1962-2022 : BON ANNIVERSAIRE HULK !

INCREDIBLE HULK #331-332 :

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Dans la première moitié des années 80, Peter David travaillait dans les bureaux de Marvel après quelques tentatives d’écriture qui n’ont pas été couronnées de succès. D’abord assistant, il est ensuite devenu directeur des ventes sans mettre de côté ses envies créatrices. Il a ainsi commencé à écrire des histoires pour les différents titres Spider-Man (la plus célèbre de cette époque restant La Saga du Rédempteur dans les pages de Spectacular Spider-Man ), ce qui n’a pas été sans difficultés car certains ont critiqué sa double position, citant des possibles conflits d’intérêts. Au bout de plusieurs mois, Peter David a donc été écarté des comics Spider-Man…jusqu’à une proposition du responsable éditorial Bob Harras qui a totalement bouleversé sa carrière.

En 1987, personne ne voulait écrire les aventures de Hulk . Suite à la longue prestation de Bill Mantlo, la série a perdu de la stabilité. John Byrne n’est resté que six mois avant d’être remplacé par Al Milgrom pour un run également assez court (seulement dix épisodes). Même Peter David n’était pas particulièrement intéressé au début, comme il l’a raconté dans sa préface des Marvel Visionaries . Mais la situation était telle que Bob Harras lui donné carte blanche pour faire ce qu’il voulait. Et ce que le scénariste voulait, c’était faire revenir le Hulk gris. Après un fill-in au #328, Peter David s’est donc installé sur Incredible Hulk à partir du #331. Il pensait qu’il ne durerait que six mois…un semestre qui s’est transformé en plus de dix ans…

David a mis un peu de temps pour trouver sa vitesse de croisière et il fallait d’abord résoudre les intrigues en cours. Lorsqu’il a repris le titre, Hulk et Banner étaient séparés, une situation qui menaçait la santé des deux personnages. La tentative pour les guérir a mal tourné et c’est Rick Jones qui est devenu un nouveau Hulk. Le premier épisode de PAD est donc marqué par une certaine tension, notamment entre les différents membres des Hulkbusters à la poursuite du Hulk/Rick. Et cela dégénère quand Bruce pense à utiliser son vieil équipement à rayons gamma (celui qui avec lequel il contrôlait ses transformations dans les années 60) pour redevenir Hulk et arrêter Rick Jones.

Bruce pensait conserver son esprit mais il se rend compte au dernier moment qu’il a été manipulé par la toute première manifestation de Hulk, la créature à la peau grise libérée par la bombe Gamme dans Incredible Hulk #1 . Et ce Hulk cynique, manipulateur…et dans un sens plus effrayant car imprévisible…permet à Peter David de s’inscrire dans la tradition de la série et d’imposer les dialogues qui sont sa marque de fabrique (le Hulk monosyllabique n’est pas celui qui lui convenait le plus). Je ne connais pas bien la plupart des protagonistes de ce début de run (les Hulkbusters) mais tout ce qui concerne l’affrontement entre le Hulk gris et Hulk/Rick, auquel se mêle le Leader, adversaire historique, est prenant et se termine sur un cliffhanger explosif au #332.

Graphiquement, c’est inégal. La série a été confiée à un petit nouveau du nom de Todd McFarlane, alors âgé d’à peine 26 ans. Le futur créateur de Spawn avait travaillé pendant deux ans pour DC Comics avant de passer chez Marvel et si son style était prometteur (avec des silhouettes et visages caractéristiques et une belle énergie dans l’action), il n’était pas encore assez affirmé sur ces deux premiers numéros. Il faut dire aussi que l’encrage ne lui rendait pas vraiment justice (Kim DeMulder sur le #331, Fred Fredericks sur le #332), ce qui s’améliorera au bout de quelques épisodes.

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J’ai également un bon souvenir de cet album. Possible que je me le refasse, si j’arrive au bout des intégrales.

un comeback qui a la particularité d’être en quelque sorte étalé sur 3 runs (Byrne évoque la version grise en faisant la distinction pour la 1ère fois, Milgrom le ramène et PAD le garde jusqu’à la fin 1990).

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Todd McFarlane :

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Super-Team Family : Defenders vs Fatal Five !

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Hulk sur le petit écran (I) :

Après le programme The Marvel Super Heroes dans les années 60 (post 387) et la célèbre série télévisée des années 70/80 avec Bill Bixby et Lou Ferrigno (sur laquelle je reviendrai plus tard dans un post dédié), Hulk a eu droit à une série animée en 1982. Diffusé sur NBC, The Incredible Hulk n’a duré qu’une seule saison de 13 épisodes, avec Stan Lee en narrateur.

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Comme beaucoup d’autres personnages Marvel, Hulk a ensuite été l’invité de Spider-Man and his Amazing Friends (pour l’épisode Spidey goes to Hollywood) avant d’apparaître dans la première moitié des années 90 dans Fantastic Four et Iron Man en étant à chaque fois doublé par Ron Perlman.

