Je ne retrouve plus où, zutalor.
Jim
Je ne retrouve plus où, zutalor.
Jim
Ah, voilà, j’ai retrouvé (et c’est bien Fred le Mallrat qui a évoqué la demande de Byrne) :
Jim
Hawkeye par David Williams :
Jim
Hawkeye par Khoi Pham :
Jim
Hawkeye par Mike Henderson :
Jim
Mockingbird par Dave Hoover :
Jim
Hawkeye par Mark Texeira :
Jim
Hawkeye par Tom Scioli :
Jim
Jim
Hawkeye par Pop Mhan :
Jim
Hawkeye et Mockingbir par Billy Tan, Mark McKenna et Laura Martin :
Jim
Hawkeye par Alex Maleev :
Jim
(Et moi, je crois qu’il va falloir que je le relise, parce que j’ai gardé un souvenir bien plus négatif que ce que j’en dis ici.)
Jim
Ça, c’est parce que tu es partial avec Remender.
Moi ?
Meuh non !
(J’ai pas aimé ses Avengers, mais bien aimé ses Secret Avengers : preuve de ma subtilité…)
Jim
Ses Secret Avengers, avec Matteo Scalera, c’est puissant oui !!!
Une petite rediff’ avec mon billet de 2018 sur l’album Contest of Champions, qui contient la mini-série Le Tournoi des Champions, l’annual 2 de West Coast Avengers et l’annual 16 de Avengers (pour plus de détails sur ces annuals, voir le post 3242 signé Jim) :
CONTEST OF CHAMPIONS
Au début de l’année 1980, Marvel Comics a publié dans le 25ème numéro du titre « Marvel Treasury Edition » (des bandes dessinées en très grand format) une aventure de Spider-Man et de Hulk se déroulant pendant les Jeux Olympiques d’Hiver qui se tenaient cette année-là aux Etats-Unis, à Lake Placid. Dans cette bande dessinée qui n’a pas très bonne réputation (je précise que je ne l’ai pas lue) et qui a été traduite en France par Lug dans un album « Une Aventure de l’Araignée », Kala, la reine des Hommes de Lave, a l’idée de kidnapper des athlètes olympiques et de se servir de leurs capacités pour combattre les serviteurs de son rival l’Homme-Taupe. « Spider-Man vs the Hulk at the Winter Olympics » aurait pu connaître une suite, prévue pour commémorer à sa façon les Jeux Olympiques d’été de Moscou sous le titre « Marvel Superheroes at the Summer Olympics » (avec l’introduction de super-héros internationaux pour représenter les différents pays). Mais l’actualité en a décidé autrement. En effet, le président Jimmy Carter ordonna le boycott des Jeux pour protester contre l’invasion de l’Afghanistan par les forces soviétiques. Le spécial « Summer Olympics » fut donc annulé, malgré la publication d’une illustration qui en avait déjà fait la promotion. Les pages existantes ont été retravaillées par l’équipe originale du projet, les scénaristes Mark Gruenwald, Steven Grant et Bill Mantlo, le dessinateur John Romita Jr (épaulé par Bob Layton sur le premier épisode) et l’encreur Pablo Marcos, et deux ans plus tard le numéro spécial au format géant est devenu « Le Tournoi des Champions », la toute première mini-série Marvel que les lecteurs français ont pu découvrir à l’époque dans la collection « Un Récit Complet Marvel ».
Dans « Le Tournoi des Champions », tous les super-héros de la Terre (les plus connus comme des nouvelles têtes qui n’ont pas vraiment marqué les esprits) sont enlevés par le Grand Maître et une entité inconnue. 24 d’entre eux sont alors sélectionnés (alors pourquoi se donner la peine d’embarquer tout le monde ? Peut-être pour faire durer un peu les choses puisqu’il faut un épisode entier pour passer tous les super-héros en revue et exposer la situation) pour participer à une compétition dont l’enjeu est la vie d’un autre Doyen de l’Univers, le Collectionneur, frère du Grand Maître. Si l’équipe du Grand Maître gagne, le Collectionneur revient à la vie. Si c’est celle de l’Entité qui gagne, le Grand Maître rejoint son frère. Et si les héros refusent de participer, la Terre sera à jamais figée en état d’animation suspendue. Ce précurseur des futures sagas événements de la Marvel (qui ressort en France en même temps que le long métrage « Avengers : Infinity War » qui réunit quasiment tous les héros du pendant cinématographique du Marvel Universe) n’est pas très bon (l’histoire est assez simplette, le procédé est un brin répétitif et la description de certains protagonistes, notamment ceux créés pour l’occasion, ne manque pas de clichés), mais certains passages sont plutôt divertissants et il est intéressant de retrouver le John Romita Jr des débuts aux dessins. Si « Le Tournoi des Champions » est resté dans les mémoires, c’est aussi à cause de la grosse bourde commise par le trio de scénaristes à l’issue des combats…ou alors c’est que la fameuse Entité (dont je ne révélerai pas l’identité ici) avait bien pipé les dés dès le départ.
« Le Tournoi des Champions » a connu une suite en 1987, sous la forme de deux annuals des Avengers et de leur déclinaison de la Côte Ouest. Un match de base-ball entre les deux équipes est interrompu par le Surfer d’Argent qui les prévient d’un danger imminent. C’est le début d’une aventure qui verra les Avengers piégés par les machinations des Doyens de l’Univers, bien décidés à se venger de l’Entité…et pour le Grand Maître, c’est l’occasion d’organiser le jeu ultime. Après une mise en place un peu laborieuse, le deuxième annual est plus dynamique et bénéficie d’une partie graphique de qualité puisque chaque segment est dessiné par un duo différent…et on retrouve notamment John Romita Jr, Bill Sienkiewicz, Al Williamson, Jackson Guice, Bob Layton, Marshall Rogers, Kevin Nowlan et Tom Palmer. Et pour les lecteurs de longue date, la publication de ces annuals restés jusque là inédits permet de résoudre une question restée en suspens depuis le troisième épisode de la seconde série du « Silver Surfer » (voir « Nova #122 » sorti début 1988).
