1961-2021 : BON ANNIVERSAIRE LES 4 FANTASTIQUES !

FANTASTIC FOUR #276-277 :

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OH NO, MUST BE THE SEASON OF THE WITCH…

C’est dans le diptyque F.F. #276/277 que Reed et Sue Richards découvrent que leur petite maison du Connecticut n’est pas un endroit aussi paisible qu’ils le pensaient (rappelons qu’ils y vivent déguisés sous l’apparence de Red et Jane Benjamin)…surtout quand leur plus proche voisine, Alma Chalmers, est une commère paranoïaque persuadée que les sorcières et les démons sont partout. L’épisode 276 commence tranquillement avec une pendaison de crémaillère un peu retardée et pour laquelle John Byrne s’est amusé à dessiner les voisins du couple sous les traits de personnages de comic-strips (il y a Joe Palooka, Blondie, Dick Tracy, Jiggs…).

La fête terminée, les ennuis commencent La mère Chalmers a fait appel à une exorciste pour faire partir le mal de la maison d’à-côté. Un quiproquo qui va vite dégénérer : parce qu’elle a fait appel à des forces qu’elle n’a pas su (ou pu) contrôler, Elspeth Cromwell a attiré le démoniaque Mephisto !

Le #277 propose deux intrigues racontées en parallèle, les cases du bas suivent celle avec les Richards et celle du haut s’intéressent à ce qui se passe à New York. La Chose est finalement de retour et il se rend directement chez Alicia. Là, Ben tombe sur Johnny au sortir du lit, une situation qui ne laisse aucun doute. C’est un moment décisif dans la vie de Ben et s’il s’énerve dans un premier temps contre son ami, la claque d’Alicia le ramène à la réalité et lui fait beaucoup plus de mal qu’un direct de Hulk (un moment touchant…mais ce dont Ben ne se doutait pas…et le lecteur non plus…c’est que ce n’était pas Alicia à l’époque, mais Lyja, une espionne skrull).

Le drame laisse vite place à l’action, avec une deuxième partie au suspense tendu : les new-yorkais sont pris dans la tourmente de l’attaque des Spectres Noirs (un tie-in , comme disent les américains, avec la série Rom qui n’était alors plus publiée en France) et dans la dimension infernale, le petit Franklin peut déchaîner sa puissance contre Mephisto puisque ses barrières psychiques n’existent pas dans sa forme astrale. Deux très bons épisodes, qui bénéficient de la présence de l’excellent Jerry Ordway à l’encrage (à l’exception d’un seul numéro, Byrne ne s’encre plus pour le reste de son run )…

(mon petit billet sur cette histoire au post #887)

FANTASTIC FOUR #278-279 :

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Le Docteur Fatalis est mort dans Fantastic Four#260 (post #1332)…en tout cas, c’est ce qu’on croyait à l’époque. Mais le Latvérien est indissociable de la série, qu’il apparaisse en personne, en robot…ou en tout autre chose. Dans le #279, John Byrne a finalement révélé le plan que Fatalis avait en tête pour son pupille, le jeune Kristoff, recueilli après la mort de sa mère dans le #247 (post #1311). Kristoff était destiné à devenir le remplaçant de Fatalis à la tête de la Latvérie…mais l’expérience lancée par les doombots (une implantation mémorielle) n’a pas eu l’effet escompté.

Cette séquence donne l’occasion à Byrne de revisiter les origines de Fatalis et notamment les dégâts causés au visage du vilain. Jack Kirby avait dessiné une illustration non officielle sur laquelle Fatalis ôte son masque et montre une toute petite cicatrice. Une idée qui impliquait que le problème venait de l’ego de Victor, incapable de supporter ne serait-ce qu’une minuscule blessure sur son visage parfait. En rejouant la scène de l’accident, Byrne dévoile une brûlure plus importante mais pas une figure totalement défigurée. C’est finalement Fatalis lui-même qui la ravage complètement en mettant beaucoup trop tôt son masque emblématique à peine sorti de la fonderie dans ce flashback à l’atmosphère soignée…

Dans le reste de ce diptyque ( F.F. #278/279 ), Kristoff/Fatalis, qui n’a pas complété sa programmation, réutilise un vieux plan qui date des débuts de la série en propulsant le Baxter Building dans l’espace. Cette fois-ci, Namor n’est pas là pour tout gâcher et Kristoff fait exploser l’immeuble, un visuel spectaculaire et lourd de sens pour les héros qui perdent là leur maison. Mais les F.F. sont beaucoup plus puissants qu’à l’époque, surtout Sue qui ne générait pas encore de champs de forces dans F.F. #6 (post #239).

