X-Men Intégrale 75-76
Première Intégrale de Chris Claremont et tout début par un arc de Len Wein nous parlant de l’île mutante Krakoa ( Giant-Size X-Men #1) et permettant d’introduire de nouveaux mutants.
Toutes les bases sont là pour relancer la saga au propre car l’histoire commence par le recrutement de nouveaux mutants avec la première apparitions de personnages qui deviendront mythique à l’avenir : Diablo, Colossus et Tornade !
Ajoutons à cela que les anciens comme Jean Grey ou Iceberg quitteront un temps l’aventure avant de mieux revenir pour commencer la fameuse intrigue du Phénix.
Nous aurons donc droit à l’aventure de sauvetage sur l’île de Kraokoa que je pensais inventé par Hickmann, une autre aventure avec les terribles copies des Sentinelles et le contrôle mental des premiers X-Men ainsi que la mort d’un des nouveaux arrivant pour jouer la carte dramatique. L’année se terminera par un cliffhanger avec notamment le Fléau et Black Tom Cassidy qui fera sa première apparition de l’histoire.
Bref sur le papier c’est assez riche et il faut avouer que Claremont ne manque pas d’idées et sa narration se fait plutôt naturellement. Non ici étrangement je ne trouve pas Claremont véritablement bavard, même si on pourrait facilement se débarrasser des habitudes de l’époque de narrer en mode « Dans l’épisode précédent ». Reste qu’en soit la lecture n’est finalement pas lourde malgré l’époque mais le tout est aidé par une légèreté dans l’écriture qui fait très scolaire. Nous sommes loin d’être en face d’un récit véritablement captivant dans le fond mais encore une fois il faut se remettre dans le contexte. Cependant, il faut avouer que l’auteur arrive tout de même à donner rapidement de l’identité à ses personnages et je pense notamment de Ororo qui est le personnage qui a su me séduire le plus.
Visuellement, cela reste dynamique et concrètement ce n’est pas moche du tout mais je ne suis pas le plus grand fan du trait de Cockrum, du moins sur cette intégrale. Cela manque à mon sens de la finesse que proposera un Perez par exemple ou encore Romita Sr ou Buscema de la même époque.
Les X-Men et Krakoa ont finit par enterrer la hache de guerre huit ans avant House of X/Powers of X (à l’occasion du Wolverine and the X-Men#1 d’Aaron).
Hickman ne fait que réexploiter et réagencer des choses existantes. Et d’accentuer aussi. Une sorte d’omelette vide frigo.
Son vrai apport est l’evolution de Moira et les changements de comportements de certains aussi
Note que les lecteurs français de l’époque qui découvrent les Nouveaux X-Men en 76, ne commenceront pas par le Giant Size, mais directement par Uncanny X-Men (1°) #94.
Mais pourquoi se débarrasser alors d’un outil narratif indispensable compte tenu du contexte éditoriale ? C’est comme si on jugeait inutile les previously in… d’un épisode d’une ancienne série proposé en SVOD ou DVD en oubliant qu’a l’époque de sa diffusion c’était dans un programme de flux et avec très peu de rediffusion. Ici c’est la même chose, le format intégrale et l’évolution de la narration ne doivent pas faire oublier que ce n’était pas la même chose il y a 20 ou 30 ans et que ce genre d’outil sont fondamentaux pour permettre à un lecteur de prendre en cours un récit.
(Et à mon sens c’est parce qu’on a oublié ce genre d’outil qu’on entends aujourd’hui des lecteurs fragiles décrété qu’on comprend rien aux comics)
C’est à dire ?
Pour ma part c’est au contraire sacrément passionnant avec une approche « on renverse la table » qui sera la marque de fabrique de la série pendant presque 20 ans. Déjà on crée une nouvelle équipe et on dit au revoir aux anciens d’une manière pas forcément agréable. On pose déjà la lutte générationnelle (la encore une marque de fabrique), on tue des personnages (Thunderbird), on en modifie profondément d’autres (Phénix mais même Cyclope est autrement plus intéressant que dans la précédente série). Il y a aussi une manière très claire de présenter les nouveaux personnages avec cet aspect globe-trotter qui offre des moments sacrément effrayants (Diablo).
