1963-2023 : BON ANNIVERSAIRE LES X-MEN !

J’avais déjà évoqué plus haut (post 2273) l’ouverture du #183 de Uncanny X-Men, le genre de moment très émouvant que Soyouz fuit comme la peste. Ce numéro en particulier m’a également plu pour la scène de bar qui occupe la deuxième moitié de l’épisode.

Parce qu’il ne supporte pas la façon dont Colossus a traité Kitty, Logan emmène Peter dans un rade enfumé pour une petite explication. Diablo les suit, même si le griffu n’en avait pas vraiment envie. Il y aura bien évidemment un peu d’action (c’est le bar que le Fléau a choisi pour passer peu de bon temps après son combat contre Spider-Man) mais c’est surtout la discussion entre les trois hommes qui m’a marqué. Logan parle d’honneur…et il décrit Kitty comme une personne plus forte que le jeune russe troublé par une passade sur une autre planète…et sur ce point, il n’avait pas tort…

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Petit avis sur Wolverine : Origins II, tiré des profondeurs du forum :

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Sans surprises, la mini-série Wolverine : Origins II est une suite tardive qui ne s’imposait pas vraiment. Pas que ce soit vraiment mauvais, mais l’ensemble est assez convenu, le récit tournant autour des sempiternels thèmes du sauvage qui se réhabitue à la civilisation et de l’exploration de la rage meurtrière de Wolverine, ce qui a déjà été fait des centaines de fois.

J’ai préféré le premier épisode, entièrement centré sur la vie de Logan avec sa meute…une belle narration de Kieron Gillen et un Adam Kubert inspiré, ce qui est un peu moins le cas dans les derniers chapitres. Puis le scénariste introduit de nouveaux personnages, enrichissant en cela la famille de l’ennemi intime de Logan, et ramène un vilain qui lui tient à coeur, Mr Sinistre, dont l’implication dans l’histoire ne dépassera finalement pas le cadre d’un Docteur Frankenstein. Ca se laisse lire et il y a quelques belles idées visuelles, mais globalement l’histoire manque de souffle et à part la révélation finale, cette mini-série ne propose rien de bien nouveau.

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Alors, je le concède, mais pas pour ce moment. Parce qu’il y a plus que ça, derrière tout ça.

Tu as changé d’avis avec le temps ? Parce que tu as dit plus haut que ça t’emmerdait…^^

On continue le recyclage avec les premiers épisodes de la série Gambit de 2012 :

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Pas mal du tout, ce premier X-Men extra consacré aux nouvelles aventures solo de Gambit. Un Gambit qui s’ennuie et qui veut retrouver ses anciennes sensations en cambriolant un personnage peu recommandable…ce qui lui attirera pas mal d’ennuis.
L’histoire manque un peu d’originalité, mais elle permet de remettre sur le devant de la scène un personnage qui n’existait depuis trop longtemps que par l’intermédiaire de Malicia. C’est le retour du Gambit voleur, charmeur, un peu trop sûr de lui , dans un récit bondissant, bien rythmé et qui bénéficie dans sa première partie des dessins élégants de Clay Mann. Dommage que la partie graphique baisse en qualité pour les épisodes 5 à 7, répartis entre 3 dessinateurs dont les styles ne se marient pas vraiment (et pourtant j’aime bien Leonard Kirk, mais il ne donne pas le meilleur de lui-même sur les quelques pages où il officie).
Bon début, donc (et toujours sympa de retrouver Pete Wisdom, qui se fait rare dans l’univers Marvel ces derniers temps)…

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Un épisode entier, ouais. ça m’emmerde. Alors, peut être que je me suis trompé plus haut (confondu avec autre chose), mais disons que je me souviens bien de cette scène. Vais voir ce que j’ai encore débité comme ânerie.

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La mini-série Kitty Pryde : Shadows & Flame fut une bonne lecture sans être renversante. C’était sympa de retrouver Kitty à la tête d’une mini-série (et aussi de retrouver « l’ancien » Lockheed) et dans un environnement qui rappelle de belles heures des séries mutantes. Par contre, même si l’histoire scénarisée par Akira Yoshida (qui n’était autre qu’un certain C.B. Cebulski, maintenant big boss de Marvel) réserve de bons moments de suspense et d’action, l’intrigue en elle-même est un peu trop diluée sur 5 épisodes.

