DATE DE SORTIE FRANCAISE
28 août 2019
REALISATEURS
Tyler Gillett & Matt Bettinelli-Olpin
SCENARISTES
Guy Busick et Ryan Murphy
DISTRIBUTION
Samara Weaving, Andie McDowell, Marc O’Brien, Adam Brody…
INFOS
Long métrage américain
Genre : thriller/horreur
Titre original : Ready or not
Année de production : 2019SYNOPSIS
La nuit de noces d’une jeune mariée tourne au cauchemar quand sa riche et excentrique belle-famille lui demande d’honorer une tradition qui va se révéler meurtrière et où chacun luttera pour sa survie.
Elle a bien fait attention à ne pas s’en mettre sur les dents
Entre la série « Ash vs Evil Dead » et le film « La Baby-Sitter », elle est devenue une experte en giclées de sang.
Fred.
Donc, Ready or not est devenu, en « français »… Wedding Nightmare ?
(envie de meurtre, envie de meurtre, envie de meurtre…)
jim
Un bon petit film sympa’, suffisamment court pour que son principe ne soit pas « fatigué » par la durée, et avec suffisamment de recul et d’humour noir pour faire rire.
Wedding Nightmare, ou Ready or not à l’origine (je ne comprendrais jamais le principe de « traduire » un titre anglais en… un autre titre anglais), est un bon petit film trash, bête et méchant. Le principe est simple : une jeune mariée intègre une famille ultra-riche et snob, qui a fait fortune dans les jeux (de société, le sport, etc.). Sauf qu’elle découvre que la famille suit une terrible tradition, par laquelle elle doit tirer une carte d’une mystérieuse boîte ; qui révèle à quel « jeu » elle doit jouer, pour être intégrée. Et la carte tirée déclenche une partie de Cache-cache… où elle est tuée, s’ils la trouvent.
Simple, efficace. Les réalisateurs Tyler Gillett & Matt Bettinelli-Olpin utilisent intelligemment les présentations, et un flashback brutal en prologue, pour donner les clés des personnages pour la suite. On n’échappe pas à quelques clichés, mais qui sont bien utilisés pour un récit intense, efficace… et drôle. L’humour noir est ultra-présent, mais l’ensemble ne vire (heureusement) pas à la blague potache. Les running-gags sur les domestiques sont funs, mais il n’y en a pas trop.
Les rebondissements sont nombreux, les réalisateurs alternent avec malice les moments de pause, de discussion et d’intensité. L’ensemble est bien équilibré, avec plusieurs moments d’ascenseur émotionnel ; quand on pense que ça va aller, que c’est fini. Et en fait non.
L’intrigue se paye le luxe d’expliquer sa tradition, avec un principe aussi simple mais efficace. Le scénario s’en amuse, notamment sur l’aspect humoristique. La famille est remplie de « cas » spécifiques, tour à tour terrifiants et pathétiques ; c’est souvent drôle, sauf quand ils révèlent leur violence face à la mariée. Les acteurs, en ce sens, assurent : Samara Weaving (nièce de) est très inspirée pour cette mariée paumée, perdue, blessée, qui va et vient entre la terreur et la rage ; elle donne beaucoup, et elle est l’âme du film. Andie MacDowell s’amuse en belle-mère peau de vache, et en mère blessée. Henry Czerny est très bon en patriarche qui fait semblant de tout maîtriser, mais ne sait rien gérer ; alors que Nicky Guadagni est parfaite en vieille tante tarée et terrifiante. Melanie Scrofano, Elyse Levesque et Kristian Bruun sont bons dans leurs rôles de soeur droguée et paumée, belle-soeur acharnée à garder ses privilèges, et beau-frère débile. Mais ce sont bien Mark O’Brien (le marié) et Adam Brody (son frère, échappé de Newport Beach) qui font beaucoup, aux côtés de la mariée. Le premier est terrible dans ce rôle de fils perdu, qui tente de faire au mieux mais découvre son vrai visage ; le second est parfait dans ce rôle de frère paumé, de « mauvais fils » qui le sait, alcoolique et rongé par l’héritage familial.
Les acteurs s’amusent et s’impliquent, la réalisation est nerveuse, et les 1h35 passent rapidement, avec beaucoup de rebondissements, de moments où on croit que ça ira mais en fait non. Le final est une bulle d’humour noir, où le rire gras s’échappe aisément des gorges ; et la réplique finale est parfaite.
Pas un grand film, mais un bon petit film qui use très bien de son principe, s’amuse beaucoup dans l’humour noir, et dispose de quelques bonnes idées et d’acteurs impliqués.
C’était cool.
Tu m’arraches des soupirs de tristesse à remuer ce sujet…
Jim
J’étais curieux de voir en combien de temps tu allais réagir.
Héhéhé.
Bon, j’étais dans le coin, j’ai vu de la lumière (et comme en plus j’ai pas envie de bosser…).
Jim
En tout cas, tu ne m’as pas déçu.
Ouf.
Jim
Salopards de bourgeois !
J’ai passé un excellent moment devant ce jeu de massacre jubilatoire qui sait entretenir un climat de tension jusqu’à sa dernière (dantesque) scène tout en maintenant un climat d’humour noir irrésistible. Ce qui passe notamment par la description de cette famille de tarés, avec des personnalités bien campées (Ben a bien résumé tout cela dans son avis ci-dessus), des réparties bien ciselées et un running-gag aussi mortel que savoureux. Le film est efficacement réalisé, mené sur un rythme soutenu et porté par une Samara Weaving qui assure dans un rôle très physique. Wedding Nightmare est intense, fun et tient bien son concept qui nous mène à une délirante et sanglante surprise finale.
Je viens de le voir et je n’ai absolument pas le même ressenti, j’ai trouvé le film convenu, mou et ennuyeux . Rien ne m’a surpris ni même arraché un sourire là où le moyen happy birth dead avait su pourtant me contenter dans le registre comédie/horreur. La B.A. m’avait pourtant bien appâté et je pensais bien m’amuser durant le film mais non, je ne comprends pas bien pourquoi la sauce n’ a pas pris avec moi …
Dommage.
Suspira