[quote=« Lord-of-babylon »]
Mais bon après les daubes Man of Steel, Batman de Nolan et BvS c’est quand même un exploit d’avoir réussir à pondre un film comme ça. Je me suis bien amusé.[/quote]
Et Suicide Squad?
[quote=« Lord-of-babylon »]
Mais bon après les daubes Man of Steel, Batman de Nolan et BvS c’est quand même un exploit d’avoir réussir à pondre un film comme ça. Je me suis bien amusé.[/quote]
Et Suicide Squad?
Ha tiens je ne l’ai toujours pas vu. J’avais même oublié son existence
Veinard
J’en ressors mitigé. Sur le fond j’ai trouvé que le film était bon, avec de bonnes ides, un bon cheminement de pensé, une Diana assez fidèle, de bons acteurs ou qui font le taf suffisamment bien.
Sur la forme je suis bien plus sceptique, j’ai vite arrêté de compter les faux raccords, le rythme n’est pas toujours bon bon, mais surtout dieu que les effets spéciaux/incruste sont dégueulasse. C’est franchement indigne d’une production de ce niveau. C’est moche ça fait déjà pas bien fait et dans moins de 10 ça fera très daté. Les scènes de baston (je parle là de combat à mains nus) sont plutôt très mauvaise.
Reste quelques belles scènes de guerres (la fameuse scène des tranchées).
Au final j’en suis assez mitigé car je trouve qu’il y a vraiment de bonnes choses, notamment sur le traitement de WW, même si la fin et les origines gâche un peu le tout, mais l’aspect visuel du film est vraiment pas folichon.
J’ai trouvé le film complétement navrant. Le combat à la sauce Dragon Ball Z de la fin m’a obligé a réprimer un fou rire qui est parti en explosion de gargouillis et de larmes. C’était nul dans le fond, ridicule sur la forme, expéditif dans l’affecte, niaiseux, avec des chorégraphies qui nous feraient presque regretter les slowmo de Snyder.
Et je ne parle pas du Steve Trevor qui est partout à la fois (mention spécial au passage où l’aviateur calcule la chute de Diana pour la retrouver sur place… Il est fort).
Suicide Squad Bis. Ils sont balèzes chez Warner!
Le voilà, le film DC que j’aime.
Il a fallu un Green Lantern*, trois Batman, deux Superman et un Suicide Squad, aux défauts différents mais comparablement pénibles, pour que, enfin, je ressorte d’une salle avec le sourire.
Visuellement, c’est lumineux. Même les scènes de nuit, de brouillard ou de gaz ont de la lumière. Le costume montre ses couleurs, et ce n’est pas pas bleu acier et violet, c’est bleu et rouge, point. Même les scènes de petit matin gris, avec le soleil qui pointe bien centré dans le cadre sur un décor de ruines où l’on devine les murs verts du plateau, ne sont pas gris terne comme un fantasme de Snyder : même ces moments sont lumineux. On peut faire métallique et bleu sans faire gris et déprimant.
Le script s’enchaîne pas trop mal (on m’expliquera comment la victoire sur la plage peut nous faire oublier l’équipage du bateau qui a passé la barrière et, visiblement, s’est échoué sur les récifs, mais bon…), les trois actes étant bien articulés. Il y a des raccourcis maladroits (la traversée de la Manche est mal racontée et on ne la comprend qu’à la faveur d’un dialogue autour d’un feu de camp), mais les structures en plant / pay-off fonctionnent de manière assez élégante.
S’il y a des choses qu’on voit venir, c’est sur les origines de l’héroïne et l’identité du gros méchant. Mais ça, c’est sans doute parce qu’on connaît déjà la BD (des non-lecteurs peuvent avoir la surprise). Ça gâche un peu le plaisir, mais pas au point de le bouder, justement.
Il y a du drame, de l’humour (en général bien placé : les blagues de cul ne sont pas gratuites, c’est comme dans le Spider-Man de Raimi, ça nourrit la caractérisation), un personnage en pleine construction (Gal Gadot, pour magnifique qu’elle soit, n’est pas très expressive, mais ça sert bien le portrait d’une héroïne qui découvre le monde et traîne un regard naïf et effrayé sur la réalité), et surtout, surtout, il y a la scène des tranchées.
