1941-2021 : BON ANNIVERSAIRE WONDER WOMAN !

J’ai confondu deux diptyques parus à peu près en même temps. Pour une raison bizarre, j’étais persuadé que l’histoire avec Clayface était dessinée par John McCrea.
En fait… pas du tout.

Un an après Wonder Woman Annual #8, le scénariste Doselle Young donne une suite à la saga de Nu’bia, dans les pages de Wonder Woman #154-155.

L’action débute à Las Vegas, alors que deux super-vilains sèment le carnage : Doctor Echo et Blue Ice exigent que Wonder Woman se rende dans la « cité du vice ». Ce à quoi elle concède facilement.

Mais après un bref affrontement, certes violent, le couple de criminel disparaît, comme emporté. Wonder Woman se tourne alors vers un autre mystère de la ville, un ascenseur dans lequel est enfermé deux amoureux adultères. Quand elle tente de les libérer, la porte s’ouvre, laissant s’échapper les tourtereaux mais également… Nu’bia, visiblement revenue du monde infernal qu’elle garde.

L’Amazone perdue découvre le monde moderne et le bruit incessant de Las Vegas. Elle apprend à Wonder Woman que le cœur de son amant Ahura-Mazda a été dérobé par Ahriman, le dieu du mensonge. La lutte à laquelle ces deux divinités se livrent se répand sur Terre et menace toute création. C’est alors que Blue Ice, la super-vilaine, passe à l’attaque, persuadée de l’homme qu’elle aime, le Doctor Echo, est mort. Nu’bia utilise le lasso de vérité de Diana sur elle, mais l’affaire tourne mal et Blue Ice meurt carbonisée.

L’épisode suivant nous montre Nu’bia en proie au doute et au désespoir. Wonder Woman décide de consulter un légiste, et l’examen du corps du cadavre démontre que tout est dû à un fragment du cœur doré d’Ahura-Mazda. Les héroïnes comprennent (plus vite que le lecteur, tant les explications sont fragmentaires et disparates) que derrière tout cela, c’est Ahriman qui agit. Et en effet, il a séparé les deux super-vilains et apprend au Doctor Echo que sa compagne est morte, afin de le lancer contre les deux héroïnes.

Là, le récit perd le peu de clarté qui lui restait : les voix off, visiblement différentes puisqu’elles recourent à différentes polices et à des récitatifs de formes et couleurs variées, laissent entendre que les énergies déployées autour de Blue Ice puis Doctor Echo permettent à Ahura-Mazda de retrouver ses énergies, tandis que celles de Ahriman le fuient, puisqu’il n’arrive plus à les détourner à son profit.

Au final, Wonder Woman parvient à réunir les deux super-vilains… en Hadès, et Nu’bia emporte Ahriman dans l’au-delà où elle va reprendre sa veille. La narration n’est pas toujours très claire, mais le dessin de John McCrea (encré ici par le trop rare George Freeman) parvient à sauver les meubles, ce qui n’était pas le cas dans l’Annual précédent.

Quant à Nu’bia, elle fait ici sa dernière apparition, dans cette version du personnage. Une version qui semble n’avoir intéressé personne depuis lors, et le contraire serait étonnant : Nu’bia accepte une mission sans fin dont le but demeure abscons, semble obsédée par sa relation à son amant divin, et n’exprime aucune émotion tangible sur son sort. Pas de quoi nourrir des intrigues à rallonge.

Jim