007 : SKYFALL (Sam Mendes)

C’est pourtant pas faute d’avoir répété l’intérêt des différentes intrigues au fil des posts

formidablement inséré dans le récit, il arrive au moment de la mort et de la métamorphose du héros. Super bien vu.

Jim

[quote=« Jim Lainé »]

C’est pourtant pas faute d’avoir répété l’intérêt des différentes intrigues au fil des posts

Jim[/quote]

ça je sais, je sais (c’est l’élève qui est mauvais :mrgreen: ), mais j’ai beau me forcer à les revoir, ça m’ennuie

[quote=« soyouz »]

ça je sais, je sais (c’est l’élève qui est mauvais :mrgreen: ), mais j’ai beau me forcer à les revoir, ça m’ennuie[/quote]

Pareil. Pourtant, Brosnan aurait dû être « mon » Bond puisque j’avais quinze ans lors de la sortie de son premier film. Mais non. A part savoir que Famke Jansen, Teri Hatcher et Sophie Marceau ont été James Bond girls et qu’il y a une scène avec un char, je n’ai quasi rien retenu des quatre Brosnan, qui se mélangent allégrement dans ma mémoire. Alors que Daniel Craig, lui, c’est « mon » James Bond. Même QUANTUM OF SOLACE, je l’ai trouvé pas trop mal !!

Dans mes bras ! :smiley:

[quote=« l’archer vert »]

[quote=« soyouz »]

ça je sais, je sais (c’est l’élève qui est mauvais :mrgreen: ), mais j’ai beau me forcer à les revoir, ça m’ennuie[/quote]

Pareil. Pourtant, Brosnan aurait dû être « mon » Bond puisque j’avais quinze ans lors de la sortie de son premier film. Mais non. A part savoir que Famke Jansen, Teri Hatcher et Sophie Marceau ont été James Bond girls et qu’il y a une scène avec un char, je n’ai quasi rien retenu des quatre Brosnan, qui se mélangent allégrement dans ma mémoire. Alors que Daniel Craig, lui, c’est « mon » James Bond. Même QUANTUM OF SOLACE, je l’ai trouvé pas trop mal !![/quote]

Mais Bondsnan a quand même un sacré palmarès : il se tape Jean Grey, Storm, Lois Lane, et même Catwoman !

[quote=« Nikolavitch »]

Mais Bondsnan a quand même un sacré palmarès : il se tape Jean Grey, Storm, Lois Lane, et même Catwoman ![/quote]

En même temps, c’est James Bond. Tu peux pas test ! :mrgreen:

Bon alors voila je l’ai vu hier soir, pas dans des conditions optimales puisque j’avais derrière moi deux vieux cons qui ne pouvaient pas s’empêcher de commenter le film, de lire les panneaux, bref, de faire les vieux dans leur salon. Heureusement que souvent, la bande son était suffisamment forte pour couvrir leur connerie (« Ah, l’Aston Martin »… prononcez l’Astonne Martin, oui comme Jacques… Pitié!). Enfin, pas assez forte parfois, parce que la vieille, il y a des trucs qu’elle n’a pas compris. Allez acheter le DVD bordel!

Bon, alors je précise tout de suite deux choses: je ne suis pas un fan pur et dur de James Bond, en fait, ce n’est globalement pas vraiment ma tasse de thé, c’est sympa mais sans plus, je n’adhère pas plus que ça. Et de deux, je ne suis pas spécialiste de sa mythologie. Ces deux bases posées, je puis dire que globalement j’ai bien aimé, tout en me disant que malgré la présence de nombreux clins d’oeil (le James qui ajuste son costard dans le train, l’Aston Martin, etc), je ne sais pas si finalement j’ai assisté à du vrai James Bond. Donc j’ai assisté à un bon film d’action, qui décoiffe pas mal, et je ne me suis pas ennuyé. Après, dire si c’est de la bonne came James Bond, je ne saurais dire. Il y a juste deux-trois petites choses qui m’ont gênées.