J’aime beaucoup l’enchaînement des situations dans Fantastic Four #279, l’impressionnant sauvetage, l’action musclée et la révélation du sort de Kristoff. C’est très rythmé…et Byrne ne perd pas de temps pour enchaîner avec un teaser tendu de l’arc narratif suivant dans les deux dernières pages !

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Cosplay !

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Brett Booth et Marcos Martin :

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On retrouve toute l’influence de Jim Lee chez Brett Booth a travers ce dessin.

Il est excellent le dernier.

Le dessin animé de 1994 :

FANTASTIC FOUR #280-284 :

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Dans Fantastic Four #279 , les 4 Fantastiques ont perdu leur maison. Le Baxter Building a été détruit par Kristoff, l’héritier du Docteur Fatalis. Au début du #280, la famille contemple les dégâts avec tristesse et résignation. Et leurs ennuis ne sont pas terminés. Une vague de haine déclenchée par un nouveau Maître de la Haine (ce n’est plus le clone d’Adolf Hitler) frappe New York…mais cette incarnation d’un vieil ennemi n’est qu’une façade pour une autre sinistre connaissance des Fantastiques créée par Stan Lee et Jack Kirby, Psycho-Man et sa machine à contrôler les émotions.

S’étalant sur cinq épisodes (jusqu’au #284), l’arc narratif est centré avant tout sur l’Invisible, qui va devoir traverser une véritable torture psychologique avant de « renaître » . Dans cette suite de chapitres très intenses, Sue subit un viol mental de la part de Psycho-Man et endosse l’identité de Malice; l’incarnation de sa colère, de sa frustration, de tout ce qu’elle a enfoui au fond d’elle tout au long de ces années. Lorsqu’elle redevient elle-même (son mari adoptant alors une méthode qui peut faire grincer des dents), le mal est fait et Reed découvre une autre facette de la personnalité de sa femme qui réclame vengeance.

Les F.F. retournent alors dans le microvers à la poursuite de Psycho-Man (après une scène appuyant hélas une nouvelle fois sur le fait que le petit Franklin est délaissé par ses parents…ce qui n’est pas la première fois…et qui prépare sa future rencontre avec les jeunes héros de Power Pack/Puissance 4).

Le voyage à Subatomica représente symboliquement une descente aux enfers, une étape de plus dans l’épreuve qui mènera Sue Richards à devenir la « Femme Invisible » (il était temps). Byrne flirte avec l’horreur (voir la première moitié du #283) et s’il nous fait croire brièvement que tout est réglé, l’épisode suivant ajoute un rebondissement supplémentaire et une fin qui joue habilement sur la suggestion pour un effet très efficace. Depuis sa fausse couche, Sue n’a pas été épargnée et les dernières pages la montrent fatiguée mais aussi apaisée qu’elle peut l’être après avoir été brisée mentalement…

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FANTASTIC FOUR #285 :

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Dans l’un des premiers épisodes des 4 Fantastiques dessiné par John Byrne, le scénariste Marv Wolfman évoquait cette rumeur selon laquelle la Torche Humaine avait été remplacé par H.E.R.B.I.E. le robot dans le dessin animé des années 70 parce que les producteurs ne voulaient pas que des enfants se mettent le feu pour lui ressembler. Byrne s’en est rappelé quelques années plus tard : dans Fantastic Four #285 , Tommy, un gamin solitaire, délaissé par ses parents et harcelé à l’école, s’immole pour pouvoir être comme son idole Johnny Storm.

