Tradd Moore :
Couverture de Spectacular Spider-Man par Frank Miller (la série est alors supervisée par Denny O’Neil, qui est aussi l’editor de Miller sur Daredevil) :
Spectacular Spider-Man #46 :
Spectacular Spider-Man #48 :
Spectacular Spider-Man #50 :
Spectacular Spider-Man #51 :
Spectacular Spider-Man #52 :
Spectacular Spider-Man #54 (avec un encrage de son collègue de studio, Walt Simonson) :
Spectacular Spider-Man #55 :
Spectacular Spider-Man #56 :
Spectacular Spider-Man #57 :
Spectacular Spider-Man #60 :
Jim
Wizard Magazine’s Spider-Man movie Illustration by Brian Stelfreeze.
« When Sam Raimi was announced as the director of the Spider-Man movie, it was speculated that Leonardo DiCaprio would play Peter Parker and that Nikki Cox would play Mary Jane Watson. Wizard Magazine ran an article with this illustration with the casting speculation. »
SPIDER-MAN NOIR #1-4
(avis publié il y a fort, fort longtemps, sur france-comics.com)
A l’instar de 1602 de Gaiman, la collection « Noir » de Marvel tient plus de Elsewolds de chez DC qu’à leur célèbre What if …? .
Etats-Unis, période de la Grande Dépression. Dans un New York contrôlé par la peur et la violence par l’industriel et gangster Norman Osborn, Le novice Peter Parker aide le journaliste Ben Urich à montrer la réalité misérable dans laquelle vit le peuple américain. Mais le jeune homme est aussi en quête de vengeance suite à la mort mystérieuse et brutale de son oncle, militant d’extrême gauche. Le destin va lui fournir les moyens de mener sa quête.
David Hine et Fabrice Sapolsky (de Comic Box, cocorico !!!) n’ont pas que transposer un univers dans une autre époque, ils ont également complètement réinventer le personnage. Et je ne parle du simple fait de lui avoir donner une arme à feu. Autre époque, autre ambiance pourrait-on dire. Mais les conditions dans lesquelles est mort le Ben du Parker « Noir » l’amène à avoir des motivations dans son combat loin d’être qu’altruistes, privilégiant une justice façon loi du talion, alors que le Parker de Stan Lee recherche plutôt la rédemption en s’accusant de la mort de son oncle.
Par ailleurs, la célèbre inspiration du héros est également bien différente (mais terriblement d’actualité et peut être plus applicable par tous) et vient surtout de Tante May. Et cette dernière ressemble à un mélange de ses versions Ultimate et post-Brand New Day qu’à la faible femme chétive au cœur malade. Peut être est-ce une forme d’hommage de la part des auteurs pour cette figure maternelle qu’ils ont pu côtoyer à travers leurs années de lecture.
L’originalité de l’intrigue vient surtout des modifications faites autour des personnages bien connus du spiderverse (tout en conservant un certain cadre tout de même), utilisés au service de l’histoire et non pas pour combler un éventuel vide par des clins d’œil inutiles pour flatter le fan. Leur caractérisation est adaptée aux besoins (par exemple, l’écart générationnelle lié à la présence de Ben Urich met en avant une des évolutions idéologiques possibles de l’homme). Le récit est dense, le rythme est soutenu et on sent que les scénaristes avaient la liberté de faire évoluer les protagonistes comme ils le souhaitaient.
On retrouve une nouvelle fois Carmine Di Giandomenico, déjà dessinateur entre autres de Battlin’ Jack Murdock. La comparaison entre les deux titres est intéressante puisqu’elle permet de montrer une certaine constance dans ses qualités de mise en page et d’expressivité. Et puisqu’il réalise la mise en couleurs, on voit bien qu’il les adapte en fonction du type de récit. Ici, il a la bonne intelligence de ne pas les faire trop sombres, car les cases sont déjà très denses en détails. Enfin, même si cela peut manquer de clarté, sa visualisation de l’utilisation des pouvoirs de Spider-Man est assez originale.
Avis : une idée intéressante bien exploitée qui devraient ravir un grande nombre de lecteurs, même ceux qui n’aiment pas Spider-Man.