Autre « rediff » avec un classique, La Vengeance du Monolithe Vivant :
Ma relecture récente du diptyque Marvel Team-Up #69/70 avec Spider-Man, Havok et Thor m’a donné l’envie de me replonger dans un classique de ma jeunesse (et ça tombe bien puisque Spidey en est l’un des personnages principaux et que le fils d’Odin vient filer un coup de main dans les dernières pages), l’album La Vengeance du Monolithe Vivant, publié par Marvel en 1985 sous la bannière Marvel Graphic Novel et par Lug l’année suivante dans leur collection TOP B.D.
Aux origines du projet, il y avait un concept simple amené par le responsable éditorial Jim Owsley (que l’on connait maintenant sous le nom de Christopher Priest)…« le Monstre qui a détruit New York », un hommage aux menaces gigantesques des séries B des années 50. Un pitch qui n’avait pas convaincu tout l’éditorial Marvel de l’époque, surtout avec ce vilain un peu daté, très typé sixties. Mais Owsley et le scénariste David Michelinie ont justement su rendre Ahmet Abdol (alias le Pharaon et le Monolithe Vivant) intéressant en accordant une place importante dans la première moitié de l’album au drame personnel de cet homme dont l’obsession a bouleversé irrémédiablement la vie, en commençant par ce jour où ses pouvoirs latents ont été révélés après la mort accidentelle de sa femme.
Dès lors, la poursuite du pouvoir a été sa principale motivation et il a trouvé ici une nouvelle source d’énergie (puisque les X-Men étaient un peu la chasse gardée de Chris Claremont), avec l’origine cosmique des capacités des 4 Fantastiques. L’intrigue est bien construite et monte progressivement en puissance, avec de bons rebondissements (l’implication de la fille d’Abdol est un moment fort) avant que le Pharaon se transforme en une nouvelle version du Monolithe Vivant, décidé à réduire New York en cendres pour faire la démonstration de sa toute puissance (idée fixe puisque ce n’était pas la première fois que le Monolithe jouait à King Kong dans la Grosse Pomme).
Le travail sur les personnages a permis de donner plus d’épaisseur à Abdol avant la partie plus blockbuster, des scènes de destructions impeccablement orchestrées par un jeune Marc Silvestri. Le dessinateur n’avait pas encore le style qu’on lui connaîtra par la suite sur les X-Men et Wolverine mais il y avait un grand dynamisme dans ses compositions et j’aime notamment beaucoup ses visages très expressifs. Le duo formé avec Geof Isherwood est convaincant et l’emploi de nombreux assistants à l’encrage et aux couleurs ne réduit pas l’efficacité de l’ensemble.
Face au Monolithe Vivant, la défense est principalement composée de Captain America, impeccable en leader naturel; Miss Hulk et Spider-Man (qui peut mettre en avant ses talents scientifiques). C’est bien rythmé, avec tout de même quelques facilités dans les dernières pages, l’arrivée des Avengers, dont Thor, faisant tout de même un peu deus ex machina. Mais l’aspect émotion est bien géré et la décision finale du Monolithe, aidé dans son acte par le marteau Mjolnir, débouche sur une très belle dernière page. Les choses auraient bien pu en rester là pour le Monolithe Vivant…mais il y a toujours une autre histoire…
Pour l’enfant qui rêvait d’être un Dieu, le temps n’existe plus…
AVENGERS #75-76 :
En octobre 1970 (date de couverture), Marvel lance la série Conan the Barbarian avec Roy Thomas au scénario. John Buscema était très intéressé par le personnage (plus à son goût que les super-héros) mais il était un peu cher pour l’éditeur qui ne croyait pas encore totalement au potentiel à long terme du cimmérien. C’est pour cela que le titre a d’abord été confié à Barry Windsor-Smith qui est resté deux ans. Grâce au succès grandissant, Big John Buscema a pu prendre la suite de BWS pour devenir l’un des dessinateurs emblématiques de Conan.
Quelques mois avant la sortie de Conan the Barbarian #1, Big John avait montré qu’il avait ce qu’il fallait pour dessiner la création de Robert E. Howard avec le nouvel adversaire des Avengers dans les #75 et 76. Pour son créateur Roy Thomas, Arkon le Magnifique était inspiré à la fois par Conan et par le John Carter de Edgar Rice Burroughs. Arkon est le seigneur de Polemachus, un monde extradimensionnel lié à la Terre et qui a besoin de l’énergie atomique pour survivre.
Dans une intrigue mêlant S.F. et fantasy, Arkon manipule Vif-Argent et la Sorcière Rouge (de retour après plusieurs mois d’absence car ils étaient alors à la recherche d’un moyen pour restaurer les pouvoirs perdus de Wanda) afin d’avoir accès à la Terre et kidnapper des savants spécialistes de l’atome. Son but est de créer une arme qu’il fera exploser en plein New York, régénérant ainsi Polemachus. Les victimes innocentes ne sont rien pour lui…à part la Sorcière qu’il compte bien garder sur son monde…
Le rythme est soutenu, les rebondissements ne manquent pas et graphiquement, le duo John Buscema et Tom Palmer continuent de livrer quelques unes des plus belles pages de cette période pour le comic-book des Avengers. Souvent inégal, Roy Thomas mène ici bien son récit…à quelques exceptions près (une réflexion bien sexiste de Clint Barton, un final tout de même un brin expédié après cette montée en puissance)…