UNKNOWN / BLACKOUT (Simon Brand, 2006)

Dans un entrepôt désaffecté en périphérie, un homme se réveille, amnésique. Autour de lui, c’est le carnage : un homme est ligoté à une chaise, un autre est suspendu à une rambarde par une menotte, d’autres sont allongés à terre. Et il ne se souvient de rien : qui est-il ? comment est-il arrivé ici ? que s’est-il passé dans l’entrepôt ?
Petite surprise que ce suspense discret, au postulat fort et au rythme prenant. La force réside dans la volonté de ne pas lâcher le spectateur, et donc de proposer un rythme soutenu. Et comme le film est court (une toute petite heure et demie), on n’a pas de ventre mou.
D’une certaine manière, c’est une sorte d’héritier d’Usual Suspects. À la différence près que le récit choisit de ne pas aligner les scènes chocs et les révélations en cascade, mais de faire monter la tension entre les personnages, tous en quête de réponses, de souvenirs, d’une identité. En ça, ça renvoie plutôt vers Reservoir Dogs. Deux bonnes références, en somme.
C’est plutôt bien joué, bien monté, astucieux. Et les révélations arrivent à la toute fin, avec l’émergence des souvenirs.
Bien troussé, roublard, parano et malin.

Notons, pour ricaner comme des hyènes, que « Unknown » devient « Blackout » en français. « Inconnu » (par exemple), ça doit être trop compliqué.

Jim