Quel étonnant numéro. Alors que le #6 montrait la terrible bataille entre Diana et les super-vilains rassemblés par le Bureau de la Souveraineté, monté pour lutter contre « la menace amazone », voici un numéro solo, qui se passe après le #5. Troublant, mais fort agréable, car Tom King écrit ici autant Diana, que Superman et même Batman.
En effet, malgré ses soucis sur Terre, Wonder Woman file dans l’Espace retrouver Superman dans… le plus grand centre commercial de l’Univers ; et si. Afin de trouver un cadeau d’anniversaire… pour Batman. Ce qui se révèle fort difficile, vu son caractère. L’épisode montre ainsi plusieurs tentatives (un animal ? un voyage ? une pièce encore plus géante ? une plus grosse Kryptonite ? etc.), alors que Clark essaye de pousser Diana à parler de ses soucis, et à accepter son aide. Ce qu’elle refuse, car c’est un problème amazone réclamant une réponse amazone, mais ils demeurent proches. Ils vont voir un film ensemble (sur Mister Mxyzptlk et Bat-Mite qui refont Batman V. Superman), se font même faire une manucure (!), puis trouvent un cadeau idéal : des photos d’eux deux, dans un photomaton, souhaitant bon anniversaire à Batman, et faisant les imbéciles ; que Batman met dans la Batmobile, près des commandes. Plus un diamant, que Bruce laisse au foyer d’orphelins du Manoir Wayne, maintenant qu’il n’est plus riche. Oh, et Diana finit par demander de l’aide à Clark, qui n’est pas d’accord avec ce qu’il se passe sur Terre, mais… pour le billet de parking de son jet, car le centre commercial menace de la livrer aux Khunds si elle n’a plus le ticket. Et Superman s’enfuit plutôt que de l’aider !
C’est bien, oui. Etonnant mais bien. Tom King gère bien son numéro, utilise un humour un peu acide, au second degré, et ça fonctionne bien. Surtout, il écrit très bien Diana & Clark, en amis complices, qui se charrient, ce qu’on ne voit pas tant que ça. J’aime aussi qu’il dise que Superman veut voir le meilleur dans le monde, Batman le pire, et Diana voit le monde comme il est. J’apprécie également sa façon d’évoquer les soucis amazones, avec un Superman bien écrit et une Diana en retenue.
Graphiquement, Guillem March ne met rien de ses tics habituels, proposant des planches solides et sobres. Presque « trop »… je pressens un travail précipité, rapide, mais agréable.
Covers by: Daniel Sampere, Jullian Totino Tedesco, Pablo Villalobos, Joshua « Sway » Swaby.
Description: Wonder Woman vs. The Sovereign! After being captured by a team of villains, Diana finds herself at the mercy of the scariest of them all. Unbeknownst to our hero, the Sovereign has been pulling her strings since the very beginning of our tale, and now it’s time for her to see the world his way as she falls under the influence of the Lasso of Lies! Plus, Trinity visits the past and unexpectedly changes the future!
Toujours lent et poseur, mais intense et réussi. Ici, Diana est aux mains du Roi secret des États-Unis, qui utilise le Lasso du Mensonge pour la soumettre en lui imposant une vision de la femme assujettie à son mari (avec quotidien brutal de la femme au foyer des années 50 américaines) et au dieu chrétien. Diana souffre, peine, comprend que le Lasso est d’origine amazone et sa mère lui a toujours dit que cela ne peut être brisé. Mais Diana voit Hippolyta (rêve ? apparition de sa mère désormais divine ?) qui lui rappelle que Diana ne l’a jamais écoutée… et Diana brise le Lasso, se libère et confronte le Roi, bien surpris parmi ses gardes.
C’est bien, oui. Tom King caractérise bien ce s@lop@rd de Roi, avec peu de voix off même si elle reste lourde. L’ensemble est classique dans l’idée, mais fonctionne bien avec une Diana bien écrite, intense et emballante dans sa puissance. C’est top et fort, bien que toujours lent et poseur, avec un Daniel Sampere très bon dans ses planches belles et dynamiques.
La back-up sur Trinity est sympathique mais un peu lourde, avec ici la gamine qui voyage dans le Temps car Damian a eu la flemme de l’aider à faire un exposé. Bof, bof, même si Helen Ortega propose des planches sympathiques.
