TRANCE (Danny Boyle)

Découvrez les premières images du nouveau film de Danny Boyle (Trainspotting, Slumdog Millionnaire) : le remake du téléfilm Trance, écrit et réalisé par Joe Ahearne (Doctor Who) en 2001.

[quote]DATE DE SORTIE PREVUE

27 mars 2013 (UK)
8 mai 2013 (France)

REALISATEUR

Danny Boyle

SCENARISTES

John Hodge et Joe Ahearne

DISTRIBUTION

James McAvoy, Rosario Dawson, Vincent Cassel, Danny Sapani, Lee Nicholas Harris…

INFOS

Long métrage britannique
Genre : Thriller
Année de production : 2012

SYNOPSIS

Simon, un commissaire-priseur, s’allie à un gang mené par Franck, un caïd de la pègre. Ils préparent le vol audacieux d’un chef-d’œuvre de Goya. Lorsque Simon tente de flouer le gang pendant le vol, Franck le frappe violemment, le laissant inconscient… À son réveil, Simon annonce que le choc lui a fait oublier où il avait caché le tableau. Incapable de forcer Simon à révéler le lieu de la cachette, Franck et ses associés font appel à une charismatique hypno-thérapeute dans le but de le faire parler.[/quote]

La bande-annonce :

Moi j’aime pas Danny Boyle, pourrais-je dire comme d’autres diraient « j’aime pas le chocolat » : par exemple « Trainspotting » est un des films les plus détestables que je connaisse (oui, je suis un peu solo sur ce coup), et franchement qui aurait le cran de se taper « Petits Meurtres entre amis » de nos jours ?? Que ça vieillit mal, tout ça …
Bon, il y a bien deux tentatives de films de genre assez réussies dans sa filmo : le semi-raté mais très beau « Sunshine » et son « 28 jours plus tard » qui a joliment anticipé le revival zombie (pardon, « infectés » dans son cas…), même si je préfère la suite.

Alors un caper-movie original mâtiné de Philip K. Dick, pourquoi pas ? C’est même plutôt excitant sur le papier.
Problème : c’est quand même un gros bourrin aux commandes, et c’est pas la peine de compter sur lui pour faire dans la subtilité même quand le script l’exige. Boyle foire le dernier acte du film dans les grandes largeurs, et il y a un côté ridiculement « scooby-doo » dans ces retournement à foison (« eh non, car en fait c’est moi le coupable !! »…). Et ses affêteries de mis en scène, nom de Dieu !! J’ai cru halluciner en voyant ces nuages défiler en accéléré dans le ciel, comme dans le plus ringue des clips, ou comme dans un épisode de « CSI : Chicago » (je sais pas si ça existe).

Dommage, l’ouverture était prometteuse, et McAvoy est très bien. Je ne parle même pas de Rosario Dawson qui est à tomber (et elle se livre beaucoup ici, si j’ose dire), par contre Cassel est mauvais comme un cochon comme il sait faire (comme dans les Cronenberg où il apparaît).
Un joli pétard mouillé qui avait du potentiel.

c’est drole ça, boyle c’est l’un des seuls cinéastes qui me fait encore lever un sourcil.

J’adore sunshine et je trouve des vrais qualités à tous ses autres films jusqu’à la plage.

Je crois que j’aime car je vois dans son ciné une rencontre entre la pop culture et le réalisme, voir un naturalisme ( je dis les termes qui me viennent mais sans connaissance de ce à quoi ils correspondent dans la critique cinéphilique). C’est pechu, branché mais pas stylisé.

C’est marrant, « naturalisme » est bien le dernier qualificatif que j’accolerais aux films de Danny Boyle.
« Pêchu » très certainement (mais ça n’en fait pas du cinoche pour autant), « branché » c’est exact et très dommageable pour sa filmo, d’ailleurs : qui se souvient du « branché » « Une vie moins ordinaire » ou un truc comme ça avec Cameron Diaz et Ewan McGregor, une fois passée la hype ? Personne, et tant mieux, parce que dans le genre sous-tarantinerie à deux roubles, le film se pose un peu là.

C’est ce qui a flingué 127 Heures pour moi. Une sobriété plus en raccord avec le sujet aurait fait le plus grand bien au film…ça avait pourtant bien commencé, avant que Boyle ne se mette à enquiller les effets de manche tous plus énervants les uns que les autres. Quand la stylisation dessert la narration…
Il n’y a eu que l’interprétation de James Franco, impressionnant, pour me faire tenir jusqu’au bout…

Je tenterai tout de même Trance (pour McAvoy, Dawson et Joe Ahearne dont j’ai apprécié le taff sur Doctor Who…et j’ai hâte de voir son Secret of Crickley Hall), on ne sait jamais (parce que je ne jette pas toute la filmo de Boyle aux orties : j’ai aimé Sunshine, 28 jours plus tard et Slumdog Millionaire par exemple).

Non, c’est clair, faut tenter quand même, surtout si les participants au projet te bottent.
Moi j’ai pas aimé au final, mais y’a eu beaucoup de papiers très positifs sur le film…

« Quand la stylisation dessert la narration », c’est tout à fait ça. Boyle ne sait pas faire autrement : un simple plan d’ensemble sur un immeuble où rentre un protagoniste doit être filmé avec une focale chelou et cadré de traviole, pour faire « style », justement. Je trouve ça insupportable.