Voilà, on a enfin, enfin, ENFIN ! un super-héros qui se conduit de manière héroïque. Qui incarne un idéal. Et qui choisit d’agir en fonction de lui. Et ce super-héros, c’est une femme. Et elle nous donne une scène qui fait battre les cœurs et donne la niaque. Ce que le Superman de Snyder n’est JAMAIS parvenu à faire.
Le film n’est pas sans défaut, mais il a tant de mérites, notamment ceux de respecter le personnage, de ne pas se prendre au sérieux et de ne pas tenter de réinventer la roue, qu’il emporte l’adhésion.
Son seul véritable défaut, en tout cas pour moi, c’est qu’il m’apporte ce que je demande, et que le plaisir qu’il me procure sera sans doute gâché par le Justice League de Zack aux gros sabots. Il risque, à mon sens, d’être une bouffée d’air frais dans un paysage repeint tendance gaz moutarde.
Jim
j’adore cette scène la plus belle du film. Elle m’a vraiment fait vibrer.
J’en sors (on était cinq dans la salle ! O___o Heureusement, d’ailleurs : ça m’a permis, malgré le placement désormais de mise de changer de place pour ne pas rester derrière une personne trop grande), et j’ai retenu à peu près les mêmes points négatifs et positifs qu’Alexa…
Mais j’ai, surtout, passé un très bon moment.
Ah, et en VO, ça permet d’apprécier les différents accents des personnages (ou des acteurs : leur français n’est pas impeccable ! ~___^)…
Ah, tiens, ça me fait penser que j’ai bien aimé le début du générique de fin, avec le fouet/lasso qui s’enroule et devient l’image du bouclier… C’est tout bête, mais bien trouvé.
Tori.
[quote=« Tori »]j’ai retenu à peu près les mêmes points négatifs et positifs qu’Alexa…
Mais j’ai, surtout, passé un très bon moment.[/quote]
Tu vois, j’avais bien dit que soulever des points négatifs n’empêche pas d’apprécier tout de même le film.
Y a plein de trucs formidables.
L’ouverture par exemple est excellente : on est dans le présent, avec plein de biscuits pour les fans, mais surtout un a l’évocation d’une relation qui se fait sur le registre de l’amitié (et de la drague, sans doute, un peu aussi…), et non pas du conflit, ce qui est une bouffée d’air frais par rapport à Superman vs Batman.
Tout le vaste hommage au Superman de Donner (les lunettes, la porte-tambour, la ruelle) a été un pur moment de plaisir pour le vieux fan que je suis, et là encore, c’est splendidement intégré, ça sert les personnages, c’est pas simplement du clin d’œil.
Et le fait que Diana demande à l’Irlandais de chanter, c’est brillant : Wonder Woman, c’est celle qui trouve toujours les mots justes afin de parler au cœur des gens. La scène est très juste.
Oui, y a plein de défauts, de facilités narratives, d’effets spéciaux qui auraient mérité deux mois supplémentaires de prod, des choix graphiques assez plats, mais à chacun de ces problèmes, on peut opposer plein de qualités, de bonnes idées, qui font que l’ensemble est plus qu’agréable.
Je crains que ce ne soit que l’exception, chez DC / Warner, mais je ne vais pas bouder le plaisir que j’ai pris à le voir.
Jim
Je dirais plutôt qu’il est Écossais… ~___^
En tout cas, son kilt en tartan, sa coiffe et, surtout, son accent me le laissent penser.
Tori.
[quote=« Jim Lainé »]Y a plein de trucs formidables.
L’ouverture par exemple est excellente : on est dans le présent, avec plein de biscuits pour les fans, mais surtout un a l’évocation d’une relation qui se fait sur le registre de l’amitié (et de la drague, sans doute, un peu aussi…), et non pas du conflit, ce qui est une bouffée d’air frais par rapport à Superman vs Batman.
Tout le vaste hommage au Superman de Donner (les lunettes, la porte-tambour, la ruelle) a été un pur moment de plaisir pour le vieux fan que je suis, et là encore, c’est splendidement intégré, ça sert les personnages, c’est pas simplement du clin d’œil.
