Whirlwind par Craig Rousseau :
Jim
Lettrage de Jim Novak.
Purée, j’adore : Green est très détaillé, il ne va pas dans l’ellipse ou la suggestion. Et l’usage de trames donne une profondeur incroyable.
Vraiment, un sommet.
Jim
Super-Team Family : Superman contre les Avengers
Bullpen Bits par Chris Giarrusso :
Adam Kubert
Par étapes :
The Variant Cover for the New Avengers, Vol. 1 # 50 was penciled and inked by Adam Kubert, and it was colored by Justin Ponsor.
AVENGERS #334-339 :
Suite à la fin du run de Roger Stern en 1987 (souvent considéré comme LE sommet du titre), la série Avengers aura mis un certain temps à s’en remettre, en raison d’un manque récurrent de stabilité du côté des scénaristes (avec une succession de runs assez courts, entrecoupés de fill-in et d’arcs faisant office d’intérim), ayant donc attendu jusqu’à la fin 1991 pour bénéficier à nouveau d’un long/grand run (un cycle enclenché pour de bon avec le doublé #343/344, paru avant Operation: Galactic Storm).
Exit le scénariste Larry Hama (Wolverine, G.I. Joe) et l’editor Howard Mackie (Ghost Rider), remplacés respectivement par Bob Harras (Nick Fury vs. S.H.I.E.L.D.) et Ralph Macchio (Daredevil périodes « Born Again » & Nocenti), aux côtés du nouveau venu Steve Epting (Crux) et de l’aguerri Tom Palmer (X-Men), alors chargé d’assurer la continuité graphique de ce titre depuis 1985 (ce qu’il a fait sur cette série pendant plus de dix ans, jusqu’à ce qu’elle finisse par s’arrêter à l’occasion du crossover Onslaught).
Tom Palmer (1993) : « Around eight or nine years ago, I got a call from Mark Gruenwald (ten Avengers editor) who wanted to know if I would do one issue of The Avengers. Well…a few other guys have come and gone and I’m still there. Ralph’s (Macchio) going to have to buy a firearm or something to get rid of me on this book ! »
La faillite de First (American Flagg !, Nexus, Grimjack, Badger, etc) au début des années 90 a été une aubaine pour la concurrence (telle la chute de Crossgen une dizaine d’années plus tard, permettant à Marvel de récupérer Steve « Captain America » Epting & Jim « Young Avengers » Cheung et d’embaucher un certain Steve « Civil War » McNiven), Marvel ayant donc profité de cette opportunité pour employer de jeunes dessinateurs moins onéreux que les grosses stars du moment (qu’elles soient jeunes ou vielles).
C’est ainsi que Steve Epting (qui a fait ses débuts chez First à partir de 1989) fait son entrée chez les big two via un numéro d’Avengers, où son manque d’expérience se fait encore sentir, de même q’une nette différente concernant la façon dont ses planches du #335 sont encrées par deux encreurs distincts (le style d’encrage de Tony DeZuniga lui convenant beaucoup moins bien que celui de Palmer).
Steve Epting (1993) : « I was a big fan of Nexus, real familiar with all the characters. Unfortunately, Hammer of Justice was the last thing First published. After that happened, I was mailing in submissions, but everybody told me I had no chance of getting hired that way. Howard Mackie (then Avengers editor) called me from a mailed-in submission, right before he left editing. At that time, The Avengers was running bi-weekly, and another penciler was needed to alternate every other issue. Whoever was supposed to alternate didn’t work out and I ended up doing all the bi-weeklies. »
Bob Harras (pas le premier editor des X-men à écrire Avengers puisqu’il y a eu Roger Stern auparavant), quant à lui, est déjà bien occupé avec son poste de responsable éditorial de la franchise X-Men (durant cette période où le run de 17 ans de Claremont s’achève avec son champ du cygne), mais il a trouvé quand même un peu de temps libre dans son agenda chargé pour produire cet arc estival & bi-mensuel. Ce qui n’était au départ qu’un job temporaire le temps de quelques numéros s’est transformé en CDI (soit un bout d’essai suffisamment convaincant pour qu’il soit persuadé à rester là pour de bon).
Bob Harras (1993) : « I was asked to help out with the writing chores because the book was going bi-weekly… You know, it was only a temporary thing, because I wasn’t intending to do the book on a regular basis. No one ever said, « Okay, here’s the Avengers, it’s yours. » It was more like, « Do me a favour, handle it for a couple of months. » I’m still wondering when it’s going to end (laughing). »
En cette période de jonction entre les années 80 et les années 90, les séries Marvel avaient alors pour habitude de produire des arcs estivaux de six numéros, publiés durant l’été à un rythme bimensuel plutôt soutenu (une coutume éditoriale visant à séduire les lecteurs de passage parmi les vacanciers).
La légende veut que Bob Harras n’était pas client des récits cosmiques des X-Men (à base de Phalanx, Shi’ars et autres Broods), estimant que cela convenait mieux au teint des FF et des Vengeurs. Or la toute nouvelle menace de cet arc (« The Collection Obsession ») est justement de cet ordre-là, celle qui fait ses débuts dans un numéro inaugural illustré par un jeune Andy Kubert (en mode « sous-Jim Lee »).
