le 4e ne « casse » rien mais module le principe de l’épilogue. La situation est un peu moins idéale, les choses sont (légèrement) moins tranchées, les personnages ont des positions plus floues, et le discours se colore un peu.
C’est bien. C’est un peu moins beau, c’est teinté de cette tristesse que peuvent ressentir ceux qui grandissent et doivent faire des choix ; qui sont bons, ils le savent, mais qui impliquent des sacrifices.
Toy Story 4 est le film qui donne la sensation que l’enfance est terminée, et qu’il faut accueillir l’âge adulte, avec ses avantages mais aussi quelques pertes indispensables mais difficiles. Toy Story m’ayant « accompagné » durant toute ma vie jusque-là, ayant connu ça assez jeune, la sensation est étrange, car une suite me paraît non pas improbable mais impossible.
C’est donc un adieu. Un adieu à l’enfance, incarnée par Toy Story et les jouets ; ça fait bizarre. Ca trouble. Ca touche.
Pas sûr que ça impacte toutes les générations comme la mienne (je suis né dans le derniers tiers des années 80), mais je pense que ceux autour de moi auront la même sensation. Joie et tristesse mélancoliques.