J’adore Paul Smith depuis que je l’ai découvert sur les X-Men des années 80, mais même si ça commence très bien, la finition des derniers chapitres laisse un peu à désirer…ou alors c’est l’encrage qui le dessert complètement…

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Bon, alors, si la scène entre Colossus et Kittty m’emmerde, celle de Logan ne m’enquiquine pas du tout. En gros, il lui dit qu’il nous fait chier avec ses états d’âme. Comment veux-tu que je ne sois pas d’accord avec ça ?

T’as pas de coeur…^^

Comment veux-tu que je ne sois pas d’accord avec ça ?

Sourire…^^

Puisque les redifFC sont de nouveau autorisées …

X-Men: Kitty Pryde : L’Ombre et la Flamme #01-05

Ce récit se situe pendant les premiers épisodes d’Astonishing X-Men de Josh Whedon.

A l’Institut Xavier, Kitty Pryde reçoit une photo de Puff, la dragonne que Lockheed a rencontrée sur la planète des Guerres Secrètes, ainsi qu’un courrier laconique invitant l’X-Woman à se rendre seule au Japon. Elle est interceptée à Tokyo par Ryoko Oshiba, membre du DSSJ, le Département des Sciences Surnaturelles Japonais. Elle lui explique que ses services possédaient initialement Puff, mais qu’elle avait été volée par la Voie de la Destinée, une mystérieuse secte qui serait une faction dissidente de la Main.

A son hôtel, Pryde n’arrivant pas à dormir, se balade dans les rues de la ville et finit par se faire attaquer par un quatuor de voyous, qui ne feront pas le poids. Ils n’étaient en fait qu’un test commandité par la Voie qui voulait s’assurer que la mutante n’avait pas perdu ses facultés de combattante. Le lendemain, Kitty va se retrouver dans un guet-apens où les ninjas vont se montrer cette fois-ci au grand jour, pour un résultat identique. La fuite de certains et les déclarations d’un autre la feront douter sur la véritable identité de la secte. De retour au DSSJ, Ryoko est obligé de lui avouer leur théorie sur la voie, à savoir qu’elle serait formé de disciples d’Ogun, le démon ninja, l’ancien maître de Kitty tué par Serval. Leurs motivations restant encore inconnues, l’X-Woman rentre à son hôtel où elle retrouve Lockheed visiblement drogué et … Ogun à sa fenêtre de chambre. S’ensuit une longue course-poursuite qui l’amène jusque dans une vieille station de métro abandonnée où le ninja se dévoile et s’avère être Nao, une jeune qui n’a pu achever sa formation avec Ogun et qui dirige la Voie de la Destinée. Leur but est de donner le rôle de chef à Kitty, qui, munie de l’ancienne épée d’Ogun, Kurokaze, l’une des 5 épées des Secrets (véritable objectif non avoué du DSSJ), la Voie pourrait retrouver la stature et le respect qui lui est dû parmi les « ombres » du Japon. Le refus de Pryde entraînerait la mort des dragons, mais la mutante a une autre proposition : un échange avec Ginrei, l’épée détenue par le Clan Yashida.

Kitty défie donc Keniucho Harada, le Samouraï d’Argent, en combat singulier et finit par le tuer. Cependant, elle est attendue dans les tunnels par la Voie qui veut la tuer pour que le Clan Yashida leur soit redevable. Seulement, au jeu de la duplicité, Kitty n’est pas la plus mauvaise, puisqu’à l’aide de Ryoko et de l’inducteur d’image de Lockheed, elle délivre les dragons. Et l’arrivée d’agents du DSSJ et du Samouraï d’Argent, qui avait simulé sa mort, achève les espoirs de la Voie dont les membres finissent emprisonnés, sauf Nao qui s’évanouit dans le feu de la dragonne …

Avec Akira Yoshida au scénario, on pouvait craindre le pire, puisqu’il est surtout connu en France pour des œuvres peu engageantes et assez indigestes, comme Wolverine : Soultaker, X-Men/Fantastic Four ou encore X-Men : Age of Apocalypse (un bien drôle de cadeau pour les dix ans de la saga).

