Ha oui aussi je devais parler du film vis à vis de sa fidélité à l’oeuvre d’origine ca serait gratiné
Déjà si on devait vraiment l’adapter j’aurais vu pour ma part une série anthologique.
Sinon le bouquin est vraiment génial Samo, il est prenant dans sa manière de faire monter la puissance du récit et dans sa forme (une ensemble de témoignage recueilli après la guerre). Surtout j’aime beaucoup la manière dont Brooks nous montre les conséquences géo-politique d’un tel phénomène. C’est impressionnant. C’est blindés de très bonne idée quand à la défense vis à vis des zombie et il y a des passages vraiment superbe.
Bon, je l’ai vu, et sérieux, c’est pas terrible.
Pour mille raisons, qui ne tiennent pas toujours aux remontages de dernière minute, aux pressions de la production et aux réécritures.
Ça reste un film où les humains sont d’une connerie affligeante : le virologue irremplaçable que la hiérarchie militaire envoie seul au front avec une petite équipe (dans un avion cargo : ça décolle d’un porte-avion, un avion cargo ?) et qui se plante dans l’avion, le savant qui se coupe avec sa boîte de pétri, les Israéliens qui mettent le micro à fond… Sérieux, la race humaine mérite bien une épidémie de zombie sélective, parce qu’il faut écrémer la race de cons qui se répand…
En plus de cela, on a une succession de péripéties qui sont étalées sur le mode « how convenient », les hasards se succédant de la meilleure façon possible, sans surprise ni suspense et plaçant le héros au centre de toutes les catastrophes, à croire que c’est lui qui les provoque. Ce brave héros rencontre régulièrement des gens qui ont survécu en se barricadant sans suivre son obsession du mouvement, et il traîne dans son sillage les zombies qui viennent bouffer les survivants jusque-là tranquilles. Ridicule.
Aussi ridicule que ce personnage d’analyste géo-politique qui a toujours le regard où il faut et voit les choses avant tout le monde : Brad Pitt qui remarque avant la foule les zombies qui escaladent le mur, c’est aussi ridicule que le grutier de La Guerre des Mondes version Spielberg, capable de remarquer que les tripodes servent de perchoir aux corbeaux. Sérieux, la notion de héros a des interprétations assez cavalières, à Hollywood.
L’ensemble est nappé dans une absence quasi-totale de suspense. Un avion arrive de nuit sur un tarmac noyé par une pluie battante, et on n’a aucune scène de repérage, de radar, de lunette infrarouge, aucun plan sur les crissements du train d’atterrissage, aucune montée de la tension. Les zombies arrivent et se font tirer comme des lapins dans un shoot’em up sous somnifères.
Tout cela fait un film d’une grande médiocrité dont la fin mièvre et lénifiante finit d’achever le ratage.
Le seul bon point, c’est que ça donne un peu plus envie de lire le bouquin, rien que pour comparer et ricaner à l’encontre du film.
Après nous avoir pris pour des jambons, le prochain réalisateur s’appelle Bayone. On est dans la continuité , c’est bien.
Oserais-je dire que tu n’as rien raté ? Non, je suis méchant, certaines séquences fonctionnent bien…mais trop peu sur toute la durée du film (en gros, j’ai bien aimé le passage en mode survival, même si plein de passages étaient fort bêtes et la fin. En fait, quand ce sont des mecs déguisés en zombies, ça fonctionne même quand c’est issu d’une connerie. Mais tous les passages en CGI sont creux et vains). Et le film transgresse les règles qu’il met en place juste pour relancer la machine à pop-corn.
Bon, il est passé sur Canal…et au final, je conseille toujours le bouquin…
Il n’y a pas de miracles, le scénario est tellement recousu de partout que les coutures craquent très rapidement. La tension des premières minutes (qui ne sont pas si mal que ça malgré leur côté « j’ai déjà vu ça quelque part ») laisse vite la place à un tour du monde pas très palpitant et qui s’apparente surtout à un collage de scènes mal écrites où le héros, comme par hasard, voit toujours avant tout le monde ce qui doit être vu (alors que c’est un bordel monstre autour de lui) et où les personnages secondaires ne brillent pas vraiment par leurs actes.
