VICTOR BILLETDOUX t.1-4 (Pierre Wininger)

Discutez de Victor Billetdoux

Je signale la réédition du premier tome de la série, jadis chez Glénat : La Pyramide oubliée ressort chez les Aventuriers de l’étrange.

PyramideBilletdoux

Jim

Intégrale noir & blanc de la série des aventures de Victor Billetdoux, aux éditions des Aventuriers de l’étrange.

Voilà ce qu’en dit Fred Grivaud sur un forum voisin :

Les éditions des Aventuriers de l’étrange proposent en ce moment, par le biais de la plateforme participative Kiss Kiss Bank Bank l’Intégrale en édition de Luxe, en noir et blanc, des aventures de Victor Billetdoux, initialement sorties chez Glénat entre 1978 et 1982, puis, restaurées, chez les Aventuriers de l’étrange entre 2018 et 2020 !
Le volume sera accompagné de très beaux bonus et j’avoue avoir hâte d’admirer les planches de Pierre Wininger en N&B. Pour avoir lu les volumes récemment publiés, je suis complètement tombé sous le charme de cet univers graphique…
Je vous encourage donc à aller jeter un œil sur cette campagne, voir même à soutenir ce très beau projet !

Et un petit aperçu :

Jim

Les voleurs de lune

Parce que la fin de La nuit de l’Horus rouge était restée en suspens, Glénat commanda à Pierre Wininger une suite. Mais le projet resta inachevé. Ce présent album, totalement inédit, est une sorte de Tintin et l’Alph-Art. Mi-bande dessinée, mi-archives inédites pour faire la lumière sur une mini-série qui n’a pas fini de surprendre.

  • Éditeur ‏ : ‎ Les Aventuriers de l’étrange; Illustrated édition (26 novembre 2021)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 48 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 249019528X
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2490195282
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 490 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 21.6 x 1 x 29.1 cm

Coloriste de bandes dessinées, Marie a été formée à l’École de création de Blois où elle acquiert des compétences graphiques classiques. Elle travaille en collaboration avec des dessinateurs, des scénaristes, des architectes, des designers textiles… Elle bifurque petit à petit vers la colorisation. L’une de ses premières collaborations se fait avec Marion Mousse sur la trilogie « Fracasse ». Sa rencontre avec Jean-David Morvan sera décisive. Celle également de Christophe Gaultier dont elle colorise la majeure partie de ses albums. Elle a, depuis, travaillé sur de nombreuses séries et plus d’une quarantaine d’albums. Si au début, elle utilisait la matière : peinture, huile, feutres… aujourd’hui, elle crée sur ordinateur. Ainsi, forte de son immense expérience, elle a colorisé avec succès la réédition augmentée de « La pyramide oubliée », 1ère aventure de Victor Billetdoux. BIBLIOGRAPHIE non-Exhaustive • « Le cirque aléatoire » (Ricard et Gaultier) – Treize étrange – 2004/05 • « Fracasse » (Marion Mousse) – Treize étrange – 2004/05 • « Guerres civiles » (Morvan, Ricard et Gaultier) – Futuropolis – 2006/08 • « Frankenstein » (Marion Mousse) – Delcourt – 2007/08 • « Robinson Crusoé » (Christophe Gaultier) – Delcourt – 2007/08 • « Les trois mousquetaires » (Morvan, DufranneetRúben) – Delcourt – 2007/10 • « Les démons des Carpathes » (ChanoinatetMarniquet) – Delcourt – 2009/11• « Le fantôme de l’Opéra » (Christophe Gaultier) – Gallimart – 2011/13 • « Arsène Lupin – les origines » (Deschodt, Abteyet Gaultier) – Rue de Sèvres – 2014/16 • « Les années rouge et noir » (Boisserie, Convard et Douay) – Les arènes – 2016/18 • « La pyramide oubliée : les aventures de Victor Billetdoux #1 » (Pierre Wininger) – Les Aventuriers de l’Étrange – 2018 Également publié en 1978 sous le titre « La pyramide oubliée » – Glénat • « Alt-Life » (cadène etFanzon) – Le Lombard – 2018

Le travail de Pierre Wininger est durablement associé à la ville de Paris. Un Paris du début du XXe siècle, fait d’ombres, de pluies, de teintes ocres, et qu’on retrouve dans tous ses travaux, en solo comme en équipe avec d’autres scénaristes.

Je crois que j’ai découvert son travail gamin, dans les pages du magazine Okapi, où sa série Nicéphore Vaucanson était prépubliée. Mais ce sont des souvenirs bien lointains. Pareil pour la série des aventures de Victor Billetdoux, personnage assez semblable au premier et là aussi confronté à des intrigues lorgnant vers le surnaturel.

J’ai relu récemment les deux tomes que j’ai chez moi (et il va falloir que je complète avec les rééditions récentes, quand même…). C’est vachement sympa. Les Ombres de nulle part débutent comme une enquête policière, déclenchée à la suite de la mort d’un monte-en-l’air après une chute d’un toit parisien. Victor Billetdoux et son ami le chevelu Hippolyte enquêtent sur un professeur mystérieusement lié à une guerre des cerveaux, et se retrouvent face à d’étranges figures munies d’un pendule (ah, le pendule, on en retrouve chez Nicéphore Vaucanson).


L’album est plutôt rondement mené, avec son lot de péripéties, d’indices, de fausses identités. La narration est fluide (même si parfois on a des décalages d’intercases qui montrent bien que la forme de la case compte moins que le cadrage, ce qui de nos jours passerait peut-être pour une faiblesse.

L’album, comme le suivant, La Nuit de l’Horus Rouge, a été réédité chez Les Aventuriers de l’étrange, après une première édition chez Glénat dans les années 1980. Couleurs et lettrage ont été refaits : si le boulot me semble propre, je ne suis convaincu de la nécessité ni de l’un ni de l’autre.


Cette « nuit » est peut-être plus décousue que l’intrigue du tome précédent. La narration s’avère un peu moins claire (certaines transitions étant un brin hasardeuses), et les péripéties se précipitent. La guerre des deux savants entraînent héros et lecteurs dans une ambiance moins scientifique et plus ésotérique, avec reconstitution de temples antiques et pouvoirs vaguement psy. C’est très sympa, toujours, mais un peu bordélique.

Ce qui compte, en fait, c’est l’ambiance, ce dessin un peu suranné et ces reconstitutions méticuleuses d’un Paris perdu. Le trait de Wininger évoque assurément le Tardi de l’époque, avec lequel il partage le goût de l’ancien et des trognes pas possible. On songe aussi à Comès pour ses masses noires, à Cossu également… Les couleurs de la première version, jouant sur des monochromies ocres, renforcent l’illusion d’un passé mystérieux.

Bon, va falloir que je complète avec le premier tome (et l’édition de sa version refaite) et le dernier (inachevé).

Jim