SENSATIONAL SPIDER-MAN #-1
(toujours publié il y a fort, fort longtemps, lors d’une opé spécial Flashback sur france-comics.com)
Le jeune Parker est un fan des comic-books, au grand damne de sa tante May qui les trouve violents et écrits trop petit pour les yeux. Un jour, Peter part à la pêche avec son oncle. Malheureusement pour eux, le lac est le lieu de rencotnre de tous les monstres que Peter retrouve dans es bandes dessinées. Malgré de belles tentatives pour leur échapper, Oncle Ben est capturé par l’un d’entre eux qui serre son étreinte au moment où … Peter se réveille en hurlant. May accusa évidemment ces maudites BD, mais c’est Cauchemar qui est la cause de tout cela, fomentant un nouveau plan de conquête que Papa Stan calma a coup de raquette de tennis.
Un tel mélange d’aventure et de fun dans une histoire servant avant tout à divertir ne pouvait être concocté que par la paire Todd Dezago / Mike Wieringo, qui a déjà fait ses preuves depuis quelques numéros sur la série. En fait, cet épisode précède Amazing Spider-Man #-1 où il y fait référence aux comics de monstres que lisait le futur Spider-Man (eh oui, il y a même une continuité dans les épisodes Flashback). Vous me direz également, après avoir parcouru les 23 précédentes parties de ce dossier que les auteurs avaient pour beaucoup tendance à faire références aux mêmes genres, mais il faut bien avouer que juste avant Fantastic Four #1, c’était bien les monstres qui occupaient les pages de Marvel. Mais Dezago ne se contente pas que de cela, il met également en avant l’ingéniosité scientifique qui caractérise le héros en devenir, ainsi que son amour et son sens du devoir vis-à-vis de son oncle.
Le style cartoony du regretté Wieringo fait évidement mouche dans ce genre de récit, avec son habituel dynamisme, sa mise en page efficace, son sens du détail et la grande expressivité de ses personnages. Un bien agréable one-shot qui rappelle le sense of wonder et l’innocence des années 60, loin de la brutalité et de la noirceur des comics d’aujourd’hui (qui feraient pâlir May et ses préjugés !!).
Parution française dans Spider-Man v1 #23.
SPIDER-MAN : WITH GREAT POWER… #1-5
(toujours publié il y a fort, fort longtemps, sur france-comics.com)
Ce n’est pas la première fois que Marvel considère qu’il est temps de dépoussiérer les origines de Spider-Man pour l’univers classique, la Terre-616 (et on n’a pas fini d’en voir d’autres, comme en témoigne la collection Season One). Cette fois-ci, David Lapham a décidé de se concentrer exclusivement sur une partie d’Amazing Fantasy #15. Le premier épisode de Spider-Man : Un grand pouvoir… se repose sur les six premières pages de ce numéro historique, tandis que les 4 autres se situent entre la page 7et la première case de la page 9.
A l’instar de ce qu’a fait Joe Casey dans Les Vengeurs : les plus grands héros de la Terre, Lapham se sert des espaces inter-iconiques pour proposer sa vision des premiers moments de Spider-Man, notamment pendant sa période où il était catcheur, où il va rencontrer l’argent, la gloire, les sorties, l’alcool, les filles (non, pas la drogue), mais aussi la mort, sa première rencontre de héros.L’auteur respecte assez bien les événements initiaux, excepté pour la dernière scène, faite pour coïncider avec une autre bien connue tout en surprenant le lecteur avec une toute autre issue (mais qui ne change en rien l’histoire). Les nombreux compléments (quelques jours résumés en une seule case dans Amazing Fantasy) ajoutés autour du monde impitoyable et mafieux du catch permettre de mettre en exergue la vision de l’auteur sur la manière dont l’adolescent Peter Parker réagit face à de tels changements soudains (une parabole de la crise d’adolescence ?). L’auteur accentue le côté chambreur et prétentieux de l’homme masqué, au point de le rendre bien plus antipathique que ce que l’on a connu (la durée de lecture de cette histoire doit y jouer aussi). Les affres de la crise d’adolescence de l’homme public s’y mêlent également, et son attitude vis-à-vis de sa tante May (presque totalement ignorée dans cette mini-série) et son oncle Ben Parker (la figure paternelle très présente) ne le rende pas plus sympathique.
Lapham fait également en sorte que la célèbre maxime « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités » prenne le temps de mûrir, notamment par une nouvelle scène supplémentaire, violente et très traumatisante pour Peter. Mais du côté de Spider-Man, on cherche à redorer son image de marque, bien écornée par les éditoriaux de J.J. Jameson (pourtant pas présent à l’origine). Il jouera maladroitement le héros, ce qui fera vaciller son arrogante façade et effriter sa naïveté.
