1962-2022 : BON ANNIVERSAIRE THOR !

Carlos Pacheco :

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Asgard et les Neuf Mondes (tiré de Thor : The Legend) :

THOR - ROI DES ORAGES :

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En l’an 912, sur les rives de la Mer du Nord, un étrange vieillard raconte à deux adolescents épris d’aventures l’histoire du divin Thor . Dès les premières cases, l’apparence de ces jeunes est familière puisqu’ils évoquent clairement Thor et Loki, les deux frères ennemis d’Asgard, un blondinet pris par ses obligations et un brun qui cherche la gloire et qui ne récolte que des ennuis. Cette partie du récit évoque les notions de transmission et d’héritage qui sont au coeur du scénario de Kurt Busiek.

La mini-série en trois épisodes Thor : Roi des orages s’inscrit pleinement dans la veine nostalgique du travail de Kurt Busiek, ces titres comme Marvels et Untold Tales of Spider-Man qui ajoutent des chapitres supplémentaires et des points de vue différents aux événements existants. Un exercice de style dans lequel le scénariste est à l’aise et qui est encore une fois ici très réussi. En prenant comme fil rouge un collier formé à partir d’un éclat de Mjolnir et un combat récurrent contre une entité appelée le Roi des Orages, Kurt Busiek nous fait voyager de la période Donald Blake à celle plus récente (au moment de la sortie du bouquin) de Jake Olson et sait retranscrire parfaitement le feeling de chaque époque, entre menaces mythologiques et super-vilain qui aurait pu être créé par Stan Lee & Jack Kirby.

Godstorm est un véhicule idéal pour le style du dessinateur Steve « The Dude » Rude, précis (les cases fourmillent de détails), élégant (c’est à chaque fois un plaisir pour les mirettes) et dynamique, bien dans la tradition des maîtres des sixties comme le King Kirby et Jazzy Johnny Romita. Bref, un divertissement de qualité, très bien raconté et pas avare en action et en rebondissements…et avec une jolie idée pour conclure l’aventure.

Dans ce 100% Marvel , Panini a ajouté une sympathique histoire courte tirée du Marvel Holiday Special 1991 (dessiné par un Sal Buscema dans la ligne droite de ses épisodes de Thor ), dans laquelle Odin préfigure le Père Noël face à une version asgardienne du Grinch !

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Les couvertures de Godstorm par Steve Rude :

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THOR - VIKINGS :

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On le sait…parce qu’il l’a assez répété…le scénariste irlandais Garth Ennis n’aime pas les super-héros. Il n’est donc pas étonnant que le personnage Marvel qu’il a le plus écrit (et sur lequel il revient régulièrement) soit le Punisher. Il était par contre un peu plus étonnant de le retrouver sur une mini-série Thor , même si celle-ci fut publiée en 2003 sous la bannière MAX, défunt label pour lecteurs avertis de la Maison des Idées.

Dans Vikings , histoire se déroulant hors-continuité, la ville de New York doit faire face aux assauts d’une horde de vikings morts-vivants en proie à une malédiction lancée mille ans auparavant. Le premier chapitre de la mini-série est le plus efficace. Ennis décrit les exactions de ces guerriers cruels…pillage d’un village, viol et massacre méthodique de ses habitants…maudits par un sage qui succombe suite à une flèche décochée par le chef des vikings. L’équipage dérive alors pendant mille ans, scènes à l’atmosphère surnaturelle marquée, avant de débarquer à New York au début du XXIème siècle.

L’horreur peut commencer et Ennis s’en donne à coeur joie. Avec Glenn Fabry aux dessins, l’accent est mis sur le gore…décapitations à gogo, corps éventrés, blessures ouvertes, ça charcle à tout va et Thor ne ressort pas indemne de son premier affrontement contre le viking en chef. Ennis joue sur le décalage entre les super-héros aux costumes colorés et des monstres en décomposition assoiffés de sang…ce qui ne fonctionne pas totalement.

Face à l’ineffacité des super-héros, Thor va monter une équipe avec l’aide du Dr Strange en recrutant à travers le temps des combattants qui se trouvent être les descendants du vieillard qui a condamné les vikings à cette non-vie. L’idée est certes classique mais cet assemblage hétéroclite est assez savoureux et se montre redoutable dans la bataille finale. Le probème étant que leur réunion prend un peu trop de temps…la mini-série est un brin répétitive dans son déroulement et aurait donc gagné à être raccourcie.

Si Vikings a ses bons moments et les touches d’humour féroces propres à Garth Ennis, je pense aussi que la mini-série aurait été un peu plus réussie si le scénariste avait utilisé des pastiches des héros plutôt que les versions officielles, aussi alternatives qu’elles soient ici. Le ton particulier dont je causais juste avant donne des résultats inégaux et cela se traduit notamment par l’écriture totalement à côté de la plaque du Sorcier Suprême.

Thor vs Ulik par Tom Raney (Annual #17) :

Thor Corps par Dan Panosian (Annual #17) :

Panosian : l’espoir pour les jeunes qui ne s’inspirent pas des meilleurs.

Hela par Joe Jusko :

Thor et les Avengers par Felipe Massafera :

Craig Rousseau :

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Ken Barr :

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Super-Team Family : Thor & Doctor Who

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Ils sont prêts pour se battre contre ces adversaires :

Tori.

Thunderstrike par Gary Frank (Marvel Swimsuit Special #3) :

Thor et Death par Mark Texeira :

Death and Thor (Mark Texeira)

THOR #337-338 :

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Dans les années 70, Walt Simonson avait déjà livré une prestation sur Thor , uniquement à la partie graphique. Je n’ai lu que son dernier épisode, le #271 (voir post 448), et son style y est tout de même méconnaissable à cause de l’encrage très marqué de Tony DeZuniga. Quand Mark Gruenwald lui a offert cette fois-ci de prendre les commandes (scénario, dessins et encrage) du titre en 1983, Walt Simonson ne s’est pas fait prier. Après tout, Thor était son comic-book préféré dans les sixties , un intérêt combiné à sa passion pour la mythologie…et il avait même imaginé ses propres histoires à cette époque, dont il a repris des éléments pour ce run historique.

Le but était d’apporter quelque chose de neuf au bouquin et cette intention se montre dès la couverture avec un étrange personnage habillé comme le Dieu du Tonnerre qui fracasse le vieux logo du comic-book, inchangé depuis de nombreuses années et remplacé par un nouveau dès le mois suivant. Walt Simonson a créé Beta Ray Bill pour son premier numéro, un extraterrestre à l’apparence grotesque qui se révèle être un héros tragique, passé par de douloureuses modifications corporelles et la solitude qui a suivi pour sauver son peuple…un guerrier digne de soulever le marteau de Thor !

Ce rebondissement survient assez tôt, confirmant l’intention initiale de Simonson de refaire de Thor une série surprenante. Parallèlement au combat intense entre Thor et Bill dans le #338, ordonné par le seigneur Odin pour décider qui sera le porteur de Mjolnir, le scénariste/dessinateur prend le temps de développer les personnages secondaires : Sif, Balder, Volstagg, Loki et Lorelei ont chacun leur moment, situations dramatiques ou un peu plus humoristiques qui seront enrichies au fil des mois.

Dès le début, Walt Simonson a signé des pages riches et épiques, formant un duo complémentaire avec John Workman au lettrage, dont l’importance n’est surtout pas à oublier, notamment lors de ces scènes tonitruantes qui annoncent une grande menace pour le moment tapie dans l’ombre…un fracas qui se répercute sur des milliards de mondes…mais ceci est une autre histoire…

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Walt Simonson :

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