Et le fait que Diana demande à l’Irlandais de chanter, c’est brillant : Wonder Woman, c’est celle qui trouve toujours les mots justes afin de parler au cœur des gens. La scène est très juste.
Oui, y a plein de défauts, de facilités narratives, d’effets spéciaux qui auraient mérité deux mois supplémentaires de prod, des choix graphiques assez plats, mais à chacun de ces problèmes, on peut opposer plein de qualités, de bonnes idées, qui font que l’ensemble est plus qu’agréable.
Je crains que ce ne soit que l’exception, chez DC / Warner, mais je ne vais pas bouder le plaisir que j’ai pris à le voir.
Jim[/quote]
Je suis conscient que je fais une fixette à ce sujet et pour autant que je suis tout à fait d’accord avec toi sur les qualités du film je suis quand même curieux de connaître ton avis sur le changement des origines des Amazones et le fait que le panthéon se résume à Zeus et Arès. Ce qui pour moi s’apparente à un glissement « religieux » un brin gênant et très décevant.
[quote=« Lord-of-babylon »]
Je suis conscient que je fais une fixette à ce sujet et pour autant que je suis tout à fait d’accord avec toi sur les qualités du film je suis quand même curieux de connaître ton avis sur le changement des origines des Amazones et le fait que le panthéon se résume à Zeus et Arès. Ce qui pour moi s’apparente à un glissement « religieux » un brin gênant et très décevant.[/quote]
Tu vois en Zeus et Arès un décalque de Dieu et Lucifer ?
C’est pas tout à fait faux, mais c’est quand même un peu capillotracté.
Quant au changement d’origines, ma foi, je m’en fous un peu. Azzarello a imposé le truc dans la BD, j’ai déjà pas aimé, là ils remettent le couvert. Bon. So what. Au moins, ici, ça permet de nourrir le personnage central, dont les repères s’effritent. C’est plutôt fructueux.
Jim
[quote=« Tori »]
Je dirais plutôt qu’il est Écossais… ~___^
En tout cas, son kilt en tartan, sa coiffe et, surtout, son accent me le laissent penser.
Tori.[/quote]
Oui oui, tu as tout à fait raison, j’ai tapé trop vite.
Jim
[quote]Tu vois en Zeus et Arès un décalque de Dieu et Lucifer ?
C’est pas tout à fait faux, mais c’est quand même un peu capillotracté.[/quote]
Je le reconnais tout à fait mais disons que les autres films DC m’aide pas trop à sortir de cette grille. Mais surtout ce qui me gène c’est pas l’opposition Zeus/Arès que l’absence des autres dieux (et déesse surtout) dans le processus de créations des Amazones et dans la suite de l’histoire. Pour le reste (les origines de Wonder Woman) ça j’ai aucun problème vu que j’avais apprécié ce changement apporté par Azzarello
Zeus/Dieu le père crée les hommes, Ares/Lucifer les corrompt ( avec ou sans pomme ? ) puis se bat contre Zeus/Dieu et déchoit sur Terre. Ensuite, Zeus livre Jésus 2 le retour aka Diana, capable de résister à la tentation du Diable ( ouuuuh, tout ce feu, ce souffre, ces cornes sur la tête ). Et deux figures christiques chez DC au ciné, deux !C’est encore pire niveau représentation mythologique que ce qu’ont a vu dans Le Choc des Titans où le grand méchant diable était Hades ( lui aussi en noir, entouré de souffre très enfer chrétien et oubliant que le mec a la main verte vu qu’il entretient les Champs Elysées aussi,accessoirement…).
Fallait donner au grand public chrétien des states une histoire simple sans doute…
Ouais, enfin bon, le ciel bénéfique, les profondeurs maléfiques, ce sont des structures de l’imaginaire qu’on retrouve partout, et c’est pas la chrétienté qui en a eu l’idée.