Cette fois-ci, il s’appuie sur une mini-série de 1984 de l’inévitable Chris Claremont, accompagné au dessin par Al Milgrom, Kitty Pryde and Wolverine (inédite en France) où Ogun avait lavé le cerveau de l’adolescente pour en faire un ninja assassin (un peu comme Psylocke quelques années plus tard). Ce qui est intéressant, c’est que cette vieille histoire est contemporaine des deux principales apparitions de la dragonne Puff, que l’on voit pour la première fois dans les dernières pages du dernier épisode des Guerres Secrètes, puis juste après dans l’épisode du retour des X-Men sur Terre. D’ailleurs, pour la série qui nous intéresse, Yoshida prend bien soin d’apporter de rapides explications si nécessaire (comme la taille de Puff) et de rappeler les différents faits importants pour l’histoire (cela concerne surtout Kitty et ses liens avec Ogun). Si l’intrigue n’est pas très originale et les motivations un peu légère (une épée, un besoin de reconnaissance), on sent bien cette ambiance japonaise, dans le face à face de plein de respects entre Pryde et Harada et surtout dans les nombreux combats, avec l’épée ou non, superbement orchestrés dans les mouvements dans les cases et dans l’agencement de celles-ci. Le dessinateur Paul Smith (célèbre pour son run dans Uncanny X-Men) n’a pas besoin d’artifices pour y donner du rythme et du dynamisme, avec une certaine élégance dans les corps, si bien que l’absence de décor dans certaines de ces scènes n’est pas dérangeante. On retrouve la finesse et la justesse de son trait et on ressent une sympathique nostalgie quand on voit les lunettes de Cyclope ou la coiffure de Kitty. D’ailleurs, même si l’auteur ne la montre pas comme une innocente gamine, il y a une petite fraîcheur bien agréable dans l’attitude de la jeune mutante, tout comme celle de Lockheed, surtout quand il est déguisé en chat (belle trouvaille comique).

Avis : un bon divertissement, avec peu d’enjeu mais de jolis combats.

Parution française dans X-Men Extra #100

NEW MUTANTS PAR CLAREMONT & SIENKIEWICZ :

"« J’adore le boulot de Bill ». « Je déteste le boulot de Bill. » « Il est un don de Dieu à l’art.« Mais quand est-ce que vous allez tailler son crayon ? » « Vous avez là un vrai artiste ». Et les réactions sont devenues de plus en plus extrêmes. Mais les gens se sont montrés de plus en plus intéressés par le bouquin. Ils l’adoraient ou le détestaient, mais tout le monde en parlait, tout le monde était au courant. Et pour moi, c’est en grande partie ce pourquoi nous faisons ce que nous faisons. Des comics qui passionnent les lecteurs, qui les rendent enthousiastes et intéressés, qui leur donnent envie de revenir le mois prochain pour savoir ce qui se passe. »

Comme le montre cet extrait d’une interview de Chris Claremont datant de 1985, l’arrivée de Bill Sienkiewicz sur la série New Mutants au numéro 18 a déchaîné les passions. Il faut dire que la différence de style avec la première période du titre, qui a vu se succéder Bob McLeod et Sal Buscema aux dessins, était pour le moins détonante. Les lecteurs français se sont montrés également très partagés lors de la publication de ces épisodes dans le mensuel Titans et dans les quelques numéros que je possède, l’éditeur Lug (ou plutôt la personne qui s’occupait du courrier des lecteurs) n’a pas vraiment défendu le dessinateur (dont les pages avaient été qualifiées à un moment de « confuses »). Lug a aussi rendu la lecture confuse en censurant massivement la série (pour donner un exemple, le premier arc narratif a été réduit à une vingtaine de pages alors qu’il s’étend sur 3 épisodes) pour finir par faire l’impasse sur les derniers numéros dessinés par Sienkiewicz et suspendre la publication des Nouveaux Mutants pendant plusieurs mois (à la même période, Comics USA en a profité pour publier une sélection d’épisodes dans sa « collection Super-Héros »).