Après un cameo dans le cartoon des X-Men (en tant que robot de la Salle des Dangers),

Hulk a été le héros d’une nouvelle série animée, deux saisons diffusées sur UPN en 1996 et 1997. Dans The Incredible Hulk, Neal McDonough et Lou Ferrigno se sont partagés les rôles de Bruce Banner et Hulk. Le casting voix comprenait aussi Luke Perry (Rick Jones), Mark Hamill (Gargoyle) et Clancy Brown (Sasquatch).

À suivre…

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LE PROCES DE L’INCROYABLE HULK (1989) :

Bruce Timm :

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Bob Hall :

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Ce Hulk ressemble à Lou F.

C’est l’effet voulu, je pense ! :wink:

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Alex Ross :

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Hulk portait des espadrilles! Je ne voulais pas savoir !!

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(bientôt, Hulk en pilou pilou …)

Avant le titan vert, il y avait déjà eu plusieurs Hulk dans les pages des comics Marvel, période monstres et robots.

Ainsi dans une histoire courte dessinée par Don Heck pour la revue Strange Tales, Hulk est un robot créé par un savant tellement distrait qu’il s’enferme dans sa création sans avoir pris la précaution de prendre la clé !

Le plus célèbre des « Hulk avant Hulk » est bien entendu la boule de poils qui sera ensuite renommée Xemnu le Titan.

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Hulk était aussi le nom du monstre d’un long métrage dans une histoire courte de Tales to Astonish illustrée par Steve Ditko.

Et pour l’anecdote, le cow-boy Two-Gun Kid a aussi affronté un Hulk…Hulk Hogan !

Ah la vache, celui-là, je ne le connaissais pas. Merci !!!

Jim

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INCREDIBLE HULK #333 :

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Peter David a régulièrement évoqué des sujets difficiles pendant sa longue prestation sur Incredible Hulk . Le #333 daté de juillet 1987 s’ouvre sur la vision d’une femme en pleurs, recroquevillé près de son lit en écoutant les plaintes de son mari. Elle ne supporte plus les coups et les insultes et prend un revolver dans le tiroir de la commode. La femme tire sur la brute qu’elle a épousée…avant de se rendre compte que le flingue n’était pas chargé. Elle se prend alors une autre mandale et reprend sa position initiale, les deux dernières cases de la page 2 étant un miroir des deux premières de la page 1.

On retrouve ensuite Hulk et Rick Jones dans la caverne dans laquelle l’auteur les avait laissé à la fin du #332. Le jeune homme est guéri, le Leader a disparu et le Hulk Gris est en colère ( what else ? ). Il laisse Rick et saute jusqu’au plus proche village, bien décidé à trouver un moyen pour mettre Banner hors d’état pendant la journée, seul moment où il ne contrôle pas leur corps. D’où la savoureuse vision d’un Hulk en train de s’enfiler tous les rayons d’un magasin d’alcool, laissant Bruce Banner avec une gigantesque gueule de bois le jour venu.

Bruce se fait alors arrêter par le shérif, qui se révèle être le mari violent du prologue, un colosse qui abuse de son pouvoir pour terroriser ses administrés. Pendant qu’il cuve dans sa cellule, Bruce se lance dans une discussion mentale avec son alter-ego qui lui apprend la façon dont le soleil et la lune influent sur ses transformations. À son réveil, Banner se plaint au shérif qui règle le problème à sa manière, en usant de violence. Monumentale erreur…

S’ensuit un combat entre le Hulk gris et le shérif sous les yeux de villageois qui ne prennent pas parti pour celui qui est censé faire régner l’ordre. La femme du shérif est également présente, alors qu’elle s’apprêtait à partir pour ne plus jamais revenir. Le dernier acte de l’épisode a un ton particulier, bien rendu par les dialogues de Peter David, parce qu’il n’y a pas de héros. Le shérif est un monstre très humain, blessant autant par ses mots que par ses poings…et le Hulk gris est une créature cynique se réjouissant des mauvais côtés de l’humanité. Et dans ce type de situations, il ne peut pas vraiment y avoir de happy-end

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INCREDIBLE HULK #334 :

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Au début du #334, Bruce Banner réussit à reprendre le contrôle de son corps pour la journée. Peter David profite de cet épisode pour mettre l’accent sur les personnages secondaires. La base Hulkbuster est désorganisée et John Laroquette en a clairement assez (le scénariste orchestre ainsi progressivement la fin de la période de la Base Gamma). Déçue par le comportement et les décisions de Bruce, Betty renoue avec son ancien petit ami Ramon Morales, cliché du macho créé par John Byrne pendant son court run .

Bruce compte bien reconquérir sa femme et il est aidé par Rick Jones qui se charge de la partie action, évitant à son ami de se mettre en colère (et il vaut mieux pour Ramon que Bruce ne se mette pas en colère). L’intermède est léger…mais Hulk finit par se montrer au plus mauvais moment, blessant Betty par accident. Dommage que la scène soit assez confuse, Todd McFarlane ne se caractérisant pas toujours par la claireté de sa narration (mais au moins l’encrage allait se stabiliser et s’améliorer à partir de ce #334 avec l’arrivée de Jim Sanders III).

La dernière partie de ce numéro est consacrée à un combat entre le titan gris et une sorte de zombie contaminé par les rayons gamma. Peter David pose ainsi efficacement et sur une note horrifique les bases d’une intrigue qui sera développée les mois suivants…

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