Il n’y a pas de vraie progression dans les enjeux, ce qui est encore plus entériné par la décision d’avoir changé le dernier acte pour en faire un huis-clos (soi-disant) horrifique avant de terminer le film mollement. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler un climax spectaculaire pour un film dont le titre évoque une apocalypse mondiale.
Les nombreuses réécritures n’ont également pas profité à certains acteurs dont les prestations s’apparentent à de la figuration (si on cligne des yeux au mauvais moment, il est facile de louper Matthew Fox). Par contre bonne idée d’avoir confié à Peter Capaldi le rôle d’un docteur du W.H.O. Quel présage !
Et pour finir, je n’étais déjà pas un grand fan des zombies (ou ce qui s’apparente à des zombies ici) qui courent, mais là la marée de morts-vivants qui piquent des sprints, c’est juste de la bouillie numérique. Ca ôte à cette créature son côté menaçant et choquant, jusque dans les scènes du centre de recherche qui évitent soigneusement de verser dans le gore qui tâche (mais bon, on est dans un blockbuster, pas dans un film d’horreur).
Suite à la discussion avec Artie sur Dernier train pour Busan, j’ai revu World War Z, parce qu’à lire Artie dire du bien de ce film, j’ai eu l’impression que j’étais passé à côté de quelque chose.
Hé bien en fait… non.
Je continue à penser que c’est un film médiocre, mais je dois avouer que j’ai un peu plus savouré les images que la première fois. Parce que bon, j’aime bien les films catastrophes et les explosions. Alors bon, la scène de panique au début, elle est sympa, assez bien spatialisée et tout. Et les crash d’avion, moi qui ne le prends jamais, je suis toujours client.
Mais à part ça, c’est quand même un ramassis de raccourcis scénaristiques qui feraient honte à un étudiant en écriture dès son premier trimestre. Le petit génie qui glisse et se tire une balle, le savant qui se coupe le doigt sur une boîte de Pétri, le vétéran des zones contaminées qui identifie l’importance du bruit mais n’éteint pas son portable, l’avion qui s’écrase à quelques kilomètres à pied d’un centre de l’OMS perdu en pleine brousse… Enfin, sérieux, quoi.
Tout est capillotracté, les personnages sont tous plus crétins les uns que les autres, les distances géographiques sont complaisamment raccourcies, les protagonistes n’ont guère d’épaisseur (malgré le plaisir de revoir Peter Capaldi ou Ruth Negga), bref, c’est une bouillie, dont au final seul le micro-suspense de la séquence finale de couloir surnage dans la soupe. Et encore, elle est gâchée par une musique lyrique et larmoyante qui éteint toute tension.
Bref, un navet à grand spectacle.
Bon, en revanche, j’ai le vague souvenir que le prétexte final a été utilisé ailleurs. Mon souvenir, c’est d’avoir croisé une histoire (un film ? une BD ?) dans laquelle l’humanité est menacée (genre, on tue tout le monde sauf les mutants), et dans laquelle toujours la solution consiste à refiler à toute l’humanité un gène mutant (d’ordre secondaire, limite crétin, genre la langue en gouttière, ou les doigts palmés), ce qui rend impuissant l’attaque dont le genre humain fait l’objet. Sauf que je vois pas du tout ce que c’est. Serait-ce un Doctor Who ? Ou un comic X-Men quelconque ? Ou bien j’ai rêvé ?
Le projet de suite de World War Z est relancé. Selon Variety, David Fincher serait sur le point de signer pour réaliser World War Z 2, qui serait l’un des premiers longs métrages à recevoir le feu vert du nouveau président de la Paramount, Jim Gianopulos.
Si le deal est officialisé, World War Z 2 marquera la quatrième collaboration entre David Fincher et Brad Pitt, après Seven, Fight Club et L’Etrange Histoire de Benjamin Button.