Bullpen Bits, par Chris Giarrusso :
Thor #383 (1987) :
Passer après un grand run n’est généralement pas une tâche aisée (un challenge créatif qui actuellement ne semble pourtant pas intimider tant que ça Donny Cates sur le Thor post-Aaron et le Hulk post-Ewing, mais c’est peut-être bien parce qu’il a pris le melon dixit Jack).
Tom DeFalco en sait quelque chose, puisqu’en plus de passer après Roger Stern sur Amazing Spider-Man ou encore Walt Simonson sur Thor & Fantastic Four (tout en prenant la relève de Jim Shooter en tant qu’Editor-In-Chief), il avait alors souhaité reprendre Daredevil (!!!) peu après la parution du monumental « Born Again » de Miller/Mazzucchelli et de l’amorce du run avorté de John Harkness aka Steve Englehart (ce poste tant convoité étant allé finalement à Ann « Longshot » Nocenti, plus tard rejointe par Romita Jr).
Après avoir été viré d’Amazing Spider-Man par l’editor Jim Owsley/Christopher Priest (lui aussi viré peu après, une expérience si amère qu’il lui aura fallu attendre près de dix ans pour revenir chez Marvel avec le lancement de son run sur Black Panther), le duo DeFalco/Frenz était désireux de rempiler sur le titre d’un autre justicier urbain voguant dans ce même registre « street-level ». Leur choix s’est donc porté sur le titre disponible de tête-à-cornes, une série régulière alors en quête d’une équipe créative stable comme l’atteste la poignée de fill-in (plus ou moins anecdotiques) parus juste après le conclusif « Born Again ».
Sauf que Ralph Macchio, alors à la fois editor de DD & Thor, leur a d’abord commandé un fill-in sur Thor (puis un second dans la foulée en raison du retard accumulé par ce titre), un service rendu en mesure d’augmenter leurs chances d’avoir une réponse favorable à la requête initiale. À leur grande surprise, Macchio fut si satisfait de leurs deux bouche-trous qui leur proposa plutôt de rester sur Thor (à tel point que ces intérimaires sont finalement restés sur la série plus longtemps que leur illustre prédécesseur).
Tom DeFalco (Back Issue N°53) : And then Ralph said to me, « Hey, you know what ? I thought about it, I got a book for you guys. » And I said, « Daredevil. » And he goes, « Nope, Thor. »
And I said, « Thor ? But Ron and I do street-level stuff. We don’t do cosmic. We can’t do Thor ! » And Ralph said, « You just did two issues. » I said, « But those are fill-ins. »
Cela explique donc pourquoi DeFalco & Frenz, qui croyaient alors ne pas rester longtemps, ont de prime abord fait le choix de temporiser avec ces deux numéros fill-in (plutôt que de reprendre tout de suite là où Simonson s’était arrêté, ce qu’ils finiront aussi par faire à partir du #386, en ne tardant pas à faire le ménage dans les apports de Simonson), placés à deux extrêmes de la temporalité (l’un situé dans un passé récent, l’autre dans un lointain futur). Après un troisième fill-in consécutif (signé cette fois par un jeune Larsen), ils ont ensuite pu véritablement débuter leur run conséquent (pas moins de 80 numéros entre 1987 & 1993, sans même compter les 24 N° du spin-off Thunderstrike, publié en parallèle des runs de Starlin/Marz/Zick et Thomas/Wyman).
Puisque Simonson avait auparavant géré astucieusement l’étape délicate de la prise en compte des premières « Guerres Secrètes » (trois cases vides faisant office d’ellipse, en mode « circulez, y’a rien à voir »), DeFalco y a vu l’occasion d’explorer un terrain, celui de l’éphémère Battleworld, guère exploité dans la série du dieu du tonnerre (en faisant spécifiquement référence à l’affrontement entre Thor et les redoutables sbires du Docteur Fatalis dans Marvel Super Heroes Secret Wars #4).
Si le récit n’est pas original pour un sou (un mix de romance et d’action avec la présence d’une Lorelei permettant de mettre en exergue l’évolution chez Simonson d’Amora l’Enchanteresse, suite à son deuil de Skurge et à sa tentative de se consoler dans les bras d’Heimdall par la suite) cela n’en reste pas moins efficace, notamment sur le plan de la bagarre (un des principaux attraits du genre il faut bien l’admettre).
Sur ce plan, Ron Frenz pouvait (et peut encore) compter sur l’atout indéniable qu’est l’apport à la partie graphique de son compère Brett Breeding dont l’encrage de qualité, avec un trait rappelant ceux de Tom Palmer et Joe Rubinstein, atténue quelque peu cet aspect « Kirby-like/copycat » qui a parfois (souvent ?) desservi l’approche visuelle d’un dessinateur à l’oeil rivé vers le passé (le Marvel des 60’s en particulier comme en témoigne son Spidey à la Ditko ; une appétence commune qui explique en grande partie pourquoi lui et son pote DeFalco s’entendent comme larrons en foire).
La comparaison des deux versions de ce même combat (la séquence initiale de Layton et le remake de Frenz) se fait d’ailleurs au détriment de la première, tant ce fill-in propose un résultat nettement plus dynamique & agréable à l’oeil (l’élève Breeding aurait-il donc fini par dépasser son ancien maître Layton ?).
Quant à Thor et l’Enchanteresse, ces deux-là auront eu ensuite d’autres occasions de céder à leur attirance mutuelle (au mitan des 90’s chez Deodato Jr avec Ellis puis Messner-Loebs), leur union finissant même par engendrer la naissance de leur progéniture lors de la dernière année du run de Dan Jurgens (avec les apparitions du jeune Magni Thorson, limitées aux arcs « The Reigning » & « Gods and Men »).
Cet épisode de Thor fut une révélation pour le jeune lecteur que j’étais ! Généreux en action, l’affrontement entre Thor et tous les super vilains des Guerres Secrètes est puissant et superbement mis en image. Ron Frenz et Brett Breeding livrent un combat dynamique qui dure sur plusieurs pages, le faisant entrer pour moi dans la catégorie des meilleures bagarres de super héros !!!
Hostess Fruit Pies : A Glutton for Gold
Steinmetz :
Moi j avoue que ce fut plus le peu de simonson qui fut publié qui fut une claque à cette epoque…
Surtout qu eje me suis spoilé un peu car en décembre 1988 ou 01/89 je recu ma 1er commande de Vo avec Thor 400, Cap 350 et le début de Many death of the batman…
J avoue que sur le coup je trouvais tout sympa mais avec un petit coup de vieillot
Je crois que j’ai commencé Thor en VI avec cet épisode. Le run de Simonson, j’en ai découvert le début en souscription avec Beta Ray Bill, et jeune, ce n’était pas un dessinateur qui me plaisait. Il a fallu plusieurs années (ses FF) pour que je l’apprécie, et que je découvre tout son talent.
J etais assez dégouté par l arret de Thor en VF… j ai pas souvenir de trop de pub autour de la VI avant qu elle sorte…
Mais ce 1… j ai adoré… c est Sal Buscema qui dessine mais Mutant Massacre, la nouvelle armure, le serpent, la fin en destructeur contre Héla… c etait puissant et moderne… Defalco, j ai trouvé que c etait un peu plus planplan… sympa mais planplan (plus de femmes déjà…)
Pas de romans solo pour Thor dans les années 70. Le Dieu du Tonnerre est apparu aux côtés des autres Avengers dans The Man who stole tomorrow en 1979.
Par contre il a eu droit à son propre scooter.