UNE AVENTURE DE L'ARCHER BLANC (François Corteggiani / Jean-Yves Mitton)

L’Archer Blanc est une œuvre importante pour Original Watts! : c’est notre tout premier ouvrage édité, en 2013 (bientôt 10 ans !). Après une réédition en souple en 6 ouvrages en 2016, nous rééditons cette année les 12 épisodes avec une nouvelle restauration des planches et un nouveau lettrage.

L’Archer Blanc rejoint notre collection Une Aventure de… commencée par Mikros (en cours, 4 volumes déjà parus), Cosmo (série terminée en 2 volumes) et Demain les Monstres et les Étoiles (intégrale en 1 seul volume).

Nous célébrons avec cette édition les 35 ans de L’Archer Blanc, le premier épisode étant sorti le 29 septembre 1987 dans les pages du Journal de Mickey.

Contenu de l’ouvrage :

· Les 12 épisodes (les 10 parus dans Le Journal de Mickey en 1987 et 1988 ainsi que les deux derniers parus en 2007 et 2008 dans la nouvelle version de Strange éditée par Organic Comix).
· 10 pages d’annexe, de crayonnés, d’illustrations…

Format 21,5 x 28 cm souple de 144 pages.
Papier de qualité offset 150g.
Couverture 300 g, pelliculage mat, vernis sélectif et estampe argentée.
Poster couleurs A3 offert.
32 euros

J’ai souvent vu l’image du personnage, dont le look m’a épaté. Mais j’ignore ce que ça vaut.

Je n’ai que de vagues souvenirs du Journal de Mickey, mais j’aimais bien, à l’époque.

Tori.

J’ai dû en lire quelques-uns dans le relaunch de Strange (enfin je crois que c’est là)

Je dois avoir au moins un des deux tomes qui étaient sortis, je crois, chez Soleil…

Ah, en regardant sur bédéthèque, je découvre qu’il y en a eu trois…

M’étonnerait que j’aie les trois. Faut que j’aille vérifier.
J’en garde un bien chouette souvenir, en tout cas.

Jim

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Le visuel me parle et je pensais l’avoir, mais apparemment, non. J’ai dû le croiser sur un vide-greniers ou chez un bouquiniste et ne pas me laisser tenter.

Tori.

Il fut un temps, où je n’avais pas de pognon, et où je le voyais tout le temps (lui et ses deux frangins, d’ailleurs). Et puis j’ai commencé à avoir des ronds et je ne les voyais plus.
Faudrait que je me remette en chasse.

Jim

C’est pénible quand ça fait ça.

Ou quand on voit un truc pas cher, mais qu’on a vraiment pas de ronds et donc d’autres priorités et qu’une fois qu’on a des ronds, on le voit, mais à un prix bien supérieur !

Pour ma part, je ne me souviens pas avoir déjà croisé le troisième.

Tori.
Edit : Ah, normal : voici ce que dit bédéthèque :

album qui n’est jamais paru les histoires annoncées sont sorties dans strange

Ah je n’avais pas remarqué cette mention.
Pourtant, l’image me parlait, et c’est à cause de son utilisation en couverture d’un numéro de Strange (que je dois avoir).

Donc, mes souvenirs initiaux étaient justes : il n’y a que deux tomes. Faut que j’aille voir si j’en ai, et si oui, lesquels.

Jim

C’est toujours un peu inquiétant, ça.
Du coup, je vais me renseigner pour voir si je ne mettrais pas la main sur la précédente intégrale…

Jim

Diable. Ça veut dire qu’il faut que je me procure les deux tomes de Delcourt.

De Soleil.

Tori.

Oui pardon.

J’ai un journal de Mickey avec une dédicace de Jean-Yves Morton.

Édit : Mitton, pas Morton.
(Censuré)de correcteur automatique.

Ce numéro ?


Tori.

Non.

Ah bah j’aurai mis du temps à les retrouver, ces deux tomes. Je pensais les avoir rangés à « C » comme « Corteggiani ». J’ai aussi regardé à « M » comme « Mitton », et rien. Et puis j’ai songé que, peut-être, ils étaient placés dans le rayon des super-héros français, et effectivement, dans un coin, au-dessus des Fantax de Chott, ils étaient là. Les deux tomes de l’édition Soleil.

