XIII MYSTERY t.1-13 (Dorison, Corbeyran, Yann, Alcante, Nury, Bollée, Callède, Giroud, Matz, Duval, Brunschwig, Pecqueur, Van Hamme / Meyer, Berthet, Henninot, Boucq, Guérineau, Cuzor, Vallée, Wilson, Rossi, Rouge, TaDuc, Buchet, Grenson)

Parce que là, indiquer les treize scénaristes et treize dessinateurs pour les treize tomes de XIII Mystery, c’est le pompon ! ~___^

Tori.

Alors que pour 7, j’ai pas eu la place.
(Parce qu’il y avait trois fois sept, en fait…)

Jim

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Couverture d’Éric Henninot pour XIII Mystery tome 3 : Little Jones (édition Album).

Jim

Dédicace de Colin Wilson :

Jim

Dédicace de Colin Wilson :

Jim

J’ai découvert l’existence d’une « intégrale » reprenant les deux premiers tomes, à savoir La Mangouste (par Xavier Dorison et Ralph Meyer) et Irina (par Éric Corbeyran et Philippe Berthet). Cette édition, parue en 2009 pour le journal Le Soir, a la particularité de proposer les deux récits en noir & blanc.

Première découvert, pour moi qui ai déjà lu le premier tome, c’est que les pages au présent, qui ouvrent et ferment l’album et encadrent ainsi le vaste flash-back central, sont agrémentés d’effets au lavis qui donnent une texture niveaux de gris et donc une tonalité particulière. Je m’étais imaginé que l’effet avait été réalisé à l’étape des couleurs, mais en fait, non. Et ça donne un cachet évident.

Ensuite, j’ai donc pu lire le deuxième tome, qui s’intéresse à l’une des tueuses les plus marquantes de la série. Je n’ai pas lu tous les deux de XIII Mystery, et celui-ci compte parmi les récits qu’il me reste à découvrir.

Ce qui est chose faite. S’appuyant sur quelques informations disséminées ici et là, Corbeyran brode une histoire intéressante d’orpheline biélorusse endoctrinée par l’état soviétique afin de devenir un parfait pion de la propagande. Mais un événement tragique va la pousser à s’évader et à se venger, en passant par la case KGB. Le scénariste construit un récit de femme forte et déterminée, qui ne dépareille pas au milieu des autres portraits féminins que Van Hamme a su construire dans sa carrière (en tapant ces lignes, d’ailleurs, je me disais que les femmes intéressantes sont surtout dans Thorgal et XIII, plus que dans Largo Winch, mais il faudrait peut-être que je relise, c’est sans doute une impression fausse). De même, la gestion des textes de voix off est plutôt adroite, correspondant à une période particulière de la vie de la tueuse. Seul petit bémol, cette fâcheuse habitude de tout mettre en italiques, y compris les bulles de dialogues.

Graphiquement, le noir & blanc réussit très bien à Berthet, encore en pleine forme (nous sommes en 2009) : l’encrage présente encore des reliefs et les portraits, masculins comme féminins, conservent du volume.

Chose intéressante, les deux albums parlent de vengeance, et présentent des similitudes, comme certaines séquences d’accélération du temps. Mais dans Irina, on découvre, à l’occasion d’un épilogue percutant, que la vengeance de la tueuse était motivée à la suite d’une erreur d’interprétation, donnant une tonalité réellement tragique à son destin, qui prend la forme d’une impasse.

Jim