TRAP (M. Night Shyamalan)

C’est celui avec les grands-parents ?
Oui, il est bien, parce qu’il fonctionne assez bien au premier degré, mais son humour, s’il y en a, me semble plus méta : une ironie sur les modes stylistiques du cinéma, sur la société…
Faudrait que je le revoie.

Du tout.
En tout cas, ça ne me disait rien, et même après être allé me renseigner, ça ne me parlait pas : si j’ai lu ou entendu le terme, je ne l’ai pas associé à cette signification (ni à rien d’autre, d’ailleurs).

Jim

Oui, c’est ça. Y’a cette humour méta que tu évoques, cette ironie (notamment sur la vieillesse, un sujet passionnant qui commence à pas mal préoccuper Shyamalan), mais aussi un humour plus « direct » notamment via les persos des enfants, excellement interprétés par deux jeunes acteurs fabuleux…

J’ai l’impression que ça a toujours été présent.
Souvent en adéquation avec les thèmes de la mort et de l’enfance (donc du deuil et du temps qui passe), et ça devient sans doute plus prégnant à mesure qu’il vieillit, mais je crois que ça a toujours été là.

Jim

Dans « The Visit » et « Old » par exemple, ça devient un phénomène effrayant et monstrueux de manière très explicite. Mais effectivement, dès « Sixième Sens » c’est déjà là, même en creux.

Mais comment expliquer, par exemple, que dans la partie finale :

Résumé

Quand Josh Hartnett est déguisé en chauffeur de la limousine avec la chanteuse à l’arrière.
Elle s’évade et une fois sortie de la voiture ne dit rien. Étrange mais passons.
Lui, seul au volant de la voiture encerclée par les dizaines de personnes qui s’excitent.
Le FBI arrive et plan suivant, Hartnett se trouve à l’extérieur de la voiture, incognito au milieu de la foule pourtant tournée vers la voiture. Et lui, habillé de son sweat à capuche (sweat qui aura disparu et réapparu plusieurs fois dans le film mais passons). Comment se retrouve-t-il dehors, incognito ?
C’est absurde.
La situation ne tient évidemment pas au premier degré mais quel est le second, voire le dixième degré ? C’est quoi l’idée ?

D’où mon impression que Night Shayamalan joue un piège au spectateur. Pourquoi pas. Mais je trouve ça ni drôle, ni palpitant mais vain.
On aurait dit une œuvre faite en famille. Où chacun en fait des morceaux et où les choses s’entremêlent.

J’ai les mêmes questionnements que toi et sincèrement si vous arrivez à trouver une analogie à la vieillesse etc… je pense que vous surestimez Shayamalan.
Ce film est uniquement fait pour faire jouer sa fille, qui n’aura très certainement aucun autre rôle dans sa « carrière »
Y’a rien qui va dans ce film, entre incohérence scénaristique, image digne d’une série z et le jeu d’acteur au rabais, personne ne semble y croire.
Shamalayan a toujours surfé sur la vague du 6ème sens, ça a marché jusqu’à Phénomènes qui n’était déjà pas fameux mais là je pense qu’il a atteint le paroxysme du foutage de gueule.
Le film est vendu comme un thriller « horifique » et bien le spectateur qui a payé sa place sent bien l’ironie…