C’est quand même bien sympa. Rien de révolutionnaire, si j’ose dire, c’est même plein de clichés, mais ça fonctionne à plein, avec son lot d’aventures et de méchants caricaturaux qui sont davantage effrayants que cruels (on y reviendra). Les albums contiennent quatre aventures de dix pages chacune, assez denses puisqu’elles parviennent bien souvent à résumer l’action (le lieu, les origines du personnage déjà racontées dans le premier chapitre…) tout en résolvant l’intrigue du moment. Le héros, Scott Saba, est l’assistant d’un savant. Lors d’une expérience qui tourne mal, il est dématérialisé puis rematérialisé et se rend compte qu’il peut, sous certaines conditions, se rendre immatériel, ce qui lui permet de s’emparer de l’arc magique dont la légende affirme que quiconque le détiendra pourra renverser la tyrannie.

Chaque chapitre commence sur l’évocation de l’ombre que la tour du régime fait peser sur la ville de Sherwood. Ensuite, l’Archer Blanc (alias Scott Saba, donc) vient frapper l’injustice et la brutalité étatique. Le premier épisode raconte les origines, le suivant présente le chef des renseignements au service de Klovos le tyran, le troisième renoue avec le thème du cirque et le quatrième raconte comment le régime cherche à faire voler à nouveau des « planants » qui pourrait lui assurer la maîtrise des airs et donc de la sédition. C’est souvent vite emballé, et les textes de Corteggiani ont ici une tonalité un peu grandiloquente et lyrique qui confère à l’ensemble un ton presque parodique. Remarquons que si le méchant arrose ses opposants de rayons variés, les effets explicitent lorgnent vers l’étourdissement ou la nausée : on ne tue pas. Du moins pas ostensiblement. Et finalement, l’Archer Blanc décoche beaucoup de flèches que Mitton représente fichées dans le corps des séides du pouvoir, mais en ombres chinoises. Si l’on devine que Klovos tue, on ne voit pas les conséquences de ses rayons néfastes, alors que l’on peut discerner les flèches du héros, ce dernier s’avérant, au final, plus meurtriers que le tyran.

Référence claire à Robin des Bois, L’Archer Blanc lorgne tout autant vers le Roi Arthur, son « arc magique » l’affiliant à toute une tradition de héros prophétisés et surnaturels. Vaste fourre-tout, la série ne se prend pas au sérieux et offre des tranches de dix pages d’aventure qui rassasient bien.

Jim

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Le deuxième tome de l’édition Soleil continue sur sa lancée, tout en développant petit à petit l’univers. Si les histoires se ressemblent et se suivent sans conséquence notable, donnant l’impression de faire un peu de surplace, tout ce petit monde s’enrichit. Les quatre premiers chapitres ont apporté de nouveaux personnages, dont Yargo, le chef des renseignements. Les suivants apporteront des idées nouvelles.

C’est le cas des deux premiers chapitres qui développent les capacités de l’arc magique, qui donne son titre au tome. Dans le premier épisode, Scott est assommé et l’arc prend possession de celui qui s’empare de lui afin de se retourner contre les agresseurs. Dans le second, alors qu’un sorcier à la solde de Yargo a retrouvé la trace du héros grâce à un morceau d’étoffe arraché à sa cape, l’arc flotte dans les airs et encoche tout seul une flèche afin de détruire le dispositif d’observation créé pour l’occasion. Doté d’une volonté propre, l’objet officie également comme un équivalent du « sens d’araignée » de Spider-Man, avertissant l’Archer d’un danger immédiat.

Les deux épisodes suivants sont plus classiques : d’abord Yargo constitue un escadron de miliciens androïdes voués à attaquer les « quartiers jungle », puis il se met en tête de démasquer l’Archer, qu’il soupçonne être Scott Saba. Dans ce dernier chapitre, les nouvelles capacités de l’arc permettront de tromper l’ennemi, et notamment Klovos qui, sous ses allures de Mogo à qui l’on aurait greffé la tête du père dans La Famille Illico, est de plus en plus présenté comme un couard colérique.

La série est vraiment agréable, dans son classicisme grand public inoffensif. Corteggiani s’amuse à créer une dictature futuriste un brin parodique, une tonalité qu’il a ensuite reprise dans son épisode du Gladiateur de Bronze. Mitton s’amuse avec des décors alternant les tours rutilantes du pouvoir et les bas-fonds (ici écrasés par une végétation conquérante), et ça ressemble fatalement à ce qu’il a fait sur Epsilon. Le tout est saupoudré d’une structure sociale un peu médiévo-futuriste et habité par des méchants qui empruntent à diverses sources, dont le Quatrième Monde de Kirby. Rien d’inédit dans la salade, mais la sauce prend bien et fait dévorer le tout avec gourmandise.

Jim

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Triste nouvelle que le décès de François Corteggiani :

Jim

Punaise, c’est soudain.