VINGT-TROIS PROSTITUÉES (Chester Brown)

[quote]Vingt-trois prostituées
*Auteur : Chester Brown
Broché: 280 pages
Editeur : Cornelius Editions (20 septembre 2012)
Collection : Pierre
Langue : Français
ISBN-10: 2360810421
ISBN-13: 978-2360810420
Prix : 25,50 €

Au terme de sa rupture avec Sook-Yin Lee, Chester Brown décide qu’il ne veut plus de petite amie. Trois ans d’abstinence plus tard, il décide de sauter le pas et de fréquenter les prostituées. Ce livre évoque chacune des vingt-trois filles (vingt-quatre en réalité) avec lesquelles l’auteur a eu des relations sexuelles tarifées entre 1999 et 2010. Souvent drôle, toujours lucide, ce journal de bord d’un micheton offre un tableau saisissant de la prostitution contemporaine, que le talent de son auteur exempte de tout voyeurisme ou sensationnalisme. S’il ne montre jamais le visage de ses partenaires, et préserve leur anonymat, Chester Brown s’efforce de rendre aussi fidèlement que possible et leurs corps et leurs conversations. Il décrit le métier de la prostitution et les relations entre les filles et leur client avec une honnêteté et un recul dignes d’éloge. Dessinant crûment mais sans misérabilisme les matelas à même le sol et les préservatifs, il alterne les scènes les plus prosaïques, qui posent la question du pourboire ou de la véracité des photos sur les sites d’escort-girls, avec des séquences où il confronte ses vues à celles de ses amis et confrères, Seth et Joe Matt. Le trait est à l’unisson du récit : sec, sobre et ironique. Livre sans apprêt repoussant le narcissisme, 23 prostituées, véritable plaidoyer pour la libéralisation et la reconnaissance de la prostitution, révèle en creux la détresse affective et l’hypocrisie des sociétés modernes.

Chester Brown est né à Montréal, Canada, le 16 mai 1960. Sa carrière prend un tournant définif quand à l’âge de douze ans, sa première bande dessinée est publiée dans le St Laurence Sun, le journal local. À dix-neuf ans, il déménage à Toronto où il se trouve un travail alimentaire, profitant de ses nuits et de ses weekends pour travailler sur ses bandes dessinées. En 1983, il crée ses premières mini bandes dessinées autoéditées sous le titre de « Yummy Fur ». Ses comics attirent l’attention des éditeurs et en 1986, l’éditeur Canadien Vortex le contacte. La première édition de « Yummy fur » est un succès et Brown quitte son travail alimentaire afin de se consacrer à son art. C’est dans « Yummy furs » qu’apparaissent pour la première fois les histoires de ED, the Happy Clown, bande dessinée culte publiée en 1989 qui remporte de nombreux prix. En 1994, paraît Je ne t’ai jamais aimé, roman graphique autobiographique racontant son adolescence complexe et dans lequel il évoque la maladie de sa mère schizophrène. En 1998 il remporte le Harvey Awards for Best Writer et le Best Graphic Album pour sa biographie de Louis Riel. Vingt-quatre prostituées a étépublié l’année dernière aux Etats-Unis sous le titre Paying for it. Avec plus plus de 20 000 exemplaires de Vingt-quatre prostituées vendus et un succès tant critique que populaire, Chester Brown s’invite à la table des auteurs incontournables.*[/quote]

Liens:
Le site de l’éditeur : www.cornelius.fr
Le blog de l’éditeur : www.cornelius.fr/blog

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ça faisait longtemps que je n’avais pas lu de Chester Brown, et dès les premières pages, je me suis souvenu du style très franc de son écriture. Bon, y a un des scènes de sexe, mais on est très loin de la pornographie, et je pense que ce n’est pas pire que ce que peut montrer son ami Joe Matt ou d’autres auteurs indé. Surtout que dans cette accumulation de scène, il y a soit toujours une volonté de présenter ou d’expliquer quelques chose, ça n’est jamais gratuit (sans jeu de mot). En fait, j’ai l’impression que c’est une étude sur le sexe tarifé au Canada, car la cinquantaine de pages d’Appendices ou de Notes apportent beaucoup de choses sur l’avis qu’à l’auteur sur ce sujet. Je ne pense pas qu’il cherche à se justifier, je crois que ça l’importe peu. mais il donne un point de vue intéressant sur le sujet, plutôt étayé en plus (bon, après, je suis loin d’être d’accord avec lui, parce que je serais curieux de voir la même étude en France ou en Asie ou en Afrique. Son étude pourrait être potentiellement valable au Canada, pays à part tout de même. Et puis des gens comme lui, y en a pas beaucoup, donc je ne suis pas sûr que sa vision soit majoritaire. cela dit, il me semble être quelqu’un de très respectueux).
Bref, encore un Chester Brown très intéressant à lire, qui va bien au-delà d’une tranche de vie ou d’un nombrilisme quelconque.

Difficile de les compter toutes, pour l’éditeur !:wink:

Hop, du Cornelius.

Merci.

Jim