Je ne pense pas me tromper en écrivant que c’est un épisode des F.F. qui a marqué beaucoup de lecteurs…et il a donné lieu à plusieurs réflexions et interprétations au fil des années. Pour ma part, je trouve qu’il n’ a pas perdu son impact émotionnel. Il y a une vraie tristesse qui s’en dégage (après le #275 centré sur Miss Hulk, la légèreté n’est plus vraiment ce qui caractérise le titre) et John Byrne livre des scènes touchantes (comme la réaction de Johnny après le décès de Tommy). Mais même si je trouve qu’il y a du vrai dans le discours sur l’évasion procurée par les formes de divertissement, je peux comprendre ceux pour qui le portrait de Tommy représente un stéréotype du geek , même si je pense que ce n’était pas ce que recherchait le scénariste/dessinateur.

Alors que Byrne voulait en faire une histoire simple, auto-contenue, l’auteur a du utiliser le Beyonder sur l’insistance de Jim Shooter. L’entité cosmique s’intègre mal dans ce récit et son intervention ne colle pas vraiment avec le ton de ses autres apparitions de la période Secret Wars II . Les problèmes rencontrés sur cet épisode et le suivant (le #286 avec le retour de Jean Grey) ont précipité la décision de John Byrne de rejoindre DC Comics . Il ne lui restait alors plus que 8 épisodes complets (et pas que les meilleurs, voir son dernier arc narratif complété par Roger Stern) avant de quitter le « plus grand comic-book du monde »

HULK ET LA CHOSE - LE GRAND CHAMBARDEMENT :

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GAFFE ! TON BITOS SE RÉVEILLE !

En 1982, Jim Starlin a inauguré la collection des Marvel Graphic Novel avec le légendaire La Mort de Captain Marvel , évocation émouvante du dernier combat du super-héros cosmique. Cinq ans plus tard, toujours au sein de la même ligne de bandes dessinées grand format dont une partie a été traduite en France par Lug dans la collection TOP BD , le créateur de Thanos a proposé une ambiance radicalement différente avec The Incredible Hulk and the Thing : Big Change , connu par les lecteurs français sous le titre Le Grand Chambardement .

Car dans Hulk et la Chose , la place est donnée à l’humour et à la légèreté. En jetant un oeil sur sur le net, j’ai vu que les avis sur ce one-shot de 62 pages sont assez divisés…ce qui est somme toute normal car on ne réagit pas tous de la même façon aux orientations humoristiques d’un récit. Pour ma part, ce fut un véritable plaisir de le relire, avec un grand sourire à chaque page et des éclats de rire ponctuant certaines répliques et situations.

Comme l’explique Uatu le Gardien au début de l’histoire, il n’y en a pas que pour les événements de portée cosmique, ce pourquoi Jim Starlin est principalement connu. L’anecdotique, le trivial peuvent être tout aussi intéressants. Les deux personnages-titre sont téléportés sur une planète lointaine où ils vont devoir retrouver une sorte de scientifique capturé par un gangster local (qui se révèlera être un de leur fan) en échange de deux voeux à choisir avec précaution…mais connaissant les deux lascars…

C’est le point de départ d’un buddy-movie délirant et bourré de rebondissements, peuplé de personnages grotesques magnifiquement dessinés par un Bernie Wrightson inspiré (les designs des aliens, les expressions données à Ben Grimm et au titan vert sont un régal). Un album savoureux, aux dialogues irrésistibles (j’aime beaucoup la version française et la dynamique des interactions entre Hulk et la Chose) !

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J’adore cet album, j’adore la traduction (je crois que je me marre à toutes les pages), j’adore la scène de la case juste au-dessus. Je crois que quand Panini avait offert une réédition à un Angoulême, je l’ai gardée pour être d’avoir une version qui survit au temps, tant j’ai lu la version Lug (après, je ne sais plus si c’est la même trad’)

Je suis fan ! :heart_eyes:

M’étonnerait que ce soit la même traduction (ce qui ôtera certainement une partie du charme de la lecture de l’époque)…

Ouais, y a des chances.

L’un de mes MGN préférés

Une de mes lectures de chevet. Il y a un coté Metal Hurlant chez Marvel que j’adore

Un moment bien gênant (parmi d’autres) du dessin animé de 1994 (post #1388) : la chanson de la Torche !

Le regretté John Paul Leon :

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Lui c’était un vrai game changer…

C est à partir de là que dans mon souvenir le run décolle pleinement.

Mais a relire tout celà, je dois être passé a côté de plein de chose.