Mine de rien, ces épisodes changent la vision (peut être un peu trop candide) que les lecteurs pouvaient avoir du gentil Peter Parker, espiègle sous le masque, qui pensait d’abord à sa famille. Les nouvelles scènes ajoutées, avec ses camarades du lycée ou sa famille, donnent l’impression que Lapham s’est également appuyé sur le premier Spider-Man de Sam Raimi. Finalement, ce n’est peut être pas notre Spider-Man que l’auteur a ici décrit, et on peut être déçu de sa vision que l’on peut juger comme négative, qui s’éloigne du souvenir de notre lecture enfantine et sûrement un peu naïve. De plus, cette série étant issue de la collection Marvel Knight, la violence accentue la différence avec ce qu’on a pu lire dans le numéro de 1962.
L’autre point qui irait dans le sens d’un spider-Man alternatif est le changement d’apparence de Ben et May Parker. Alors que ceux-ci ont toujours eu le même visage depuis 50 ans, Tony Harris donne une moustache et corps plus fluet à l’oncle, tandis que sa femme fait moins fragile, entre la May classique et celle de l’univers Ultimate.
Harris utilise son style assez réaliste qu’on a pu voir sur Ex Machina, avec des plans rapprochés, des gros plans, qui mettent en avant sa capacité à rendre les visages très justement expressifs. Cela ne l’empêche pas de donner du mouvement à ses pages, par des effets adaptés à la scène (traits de vitesse, multiplication du personnage dans une case, plan en plongée…). David Lapham, aux dessins plus que son collègue, réalise le dernier épisode en adaptant son coup de crayon de manière à ce que la transition soit la moins visible possible, tout en maintenant le niveau de qualité requis.
MARVEL TEAM-UP #12
(toujours publié il y a fort, fort longtemps, sur france-comics.com)
Toujours déprimé après la mort de sa petite amie Gwen Stacy, Peter Parker profite d’une demande reportage de J. Jonah Jameson sur Daredevil et la Veuve Noire pour essayer de se changer les idées à San Francisco. Mais alors qu’il traverse la ville d’Araignée qu’il est attaqué sur le Golden Gate par un Loup-Garou. Le combat s’éternisant, le lycanthrope reprit une forme humaine au lever du jour. Par ailleurs, les citadins du coin semble en transe. Jack Russel expliqua alors à Spider-Man qu’il pense qu’un prestidigitateur de seconde zone, Moondark, est peut être responsable de tout cela …
Ayant lu tous les Marvel Team up publiés par Lug dans son magazine Spécial Strange, j’ai rapidement compris pourquoi celui-ci avait été laissé de côté. Si l’histoire manque de consistance et que le scénario parait un peu tiré par les poils (même si les scénaristes donnent une explication pour tout, en usant de facilités), c’est surtout parce qu’en regardant de plus près, cette rencontre entre le Tisseur et le Loup-Garou (Werewolf en VO) semble avoir été un peu improvisée et forcée (ou inversement) par ses auteurs.
En août 1973, cela fait un an que Gerry Conway dirige Amazing Spider-Man et deux mois qu’il a « tué » Gwen Stacy. L’évocation de Luke Cage au tout début de cette histoire fait d’ailleurs référence à l’épisode d’Amazing du même mois que ce Team Up. Len Wein est arrivé dans le numéro précédent de la série et surtout, il a pris les rênes depuis peu de la série Werewolf by Night à partir du numéro 5, à la suite de … Gerry Conway. Ajoutons à cela que c’est Conway qui officiait sur Daredevil quand l’homme sans peur s’acoquina avec la Veuve Noire et migra vers San Francisco. Cet épisode devient alors une vraie plaquette publicitaire du Conwayverse, mais pas celle du vilain du mois Moondark, créé pour l’occasion et qu’on ne reverra que dans trois autres numéros de l’ensemble de la production de l’éditeur, dont le Marvel Team Up #91.Ce n’est que le mois suivant que Ross Andru entamera son run sur Amazing Spider-Man, toujours avec Conway, puis avec Len Wein en 1975 (comme on se retrouve). Sans le détester, je n’ai jamais été réellement fan de son travail, et cet épisode ne me fera pas changer d’avis, puisque le rendu est identique. Il faut donc reconnaître sa régularité, et sa volonté de respecter les personnages, de rendre un travail correct et un peu dynamique malgré la pauvreté du scénario ne s’appuyant que sur l’échange de bourre-pif entre les deux héros. Seulement, son style manque quand même d’un poil de personnalité.