En 2012, Panini avait tenté une première édition de la prestation de Claremont et Sienkiewicz dans les pages de la revue X-Men Classic, mais l’arrêt prématuré du titre a empêché cette excellente initiative de se poursuivre. Ce n’était que partie remise puisque ce run historique est maintenant disponible pour la première fois en intégralité dans la collection Marvel Icons sous la forme d’un épais pavé de plus de 500 pages. Cet album devait à l’origine accompagner la sortie du long métrage de Josh Boone consacré aux jeunes héros. Le film a été repoussé à l’année prochaine, mais la publication a heureusement été maintenue par Panini. C’est avec Les Nouveaux Mutants que Bill Sienkiewicz s’est enfin éloigné de l’influence importante de Neal Adams (que l’on voyait encore sur ses Moon Knight) pour laisser éclater sa sensibilité et sa créativité. Un style torturé, qui convient parfaitement à la transposition des troubles de l’adolescence. Il y a bien évidemment des combats dans Les Nouveaux Mutants, beaucoup d’action échevelée, mais le titre parle aussi et surtout des émotions de personnages qui se cherchent, qui doivent encore se perfectionner, trouver leur place dans le monde. Les grandes crises n’impliquent pas pas toujours de sauver l’univers…vivre dans une école, se faire des amis, douter, aimer, c’est le quotidien des Nouveaux Mutants. La « patte » Bill Sienkiewicz est reconnaissable dès la première page du #18. Le Démon Ours, qui hantait Dani Moonstar dans les épisodes précédents et qui est responsable de la mort des parents de la jeune femme, devient nettement plus menaçant sous les crayons de Sienkiewicz (Sal Buscema l’avait représenté en un nuage cotonneux qui n’avait rien d’effrayant). Il hante les nuits de Dani, ce qui est superbement représenté par le dessinateur en ouverture de « Chasse à Mort », avec cette couverture qui ne protège pas des terreurs nocturnes. Pendant son passage sur le titre, Sienkiewicz a toujours été à son meilleur dans l’illustration des univers oniriques et mentaux et ses expérimentations ne manquent pas de trouvailles étonnantes. Et c’est pour cela que les sagas du Demon Ours (#18 à 21) et de Légion (#26 à 28), cette dernière opposant les Nouveaux Mutants au fils de Charles Xavier, font partie de mes préférées. L’arc « Légion », qui se déroule presque entièrement dans l’esprit fracturé de David Haller, laisse éclater le goût de Sienkiewicz pour les perspectives déformées et les visions surréelles et c’est particulièrement efficace.

Tous les arcs au sommaire de cet « Icons » n’atteignent cependant pas ce niveau. Celui avec la Cape et l’Epée (du #23 au 25) est un peu trop long pour son propre bien et un brin confus. Il s’agit en fait de la suite d’une histoire débutée dans un annual de Marvel Team-up et qui est resté (pour le moment) inédit en France. Ce point n’est pas précisé et c’est d’ailleurs le principal défaut de cette édition : il n’y a pas de textes pour remettre dans le contexte de l’époque, ce qui aurait été bien utile à plusieurs reprises, notamment pour les liens avec la série Uncanny X-Men qui sont nombreux. Mais pas que…les derniers épisodes de l’album, de plus en plus sombres (cela m’avait d’ailleurs bien secoué dans ma prime jeunesse) sont profondément marqués par Secret Wars II. La présence du Beyonder, entité cosmique toute puissante, était un peu trop excessive dans les comics de cette période, mais Claremont a su en tirer des éléments intéressants, notamment dans le développement de la position de Magneto en directeur d’école qui est au coeur du chapitre sur lequel se referme la lecture.

Bill Sienkiewicz a quitté Les Nouveaux Mutants au numéro 31 pour poursuivre d’autres projets avant de revenir brièvement en tant qu’encreur pour les #35 à 38. Son remplaçant pour les #32 à 34, Steve Leialoha, n’a pas la même énergie, mais ces trois épisodes qui concluent les retrouvailles avec Karma, membre d’origine des Nouveaux Mutants que ses amis croyaient morte, sont menés à un rythme enlevé, en insistant bien sur l’aspect cauchemardesque du destin de la jeune vietnamienne et les mésententes qui ont commencé à montrer le bout de leur vilain nez entre certains membres de l’équipe. La différence physique de Karma entre les épisodes #34 et 35 vient du fait qu’une aventure en Asgard s’intercale entre ces deux numéros. Encore une fois, il n’y pas de matériel éditorial pour expliquer cela aux lecteurs qui découvriraient ces épisodes avec cet album. C’est dommage, mais je n’ai pas boudé mon plaisir en replongeant dans cette époque importante pour les Nouveaux Mutants, bien représentative de l’écriture de Chris Claremont (avec ses qualités aussi bien que ses défauts). J’ai redécouvert certains épisodes sans coupures, j’en ai découvert d’autres (les inédits et ceux que je n’avais pas lu dans les années 80 car je n’ai pas tous les Titans) et surtout, je me suis régalé avec la partie graphique signée Bill Sienkiewicz. Bref, un excellent et hautement appréciable retour vers le passé !