Toujours les mêmes défauts, mais sacrée intensité.
The ultimate test! As Sovereign’s grip on Wonder Woman’s psyche tightens, she retreats into the arms of Steve Trevor. Will their love for the ages prove victorious over the web of Amazon lies weaved in Man’s World? Plus, Trinity lets the dogs out!
Writer: Tom King
Artist: Daniel Sampere, Belen Ortega
Colors: Tomeu Morey, Alejandro Sanchez
Letters: Clayton Cowles
Release Date: May 21, 2024
Intense et réussi. Tom King multiplie les exercices de style sur cette série, et livre ici un épisode puissant sur la combativité et la détermination de Diana. Celle-ci a certes brisé le Lasso des Mensonges du Souverain de l’Amérique, mais demeure sa prisonnière. Il l’enferme des jours, des semaines, des mois dans une cellule ; sans lumière, avec des repas irréguliers. L’ennemi a conscience que Diana est une créature sociale, qu’elle a besoin des autres et il veut la briser en la privant de cela. Elle tient en s’imaginant des dialogues, des situations avec Steve Trevor ; mais elle craque, elle se crispe, avec ce faux Steve qui questionne son existence et qui elle est. Elle tient, cependant, et elle brise la volonté du Souverain, qui la libère en voyant que même l’isolement ne la fait pas céder.
C’est bien, oui. Très bien, même, car Tom King ne nous impose pas la voix-off si lourde du Souverain, imposante jusque-là. Ici, ce sont essentiellement des dialogues entre Diana et ce faux Steve, avec plusieurs tournures très justes et fortes. Cela demeure une valorisation, une sur-valorisation des qualités de Diana, mais ça rend bien. Et c’est particulièrement bien dessiné par un Daniel Sampere en feu, aux ambiances superbes.
Enfin, une annexe sur Trinity la montre gérer, pendant un mois, Damian & Jon transformés en corgis par Circé, sans que Zatanna puisse changer cela. Trinity s’acharne, gère malgré les crispations des chiens, jusqu’à ce qu’ils redeviennent eux-mêmes… et s’engueulent encore. Drôle, pas à s’esclaffer mais sympathique, et bien dessiné par Belen Ortega.
DC Comics has released a 4-Page Preview and Covers of Wonder Woman #10 comic, that will be on sale on June 18, 2024 as a print and digital issue.
The Official Synopsis of Wonder Woman #10 comic:
Cheetah enters the fray as the Sovereign recruits Diana’s greatest foe to deal the killing blow! Meanwhile, the Wonder Girls may have promised their mentor that they’d stay out of her fight, but well-behaved heroes seldom make history. Will they reach Diana before it’s too late? Plus, Trinity takes to the skies…literally!
Un bon numéro, fluide et intelligent. Le Roi des Etats-Unis d’Amérique amène ici Wonder Woman sur une île où est emprisonnée Cheetah - car si lui n’arrive pas à la briser, elle réussira sûrement. Grosse bagarre sur plusieurs jours, alors que les Wonder Girls tentent de piloter l’avion invisible et de suivre les données obtenues via Charge Steel pour retrouver Diana. Finalement, Diana et Cheetah s’apaisent, quand Barbara prend acte de la situation, et comprend que Diana a aussi accepté d’être emprisonnée pour la retrouver, elle ; car il y a de l’amour, de l’attachement entre elles. Les Wonder Girls arrivent, et elles vont maintenant jouer l’offensive.
C’est bien, oui. Tom King gère habilement l’opposition Diana / Cheetah, sans la révolutionner mais en livrant de bons moments, et un bon portrait de leurs différences. La voix-off du Roi demeure lourde, mais le reste fonctionne, notamment l’humour à froid concernant les Wonder Girls. Daniel Sampere continue un sans-faute, ses planches sont très belles même si ça manque parfois de dynamisme.
La back-up est une fois de plus drôle, avec Damian & Jon jeunes qui gèrent « Wonder Robin », Trinity qui veut faire voler un cerf-volant mais personne n’y arrive. Il faut donc sortir Kite-Man de prison pour aider. C’est fun et bien mené, Tom King assure et Elen Ortega aussi aux dessins.
