Dike Ruan
Jae Lee
Cross-over :
Jim
Elle est sympa cette sue.
Une sue-spock idéale pour poser les bières.
Hein ?
Trop fatigué
Elle est audacieuse et capillotractée.
La blague.
Pas Sue.
Jim
En regardant de plus près Fantastic Four #118, dernier volet de la courte mais intense prestation d’Archie Goodwin sur le titre, épisode un peu en mode mineur puisque composé de deux parties, la première donnant une conclusion à la saga en cours sur Diablo et la seconde étant un petit récit d’exploration d’univers encré par Chic Stone…
… je me rends compte que cette seconde moitié est une vaste référence qui, pour l’essentiel, m’avait échappé. Le récit joue sur l’absurde de la situation, Ben et Lockjaw débarquant dans un monde étrange dont chaque aspect (une Londres brumeuse, un château de chevaliers, un corral de western…) est peuplé de doubles robotiques de Reed Richards. Ben finit par rencontrer l’éminence grise de ce monde, qui s’avère être… la Chose.
Mais ce n’est pas la Chose qu’on connaît, ce n’est pas Ben Grimm. L’être de pierre explique son parcours : dans ce monde, le voyage dans l’espace s’est effectué à deux. Ben et Reed en sont revenus avec des pouvoirs, mais inversés : le pilote dispose d’un corps élastique et de la capacité à enflammer son corps, alors que le savant a hérité sa carapace rocailleuse. Et bien sûr, c’est lui qui partage son existence avec Sue.
Cette petite histoire à chute est connue des amateurs du quatuor. Mais un détail m’a échappé. Je l’ai découvert en VF, donc avec un lettrage retouché, et je n’avais jamais réellement fait attention au lettrage VO (que j’ai en Essential). Et là, la référence est claire : le texte en haut, la grande case d’introduction, le mot « MAD » en rouge et en lettres penchées, le décor et l’ombre traitée en hachures… Tout renvoie au magazine MAD des EC Comics, dont Archie Goodwin était un grand amateur et un fin connaisseur. Et si MAD est connu pour ses parodies acides, le scénariste profite de ce voyage dans une sorte de quatrième dimension de la BD pour jouer la carte de l’émotion. Un clin d’œil aux lecteurs qui ne manque pas d’épaissir encore les personnages.
Jim
Est-ce que les capacités « transdimensionnelles » de Gueule d’or ont été évoquées par la suite ? Où s’agit-il d’un cas isolé ?
J’ai trouve l’idée très séduisante.
Troisième volet du recueil Tales to Astonish de 2018 :
Jim
Qu’est-ce que j’avais aimé cet épisode ! Je crois qu’à l’époque, je ne savais pas vraiment qui était Frank Miller, et je ne cherchais pas à analyser vraiment ce qui pouvait me plaire ou non. Je sais que le style de dessin ne m’avait pas vraiment séduit, mais la mise en scène de l’affrontement entre Spidey et les FF m’avait marqué. Sans m’en rendre compte, la narration impeccable de Miller rendait cette séquence incroyable (alors que le style ne me paraissait pas vraiment « beau ») et restait gravé dans mon esprit. Je relisais ces pages assez souvent… Jusqu’à ce que je perde ce Special Strange origines !