Tout commence sur la zone bleue de la Lune (le lieu de nombreuses péripéties: Dark Phoenix Saga, Unworthy Thor ou encore la Reckoning War plus récemment), avec l’atterrissage d’un ovni à proximité des résidences respectives des Inhumains (et de l’ex-avenger Pietro Maximoff) et d’Uatu le gardien (l’un des rares à connaitre la véritable nature des occupants de ce mystérieux vaisseau spatial).
C’est alors qu’émergent de l’épave les véritables protagonistes principaux de cet arc que sont les Brethren (les Fratres dans la traduction de Semic, sorte de cousins des Éternels), en particulier leurs leaders Thane Ector (partageant avec Macbeth le titre de « Thane ») et Sybyl Dorn (sa promise prompt à la jalousie), à la couleur de peau semblable à celle des Krees et des Schtroumpfs (bien plus proches des premiers que des seconds sur le plan de l’agressivité et de la soif de batailles).
Un méchant imposant qui prône la survie du plus fort et avec une dominante de bleu pour le look ; c’est un peu comme si Bob Harras s’efforçait de créer un intentionnel succédané d’Apocalypse, sauf que cette facade se craquèle progressivement, alors que ce nouveau venu révèle peu à peu et à contrecoeur sa véritable spécificité (enfin dévoilée par un twist, soit l’as dans la manche du scénariste).
Face à une telle menace, l’heure est venue de se tourner vers la Terre pour appeler du renfort. Plutôt que Quicksilver (dépeint différemment par rapport la version 80’s de Steve Englehart, et servant ici surtout de punching ball au nouveau super-vilain) c’est son ex-compagne Crystal qui se porte volontaire (celle-ci deviendra membre de l’équipe à l’issue de cette histoire) pour demander de l’aide aux Vengeurs.
Une fois arrivé sur la Lune grâce à leur quinjet (heureusement que le majordome Jarvis avait fait le plein), ceux-ci viennent vite à bout de la barrière érigée par ces mystérieux ennemis, échappés de la collection de ce doyen de l’univers qu’est Taneleer Tivan le Collectionneur (qui cache bien son jeu).
À partir de là, l’ampleur de ce conflit s’élargit considérablement (vers la Terre), s’étalant sur l’ensemble du globe (même si les événements de cet arc sont complètement ignorés par les autres séries) tandis que Thane Ector établit son QG à New-York, tout en haut des tours jumelles (!) du World Trade Center (alors pas mal amochées par le Fléau durant cette même année 1991, chez le Spider-Man de McFarlane).
L’heure n’est pas à la rigolade, comme le montre la tonalité très sérieuse de ce récit, limite solennelle, mettant en avant la bravoure de l’outsider Captain America face à l’adversité (presque aussi dérisoire qu’une mouche s’attaquant à un bazooka). Comme de coutume quand Uatu le gardien se pointe, c’est qu’il y a du grabuge à l’horizon (une manière de signifier le degré d’importance de ces événements).
Alors que la défense mondiale s’organise et que le chef tourmenté des Fratres révèle peu à peu ses propres fêlures, cachant un lourd secret qui les concernent, une autre équipe de Vengeurs (composée de scientifiques tels que T’Challa, Henry Pym et Hank McCoy, que Harras peut se permettre d’utiliser puisqu’il est après tout l’editor des X-Men à ce moment-là) veille au grain sur l’état de santé du Collectionneur (au comportement facétieux depuis son réveil) tout en débutant une quête périlleuse, pour mieux découvrir des indices à même de leur donner un moyen de vaincre Ector (conseillé par un espèce de gremlin).
Bob Harras ne cache pas ses préférences sur le plan du casting ; si Captain America (le meneur des troupes) et Sersi (déjà impliquée dans un semblant de triangle amoureux) se taillent la part du lion, d’autres ont par contre tirés à la courte paille (tel le jeune Rage d’Hama, réduit à faire de la figuration).
Plutôt qu’une énorme bataille, le final se recentre sur ses acteurs principaux (limite intimiste à l’échelle du genre, voire assez original dans sa résolution où la violence n’est pas la solution), l’occasion pour le véritable boss de fin de niveau (ayant ainsi fait preuve de duplicité tout du long) d’enfin révéler sa véritable apparence (une idée qui sera ensuite balayée, puisqu’il finira par revenir à son allure habituelle).
Ni une pépite méconnue (tel le fill-in d’Harras consacré à Jarvis durant la période Stern) ni un très grand moment de la série (telle la « Dark Sersi Saga » qui suivra), cet arc fait néanmoins le job, remplissant fort convenablement sa fonction de blockbuster de plage et de divertissement estival généreux en péripéties. Pas si mal comme constat pour cette intermède, sachant qu’Harras & co cherchaient alors leurs marques. Le meilleur était encore à venir…
Le galop d’essai par excellence
Steve Epting & John Stracuzzi (Marvel Illustrated Swimsuit Special, Vol. 1 # 3 Page 14) :
M en souviens quasi pas passée l intro.
Ce dessin parcontre, oui.
Oui, ça me dit vaguement quelque chose.
Y a pas photo.
mouais j ai relu cet arc recemment et je l ai trouvé aussi faible qu a l epoque… y a une redite un peu de korvac saga a peine déguisée…