Alors oui, admettons (je ne suis pas convaincu, et je ne crois pas que la présence d’un panthéon nombreux et bouillonnant ait changé quoi que ce soit dans l’intrigue, à part rajouter des intrigues de cour qui auraient sans doute encombré l’intrigue tout court), la représentation du dieu de colère foudroyant et vindicatif a quelque chose de judéo-chrétien, mais si on va dans cette direction, il faut également admettre que le film propose dans ce cas une vision manichéenne, au sens premier du terme, à savoir un monde bipolaire, partagé entre bien et mal, haut et bas, démiurge et délétère. C’est du zoroastrisme d’énième génération. Et donc, c’est une hérésie.
Qui plus est, ultime coup de canif dans la vision chrétienne (déjà pervertie) de la chose, le film, notamment par le truchement de Steve Trevor, dit clairement que les dieux n’ont plus guère d’incidence, et qu’en fait, c’est l’homme (à l’échelle de la race) qui décide, qui fait le bien ou le mal, qui continue la guerre ou tente d’y mettre un terme. Les dieux ne sont plus là, mais de toute façon, ils sont inefficaces.
Et là, du coup, on retombe sur le discours de la bande dessinée : les dieux, vous êtes inutiles et encombrants, en un mot obsolètes.
Jim
J’aime bien l’idée mais au final ce n’est clairement pas ce que laisse ressortir le film. Rappelons quand même que les vilains allemands sont libérés du joug d’Hares lorsque celui-ci disparait. Ils font même des câlins à l’Indien (c’est-y pas mignon), offrant la preuve que la paix des hommes était bien entravée par les manipulations du dieu de la guerre (décédé dans un combat Dragon Ball Zedesque du plus bel effet).
Je me demande ce qu’ils vont raconter pour la seconde guerre Mondiale ?
[quote=« Jack! »]
J’aime bien l’idée mais au final ce n’est clairement pas ce que laisse ressortir le film. Rappelons quand même que les vilains allemands sont libérés du joug d’Hares lorsque celui-ci disparait. [/quote]
Oui, mais ça, tu peux aussi le voir comme une métaphore des armistices : quand les vaincus sont tombés, quand les chefs de guerre sont morts, les combattants du camp perdant sont hébétés, lâchent les armes, sortent de la spirale de violence.
Là encore, c’est le sujet du film. C’est toute la problématique des fictions qui créent des grands méchants (dieux, extraterrestres, savants fous…) avec des plans de manipulation à grande échelle : qui est responsable, l’humain (devenu pantin) ou le marionnettiste ? Et le problème se pose encore plus quand il s’agit de récits avec une dimension historique. La série Dark Skies, qui se donnait pour but de raconter les conséquences d’une invasion extraterrestre dans l’Amérique des années 1950 à 1970, est parfois tombé dans l’écueil : les émeutes de Watts sont décrédibilisées à partir du moment où les envahisseurs sont les fautifs, cela dédouane la société, blanche et patriarcale, de l’époque.
Mais moi qui suis adepte de surinterprétation parce que j’adore les énièmes degrés de signification, je sais aussi qu’on peut savourer un film pour ce qu’il nous montre : donc, je peux goûter à l’intrigue avec Arès.
Même si, force est de reconnaître que Captain America: First Avenger s’en est mieux tiré, en opposant un surhomme à un autre surhomme (et à sa super-technologie), justifiant ainsi l’existence d’un front dans le front, ce qui permet de ne pas toucher à la véritable Histoire.
Jim
En soi, le film se piège lui-même par son envie d’indiquer clairement que Arès n’est pas celui qui mène la guerre, et donc que les hommes ne sont finalement pas « bons », et l’envie d’un gros combat final bruyant et violent, avec donc le besoin d’intégrer Arès.
En fait, le film aurait été bien plus fort, courageux et pertinent (pour justifier que Diana ait « quitté » le monde actif des hommes depuis 100 ans, comme elle le dit dans BvS) si Arès n’avait pas été dans le film - pas du tout. Diana aurait vaincu un Huston surpuissant via les gaz du Dr Poison, et se serait rendue compte que l’Humanité n’est pas comme elle l’imaginait ; avec le sacrifice de Steve, ça aurait justifié le discours dans BvS… et ça aurait été un final terrible.
Sinon, j’en sors et j’ai bien aimé. Le meilleur film du DCEU, plein de défauts mais positif et dynamique ; pas une grande réussite, mais un bon film, qui fonctionne bien et donne le sourire.