J’aime bien cette série. J’ai les cinq premiers tomes de l’édition Manga Player (et un tome en anglais), et je trouve ça très rigolo.
On suit les aventures de Natsumi et Miyuki, deux fliquettes en uniforme qui patrouillent en ville et se retrouvent confrontés à toutes sortes de délinquants (chauffards, obsédés sexuels…).
De leur côté, elles ne sont pas très procédurières et respectent la loi à leur manière : tous les coups sont permis pour faire régner l’ordre, et heureusement que leur hiérarchie n’y regarde pas de trop près. Les deux héroïnes sont très féminines, et pourtant elles sont colériques, bagarreuses, l’une est adepte de sport et de musculation et l’autre se passionne pour la moto. Deux pétroleuses, quoi.
Les récits sont courts, environ huit à dix pages, ce qui est assez étonnant dans l’univers éditorial japonais. Cela amène l’auteur à aborder plein de sujets différents et à résoudre les intrigues très vite. Les sommaires sont donc variés, ce qui n’empêche pas une certaine continuité, puisque l’on recroise quelques personnages d’épisode en épisode (la mégère à scooter, la jeune Saori…).
L’édition française propose des petits textes sur le rabat, où l’auteur, Kosuke Fujishima, raconte un peu ses déboires de motards. C’est aussi amusant et inconséquent que les bandes dessinées elles-mêmes. On comprend sa fascination pour la mécanique et ça éclaire aussi la particularité de son style, qui mélange des personnages traités de manière semi-réaliste avec des voitures ou des motos qu’on croirait décalquées d’un catalogue, affichant un trait illustratif et très technique.
À la lecture, je me demandais s’il existait un « sous-genre » constitué autour de l’association de deux jeunes femmes qui n’ont pas froid aux yeux. Sur le modèle de Dirty Pair ou de Gunsmith Cats.
Jim