Tout cela marque et joue à la fois sur des acquis de la série (les intro des personnages renvoie aux back-up des premiers X-Men) tout en donnant une approche nouvelle. Et c’est très marquant avec le retour des Sentinelles qui font a la fois écho aux épisodes d’Adams mais, déjà, sont annoncé via une structure en tiroir empilant les intrigues à venir (Lang qui observe Cyclope est lui même observé par un mystérieux individus) et en mettant des personnages plus vieux. C’est frappant quand on voit le Hurleur avec Moira ou bien Scott et Logan.
Le Cockrum de cette période je l’adore. D’une parce qu’il y a de super épisodes (les sentinelles toujours) et que j’aime toujours quand il crée des démons. Et surtout, puisqu’on parle de création, le mec crée ici une multitude de personnage et de costume qui font encore école aujourd’hui. Rien que pour cela cette période est fondamental et n’a franchement rien à rougir de ce qui suivra, bien au contraire, elle a pavé la voie de façon brillante.
Est ce que c est pas l approche quand tu prend un truc qui fonctionnait pas?
Xmen ou swamp thing… ca ne vendait plus
C est ce qui permet le dd de miller ou le thor de simonson
Il faut faire un pas de côté
Apres j ai toujours ete decu par le gs 94
En plus en vf on nous le publie au milieu de claremont byrne… y avait un sacre decalage
PAD (qui s’est remis aux comics grâce à ces X-Men-là) fera quelque chose de semblable avec sa version du Leader (lors de l’arc « Ground Zero »), à la fois observateur et observé.
Ouais, mais là, on ne cite que les réussites. Je ne suis pas sûr que tous fassent ça !
(bon, Bendis, il l’a carrément retournée, la table, en laissant les pieds en haut)
C est sur on peut citer aussi la doom patrol de kupperberg qui a echoué
Le doc strange de quinn ou celui masque de thomas
Les thunderbolts du debut 2000…
Y en a pleins aussi
Surement les DD post chichester
Kesel j aime beacoup mais c est un echec commercial
Mais bendis c est un succes ca marque pkys de 10 ans de l equipe
C est pas oublié
C est un echec artistique mais ca …
Mais brub c est pareil il fait ce qu ol veut sur cap car avant c est un marasme commercial en dehors de la periode cassaday … torpillee par marvel comme la periode morrisson des xmen
Pour moi il y a « pas de coté » et renversement de table. Moore renverse la table quand il reprend Swamp Thing. Miller sur Daredevil non, il prolonge et porte au sommet une approche déjà entamé. Simonson sur Thor il revient surtout au basique (tellement au basique qu’il ressort le projet de crossover qu’il avait conçu gamin quand Marvel en était à ses début).
Pour les X-Men, on renverse la table mais bon c’était la petite table du salon sur laquelle il y a juste une plante. Ca renverse pas grand chose au final. C’est, peut-être, d’avantage un travail d’inventaire où garde ce qui fonctionne et on remplace le reste.
(Wolfman et Pèrez renverse pas la table avec les Teen Titans également je trouve même si je connais peu la série originale. J’ai l’impression que c’est comme pour les X-Men, on garde des trucs mais on apporte de la nouveauté pour avoir une nouvelle approche)
Je parle pas de renverser la table mais tu es obligé de changer quelque chose.
Evidement que tous ne change pas autant
Simonsin je suis pas d accord.
Il femi ise durablement asgard, enleve enfin don blake, cree un nouveau thor, rapproche le tout de la mythologie … il fait un inventaire et il fait tout evoluer mais sans renverser la table, oui.