D’abord le plan du méchant, que je trouve quand même vachement capillotracté, tout ça pour buter M quand même, et ça demande une synchronisation des événements assez sensationnelle, ainsi qu’une connaissance du futur. Des fois, je me dis que les scénaristes devraient revenir à des scénars basiques, comme « le méchant veut conquérir le monde, trouvez sa planque et butez-le ». Parce que là, OK on a de chouettes scènes, mais punaise que c’est alambiqué! On dirait du Nolan tiens.
Et j’en profite pour rebondir sur la scène qui m’a le plus fait rigoler, c’est l’explosion de sa baraque. Donc il y a une gigantesque explosion (avec une onde de choc qui se propage quand même dans les souterrains), des projectiles sélectifs qui partent en direction de l’hélicoptère qui va ajouter à l’explosion en se crashant, et les méchants qui sont à 3m ne sont pas touchés par l’explosion, ni l’onde de choc, ni la chaleur, ni les projectiles. Classe!
Et puis le truc que je n’aime vraiment pas dans les films récents, ce sont les délires informatiques, je peux tout faire avec c’est magique.

Le côté « ah ah vous auriez aimé un stylo laser? », pour démonter le mythe, je n’aime pas trop le principe, Ca ringardise les vieux films, et franchement un James Bond sans gadget, ce n’est pas vraiment un James Bond. Et il se retrouve avec un pauvre émetteur de la taille d’un briquet, Q a-t-il entendu parler de la miniaturisation? Bon il est jeune hein, c’est comme connecter l’ordinateur du méchant sur le réseau global, c’est une ânerie sans nom, mais bon, il faut bien que jeunesse se fasse! James avait raison de dire qu’il était boutonneux (et prétentieux en plus, parce que se vanter qu’il ferait mieux que James avec son ordi, il faudrait déjà qu’il évite ce genre de boulette).

Bon il y a encore quelques petits détails, mais globalement j’ai quand même beaucoup mieux aimé que les 2 derniers. Cette façon de revenir aux sources, c’est pas trop mal fait quand même.

Pareil, pas ultra fan du « mépris » envers les gadgets (même si la menace du siège éjectable dans l’Aston Martin m’a fait rire « see if I care »), mais à l’arrivée, on a un joli Bond, qui boucle le cycle de M en figure maternelle.

(mais putain, Voldemort* en chef des services secrets de sa gracieuse majesté, c’est quand même à se chier sous soi sur le concept)

  • ou Steed. mais comme je l’avais signalé par ailleurs, c’est marrant que Steed devienne M à la place de Mrs Peel (c’est Moore qui avait démontré les origines de M, dans la league, et je pense que ce n’est pas totalement un hasard si Kincaid l’appelle Emma)

Ouais, moi, « mon » James Bond, c’est Timothy Dalton(*) : j’avais dix-neuf ans quand je suis allé voir Permis de Tuer, tout dégoûté de ne pas avoir vu Tuer n’est pas jouer en salle (parce que, justement, Roger Moore m’avait dégoûté de James Bond).
Après, du coup, et même si j’étais bien déçu que Dalton ne continue pas, j’ai un peu suivi la version de Pierce Brosnan, justement parce que j’aimais l’orientation donnée à la licence, et que j’étais ravi de voir Remington Steele endosser le costume de 007. Et bien m’en a pris, parce que la gestion de l’après Chute du Mur, par exemple, était bien astucieuse. Parce que le regard porté sur les services secrets était bien déglamourisé (c’est quand même une bande de manipulateurs qui montent des plans qui leur pétent au nez neuf fois sur dix). Parce que les scénarios ne sont pas dupes de la série, et s’amusent avec des références en général assez subtiles (l’ambiance de la scène de banquier dans Demain ne meurt jamais qui rappelle un peu Au Service secret de sa Majesté, ou la référence à Bond l’ornithologue dans Meurs un autre jour). Et parce que la volonté est affichée d’épaissir Bond en lui donnant des amitiés, des inimitiés, des amours, un passé. Processus déjà entamé avec Dalton, mais là, plus appuyé.

Jim

(*) Pour les amateurs de Timothy Dalton et de BD, je ne peux que conseiller le très sympa petit film Brenda Starr, avec Brooke Shields, qui raconte comment l’auteur du strip se trouve plongé dans l’univers de fiction de son héroïne. Chouette mise en abyme pour un récit rapide et rigolo.
Bon, faut admettre que le principe est sympa, mais que c’est un peu une trahison concernant Brenda Starr, un strip créé par Dale Messick, une femme, et de tout temps réalisé par des femmes (dont Ramona Fradon). La série a duré jusqu’en 2011, dessinée à l’époque par June Brigman (j’en ai quelques strips).
Dans le film, c’est un dessinateur, et il craque pour son héroïne. C’est un petit peu dommage, on aurait pu imaginer le même principe avec une dessinatrice.
Mais bon, passé ce fait, ça reste un récit sympa sur la mise en abyme avec une BD au milieu.