DC Comics has released a 5-Page Preview and Covers of Wonder Woman #11 comic, that will be on sale on July 17, 2024 as a print and digital issue.
WALLER’S WAR! ABSOLUTE POWER TIE-IN!
The Official Synopsis of Wonder Woman #11 comic:
Wonder Woman’s quest for the truth is placed on hold as she comes face-to-face with Amanda Waller’s latest toy, a TASK FORCE VII robot ready to take all her powers for good! Do the Justice League Dark have enough tricks up their sleeves to save our Amazon princess? Find out as this tie-in to Absolute Power begins!
Sympathique, mais sans aucun suspense car spoilé par Absolute Power: Task Force VII #1 sorti la semaine dernière. On voit ainsi, à Paris, Diana qui joue aux cartes avec Mme Xanadu, Détective Chimp, Jim Corrigan, John Constantine, Billy Batson et sa soeur Mary. Ils se cachent de Amanda Waller et du monde, mais un robot Amazo arrive et absorbe leurs pouvoirs au fil de la bagarre. Diana comprend mais il est trop tard, Mary et Billy perdent leurs forces mais Diana se sacrifie pour qu’ils s’échappent.
C’est sympathique, oui, sans plus. Tom King livre un épisode basique, assez neutre, avec le côté agréable de voir Diana avec une simili JLD et des interactions sympathiques (même si sa Xanadu est neuneu). La bagarre est simpliste, et Tony S. Daniel livre des planches correctes mais sans forcer.
La back-up est mieux, avec Tom King qui fait de Damian et Trinity des fans de Black Canary. C’est rigolo, fun, et Elen Ortega illustre ça très joliment.
DC Comics has released a 5-Page Preview and Covers of Wonder Woman #12 comic, that will be on sale on August 21, 2024 as a print and digital issue.
ABSOLUTE POWER TIE-IN!
The Official Synopsis of Wonder Woman #12 comic:
Meet the new dynamic duo! Wonder Woman teams up with the unlikeliest of allies, Robin, on a top secret mission to save their fellow heroes. Will Damian and Diana’s quest to break into Waller’s Gamorra supermax prison be a successful one? Or is it all part of a more elaborate trap for Wonder Woman and her new sidekick?
Bon dieu, que c’est bavard. Tom King poursuit le tie-in à Absolute Power, avec une autre équipe qui se lance. Ici, Diana et Damian tentent d’en savoir plus sur Waller et ses plans, notamment sa localisation… et ils interrogent Captain Boomerang pour ça ; mais ça se passe mal. Digger refuse de parler, même quand Damian le fait pendre par un avion, même quand Diana le chouchoute, même quand Damian le re-fait pendre mais au-dessus de requins, même quand Diana tente de le raisonner, même quand ils appellent son fils, même quand ça se menace physiquement. Damian vit mal cet échec, car il se considère indigne de son père, et Diana le console… et a une idée.
En soi, c’est bien. C’est même touchant dans ce portrait de Damian, finalement le grand absent du run de Tom King sur Batman. Sa Diana est toujours agréable à suivre, avec ici un Tony S. Daniel au trait rigide et efficace. Mais bon… dieu que c’est bavard, hein. Pas de voix-off du Roi des Etats-Unis ici, mais des dialogues sans fin et lourds.
En back-up, on voit Trinity accompagner des Jon et Damian plus âgés contre un Super-Mongul, dans un long voyage spatial. C’est rigolo et cocasse, mais j’ai lu mieux ici. Elen Ortega continue son sans-faute graphique.
DC Comics has released a 4-Page Preview and Covers of Wonder Woman #13 comic, that will be on sale on September 18, 2024 as a print and digital issue.
ABSOLUTE POWER TIE-IN!
The Official Synopsis of Wonder Woman #13 comic:
Gamorra found! Wonder Woman and Robin have finally located Amanda Waller’s super jail holding the powerless heroes they once fought alongside. Can the new dynamic duo break them out before they become trapped themselves? An undercover ally may hold the key to everything!
Un bon tie-in qui s’achève. Tom King finit les péripéties de Diana, sans pouvoir, et Damian avec une plongée dans Gamorra où, en suite d’Absolute Power #3, ils s’infiltrent dans la super-prison d’Amanda Waller et y retrouvent un Steve Trevor en fuite. Diana et lui s’embrassent (beaucoup) puis participent à la libération des super-héros et super-vilains, une Diana seule tenant la dragée haute à des gardes qui la blessent avant une émeute des prisonniers. Damian fait venir Zatanna pour fuir.