Defalco reviendra aux bases et ce fut pour moi une cassure comparable a l arrivee de kirby sur cap et panther
Miller oui il amplifie mckenzie qui lui deja prenait chez les autres ce qui lui semblait le mieux finctioner cad venir vers le polar, le pulp…
Oui pour xmen et titans aussi c est synthetiser ce qui fonctionne le mieux mais aussi se departir du passé proche
Ce que je veux dire c est que c est plus simple quand ca fonctionnait pas…
On ecoute plus les discours de changement
Mais OUI que cela avait du sens dans le contexte de l’époque mais quand je dis qu’on pourrait s’en débarrasser c’est dans le cadre de cette intégrale.
C’est-à-dire que l’écriture des dialogues de cette année est très « fan fiction d’enfant » ce qui la pour le coup n’est pas une véritable critique car je prends en compte l’époque.
Je parle en tant que lecteur qui n’a pas connu l’époque d’avant. Et combien-même la globalité est intéressante dans son fond, cela n’en fait pas une série TOP dans sa forme (ici en terme général). La mort de Thunderbird pour moi est par exemple totalement artificielle.
Nous reprenons directement la suite de l’arc incluant le Fléau et Tom Cassidy qui se passe par la découverte d’un nouveau pouvoir de Diablo et de la mystérieuse « fin » du duo de méchant. S’en suit le retour de Magneto qui était piégè dans son corps d’enfant (les idées à la con ! Digne de Bébé Darkseid), grâce au fameux plan d’Erik le Rouge qui tente de se débarrasser des Mutants. Il manipulera également Firelord, l’ancien héraut de Galactus, afin de se débarrasser des mutants mais fort heureusement Jean via les pouvoirs du Phénix parviendra à lui tenir tête.
Par la suite on retombera dans l’éternel récit répétitif de l’époque avec un affrontement entre les héros et leurs ombres, qui ici, prendra sens concernant les soucis de stabilité mentale du Professeur Xavier. Puis nous aurons droit à un arc Galactique avec notamment Lilandra et les Shi’ar, un arc assez posé sur une sortie Pique-Nique, le très Peacemaresque Warhawk qui a pour but de montrer les dangers de la Salle d’Entrainement.
Par la suite nous avons un affrontement contre Mesmero qui permet de changer d’ambiance puisque le récit est centré sur le Fauve qui sauve ses amis condamnés à être dans un cirque. Et pour moi c’est à partir de ce moment que tout prend une dimension plus importante. C’était déjà chouette auparavant, mais ici tout prend un level-up ! Que ce soit Claremont qui propose une narration plus mature dans ses dialogues et dans son histoire en la rendant plus épique et le tout accompagné des merveilles visuelles de Byrne. Oui Dave Cockrum qui officiait bien jusqu’ici, laisse la place à l’indétrônable Byrne pour mon plus grand plaisir et cela apporte, via une colorisation également de meilleure qualité, un côté très grandiloquent.
Que ce soit le formidable arc contre Magneto qui fait penser à un récit qui fait très moderne avec un Magneto magnifié, une Phénix surpuissante et la concrétisation de la création de l’équipe X-Men. Très plaisant à suivre tout comme le fameux récit sur la Terre Sauvage qui apporte une ambiance dépaysante.
Très concrètement c’est riche d’idées, Claremont gagne en qualité intrinsèque d’écriture et par conséquent le récit gagne cruellement en impact sur le lecteur et le tout est magnifié par Byrne ! Ajoutez à cela que Ororo est toujours particulièrement mise en avant de nouveau et pour mon plus grand plaisir et qu’on va également travailler le personnage de Scott à travers ses doutes ou encore du Fauve héroïque !
Pourtant, à l’époque, c’était un coup de tonnerre. C’est l’un des éléments, sans doute même le premier, qui laissait entendre que c’était « la série où tout peut arriver ». Le truc qui a attiré l’attention des fans, qui a nourri le bouche-à-oreille. Et en ça, c’est un pari risqué mais qui a porté ses fruits.