J’ai une affection particulière pour les Bond de Thimothy Dalton … bien plus que Craig …

Pfff…
Vous êtes d’incurables passéistes. :slight_smile:

Je ne sais pas si Graig est le Bond des Bond.
En revanche, il donne une réelle épaisseur à son personnage. Tu vois l’homme derrière la cuirasse. Juste ce qu’il faut.
Au rayon modernisation continue d’un héros ayant traversé 50 ans de cinoche - cas unique ? - difficile de faire mieux.

[quote=« sylvain cordurié »]En revanche, il donne une réelle épaisseur à son personnage. Tu vois l’homme derrière la cuirasse. Juste ce qu’il faut.
[/quote]

C’est son air bougon que tu affectionnes?

Non. :slight_smile:
C’est sa capacité à assumer la fêlure du personnage, développée depuis qu’il a repris le rôle.
Il y a mille et une manière d’interpréter la dureté. Lui, il y glisse juste ce qu’il faut pour qu’entre tension et froideur apparentes on détecte le mec qui a morflé derrière. Tout en conservant le côté cool et facile.
La modernisation de Bond demande un jeu un peu plus complexe que celui de ses prédécesseurs. Perso, j’aime assez.
Timothy Dalton, je n’ai rien contre, mais bon… Perso, je ne l’ai pas senti dans la peau du personnage.

Y a un gros problème dans ces nouveaux james bond tout de même : Bond ne drague plus, il se fait draguer !

et ça, je pourrais développer, mais ça veut tout dire.

Autre chose : la psychologisation d’un perso est toujours la feuille de vigne d’un retournement idéologique.

Je m’explique, le Bond nouveau est œdipien. Terribles machines à profiter de la fêlure des orphelins que ces services secrets. Machine à broyer dans un monde livré au chaos.

Fêlure psychologique, infantilisme de Bond, le cœur brisé derrière la cuirasse. On verse sa larme

On note au passage les valdas normalisantes : l’orphelin en manque de père et de mère, forcément. On a envie de dire, ça va sans dire. L’homme à femme forcément infantile, etc.

On note aussi la morale ambiguë. N’est ce pas le prix à payer pour lutter contre le terrorisme?
Et la pseudo critique : n’est ce pas un cercle vicieux?

On psychologise là où on efface la lutte des classes.

Parce que Bond c’était quoi?

Bond, c’était le glamour capitaliste, la séduction érotique virtuelle, un corps pure image, sans sueur ni blessure.

Bond, c’était le pur actionnaire qui vit sans travailler, luttant contre qui, contre quoi ? Contre la force ouvrière.

Les méchants de Bond, avaient leurs usines cachées sous terre ou sur la lune, qu’il fallait pénétrer et détruire. Usines cachées comme dans « cachées ces usines que je ne saurais voir » et qui sont le lieu de la production que cherche à détruire un Bond qui veut d’un monde de richesse sans usine, ni sueur, sans force de travail ni volonté ouvrière.

Un spectre hante le monde érotique du profit illimité, l’usine!

Où l’on voit qu’en faisant de ces méchants ( comme dans quantum of solace) des chefs d’entreprises virtuelles et sans usine, la critique peut s’exercer à minima précisément parce qu’elle a enfin réussie à évacuer ce qui faisait réellement division et conflit : l’ouvrier.

[quote=« Le Doc »]…]

REALISATEUR

Sam Mendes (American Beauty, Away we go)

SCENARISTES

John Logan, Neal Purvis et Robert Wade d’après les personnages crées par Ian Fleming

DISTRIBUTION

Daniel Craig, Judi Dench, Javier Bardem, Ralph Fiennes, Naomie Harris, Albert Finney, Ben Wishaw…

INFOS

Long métrage anglais/américain
Genre : Action/Thriller
Année de production : 2012

SYNOPSIS

James Bond doit prouver sa loyauté envers M lorsque le passé de celle-ci revient la hanter et que le MI6 est attaqué…
[/quote]

Autant je m’étais profondément ennuyé pendant le film précédent de la franchise, et ce n’est pas peu dire ; autant j’ai trouvé **Skyfall **excellent.

Des cascades époustouflantes, des clins d’oeil au « canon » bondien sympatiques et bien amenés, des personnages intéressants et (surtout) très bien interprétés : Javier Bardem y est magnifique.

Bref un très bon divertissement en ce qui me concerne.

Le réalisateur Sam Mendes et le scénariste John Logan seront de retour aux commandes du 24ème opus des aventures de James Bond, dont la sortie anglaise est prévue pour le 23 octobre 2015.

Stelfreeze :

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