VAMPIRES (John Carpenter)

Je précise que j’ai lu le roman quelques années après avoir vu le film. A l’époque de la sortie du film je n’étais donc pas dans l’attente vis à vis du respect de l’adaptation mais dans celle de retrouver un Carpenter en meilleur forme qu’avec Le village des Damnés ou Los Angeles 2013.

C’est en lisant que le livre que j’ai dévaluée le film parce que le potentiel même du roman était parfait en l’état pour Carpenter (un duo de héros assez fort, la lutte bien/mal, l’infériorité du camp du bien etc, des scènes d’état de siège etc)

Dix ans par rapport à Vampires ? Donc Prince des Ténèbres et Invasion Los Angeles ?

Tout à fait. Ces deux minuscule budgets sur lequel Carpenter va exprimer toute sa rage après des films de studio qui l’ont déçu (et c’est peu dire) représentent son dernier sommet. L’association d’un grand film d’horreur lovecraftien jusqu’au tripes (comme The Thing) avec un film de siège et un brulot révolutionnaire où tout le monde s’en prend plein la gueule.

La suite c’est la perte du feu sacré avec des films sympathiques et avec quelques bon moments mais sans la force de ce qu’il faisait avant. Escape from L.A est d’une laideur terrible et n’est sauvé que par la prestation de Russell et un final grandiose (surtout quand on le remet dans le contexte de l’époque où Carpenter se croyant malade pensait livrer son film testament*). Vampires et Ghost of Mars c’est sympathique mais ça sonnent creux. The Ward ou ses quelques trucs durant les années 2000 c’est piteux. Reste le très apprécié l’Antre de la folie et si je comprend son succès, ce film m’a toujours ennuyé et je n’y vois qu’une resucée, avec le vernis des 90’s, de Prince des Ténèbres.

  • Et avec le temps le discours « halalala on a plus le droit de fumer le monde courre à sa perte » je le trouve de plus en plus débile