Parution française dans Spider-Man Team-Up : L’Intégrale 1973-1974.
MARVEL TEAM-UP #13
(toujours publié il y a fort, fort longtemps, sur france-comics.com)
Sa petite virée à San Francisco n’ayant finalement pas réussi à lui faire changer les idées, Peter Parker cherche à évacuer sa tristesse avec son costume de super-héros. En errant dans les rues de New York, il tombe sur une escouade de l’AIM en bien fâcheuse posture avec Captain America. Le vengeur empêchait les terroristes de voler un système de guidage de missiles américains. Seulement, ils possèdent tout de même un exemplaire, et voilà Spider-Man embarqué avec la bannière étoilée dans cette mission de récupération du SHIELD, moins simple que prévu car la Gargouille Grise est de retour …
Du grand classique pour ce numéro de septembre 1973. Captain America, Nick Fury et le SHIELD face à l’AIM, auxquels on ajoute la figure de prou de Marvel, l’incroyable (mais déprimé) Spider-Man et un vilain, la Gargouille Grise qui a déjà eu l’occasion se frotter à Captain America (c’est d’ailleurs lui qui est responsable de sa situation avant l’épisode) et à Thor.
L’expérimenté Len Wein s’appuie donc sur des bases conventionnelles (même pour les motivations de la Gargouille), mais en y regardant de plus prêt, il oublie assez rapidement les raisons de l’histoire et trouve une excuse assez bidon (et jamais réexploitée à ma connaissance) pour faire sortir les héros de la panade. Néanmoins, il arrive à masquer cela en donnant un épisode plutôt dynamique, pas mal dialogué, en n’oubliant pas d’apporter suffisamment d’explications pour le lecteur occasionnel, tout en respectant le fan en raccrochant son histoire à la continuité (sans que ce soit une contrainte).
Il y a également un aspect intéressant des comic books de cette époque et qui tranchait avec ce que proposait DC, c’est une forme de raccordement au réel, notamment par des points géographiques. Par exemple, ici, Wein évoque le « pavillon des sciences de la foire internationale de 1964 dans le borough du Queens ». C’est une caractéristique qu’on retrouve que très rarement dans les séries d’aujourd’hui.
Gil Kane a déjà travaillé sur quelques épisodes de la série et c’est la période où il arrive à la fin de son mandat sur Amazing Spider-Man. Il nous montre toute sa capacité à mettre du mouvement dans ses cases (sauf quand les personnages sont transformés en statue, bien évidemment), constamment du rythme, avec beaucoup de maîtrise dans sa gestion des corps. Du classique de grande classe !
Parutions françaises dans Spécial Strange #09 chez Lug et danS Spider-Man Team-Up : L’Intégrale 1973-1974 chez Panini.
L’INCROYABLE SPIDER-MAN POP-UP
(toujours publié il y a fort, fort longtemps, sur france-comics.com)
Voilà un très bel objet, une bonne idée à vous faire offrir, fans du tisseur. On y trouve une présentation de Spidey et sept de ses principaux ennemis (entendez par là ses premiers adversaires) sur les pages suivantes, avec des fiches techniques amovibles. Quelques personnages-clé de l’univers de Parker sont également ajoutés à l’aide de petites tirettes. Quand aux textes, il ne semble pas y avoir d’erreur à faire hurler les fans.
Les doubles pages Pop-up rendent une belle puissance et force visuelle, surtout lorsque se sont des phases de combat. Elles sont agrémentées, tout au long du livre, de gros passages de l’Amazing Fantasy #15.
C’est forcément tout aussi inutile qu’une statuette ornant vos bibliothèques, mais c’est tellement joli et attrayant, qu’on ne peut que furieusement le vouloir. Et puis j’adorais ça les Pop-up quand j’étais petit !
Deux grands moments de l’histoire éditoriale du monte-en-l’air (« The Master Planner Saga » de Ditko/Lee & « The Kid Who Collected Spider-Man » par Stern/Frenz) par Matías Bergara :