C’est sympathique. Tom King gère bien l’ensemble, les interactions du trio sont bonnes et il gère bien Damian en contrepoids cynique de l’ensemble. C’est sympathique, ça fait souvent sourire, et sa Diana a toujours une noblesse intense et puissante. Tony S. Daniel assure aux dessins, avec des personnages un peu figés mais c’est efficace.
La back-up montre à peu près la même chose sous la narration biaisée d’un Damian adulte, qui finit par évoquer un échange entre lui et Diana où il l’aurait « convaincue » d’être mère. Ni Trinity, qui demandait comment elle est venue au monde, ni Jon ne sont dupes, mais ça fait un moment cocasse sous les dessins corrects de Khary Randolph.
DC Comics has released a 4-Page Preview and Covers of Wonder Woman #14 comic, that will be on sale on October 16, 2024 as a print and digital issue.
The Official Synopsis of Wonder Woman #14 comic:
With the tide of the war against the Sovereign turning, Wonder Woman’s greatest love takes matters into his own hands with deadly consequences. Could Steve’s end be the beginning of Diana’s greatest adventure yet? Behold the birth of Trinity!
Wow. Juste… wow. Tom King reprend sa saga après la parenthèse Absolute Power, et… wow. Il livre un épisode particulièrement intense et prenant, plein d’une émotion brutale et difficile, avec deux chocs marquants dans un épisode, et on ne voit pas ça venir.
Déjà, tout l’épisode est rythmé sur plusieurs narrations, des allers-retours dans le temps pour montrer comment Diana vit ce qu’il s’est passé, et comment ça s’est passé. Et ce qu’il s’est passé, c’est… l’assassinat de Steve Trevor par le Roi des Etats-Unis d’Amérique. Carrément, oui. Le Roi s’est organisé avec Dr Psycho, qui le conseille pour « faire mal » à Diana, et… ça fonctionne, clairement. On voit ainsi Diana qui tente de convaincre Steve de fuir, de se réfugier sur Themyscira, mais Steve refuse et répond à l’invitation du Roi pour le vaincre ; et ça ne se passe pas bien. On voit ensuite Diana partir, aller nager, s’isoler et en vérité [spoiler]« parler » avec le fantôme de Steve, grâce aux Moires, et lui demander d’aller parler à sa grand-mère, Elizabeth Marston (tiens, tiens…). Mais finalement Diana agit autrement, car elle lie une de ses mèches de cheveux et une de celles de Steve au sol de la plage, à la glaise… pour demander à sa mère, sur l’Olympe, de donner vie à leur fille - Elizabeth Marston Prince ; Trinity, dont on voit les aventures en back-up.
Wow, oui. Wow, car Tom King y va fort et y va bien. Bon, je continue à penser que la voix-off du Roi est bien trop lourde et pompeuse, je la survole souvent. Mais le reste… wow. Wow, car il gère très bien ce passage un peu facile et presque obligé du traumatisme personnel, qu’on voit venir mais qui est bien amené par une narration éclatée. Wow, surtout, car il livre sans prévenir l’origine de Trinity, qui est donc bien la fille de Diana et non pas celle de l’Amazone rebelle, comme j’ai pu le penser. C’est surprenant mais surtout très bien amené, et très juste dans la manière qu’a Diana de faire cela, en sollicitant ainsi sa mère. En outre, l’ensemble est dessiné par un Daniel Sampere très appliqué, très juste, très beau dans ses planches et dans l’émotion ; très fort.
Un épisode qui surprend et prend aux tripes. Fort.
DC Comics has released a 4-Page Preview and Covers of Wonder Woman #15 comic, that will be on sale on November 20, 2024 as a print and digital issue.
IT’S THE BEGINNING OF THE END FOR THE SOVEREIGN!
The Official Synopsis of Wonder Woman #15 comic:
After the loss of her great love and the birth of her child, Wonder Woman decides this is a job larger than just one hero. Who will assist her in her ultimate quest for justice? Find out as Diana gathers her army!