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Faut bien…mais ça m’étonnerait qu’il y en ait assez pour tenir le reste de l’année… :wink:

Non, mais je lis du mutants en parallèle de mes lectures … donc ça arrive au compte-goutte (comme ce X-Factor vol.2)

Encore un peu de recyclage :

UNCANNY X-MEN #268

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Dans Uncanny X-Men #268 (et pour résumer très rapidement l’intrigue), Wolverine affronte les ninjas de la Main dans le passé et dans le présent, aux côtés de Captain America (en 1941) et de Black Widow, Psylocke et Jubilé (en 1990). L’histoire se base sur des éléments en cours dans la série X-Men qui seront un peu plus développés par la suite tout en arrivant à se suffire à elle-même, un très bon numéro qui se tient grâce à sa narration qui passe de manière très fluide d’une période à l’autre.

Même si Psylocke et Jubilé sont présentes, l’épisode est surtout centré sur Wolverine, la partie « Seconde Guerre Mondiale » racontant sa première rencontre avec la Sentinelle de la Liberté et leurs efforts pour sauver la jeune Natasha Romanov des griffes de la Main. À l’époque de ma première lecture (dans le Spécial Strange de novembre 1991, le mois de mes 17 ans…ça ne nous rajeunit pas tout ça), je me demandais comment la Veuve Noire pouvait avoir dépasser la cinquantaine mais c’était avant d’apprendre que les expérimentations du programme Black Widow ont retardé son vieillissement.

À la relecture, il me semble qu’il y a quelques petits soucis de continuité (qui ont peut être été arrangés par la suite mais j’avoue bien volontiers que je ne me souviens pas de tout) mais rien de bien gênant en soi tant l’épisode est bien ficelé. L’action est intense, les aller-retours entre passé et présent bien négociés, Jubilé apporte une sympathique petite touche d’humour et Chris Claremont place comme il faut l’inévitable référence à Casablanca.

La partie graphique est de qualité. J’aime beaucoup le Jim Lee des débuts, le soin des détails, le découpage, le dynamisme et le côté sexy…et si Captain America a un rôle secondaire, ses apparitions marquent tant Lee lui confère la puissance adaptée à sa stature. Et l’iconique première page, un splash de Cap qui se lance dans la bataille, fait partie des incontournables du duo Jim Lee/Scott Williams !

WOLVERINE/CAPTAIN AMERICA :

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Entre Captain America et Wolverine, cela remonte à loin. Chris Claremont a imaginé la première rencontre des deux héros dans un fameux numéro de Uncanny X-Men dessiné par Jim Lee et Daniel Way a ajouté des éléments rétroactivement dans son Wolverine : Origins. Si les deux hommes n’ont pas vraiment les mêmes méthodes, les combattants se respectent même si ce n’est pas toujours facile selon les auteurs (voir la réaction de Cap à l’entrée de Wolverine chez les New Avengers).

Wolverine/Captain America est une mini-série publiée sur un rythme hebdomadaire en 2004. On la doit au dessinateur Tom Derenick qui s’est également chargé du scénario en compagnie de R.A. Jones…et ce n’est franchement pas le haut du panier des collaborations entre le mutant griffu et le vengeur étoilé (et il ne faut pas oublier Carol Danvers, la troisième protagoniste de l’histoire oubliée par le titre). L’intrigue tourne autour d’un microprocesseur extraterrestre dérobé à Forge par une bande de mercenaires alors qu’il apportait cette « super-puce » à l’hôtel des Vengeurs pour examen. Captain America se lance alors à la recherche des voleurs avec Warbird tandis que les X-Men envoient Wolverine de leur côté.

Cette technologie Shi-Ar, c’est le « macguffin » d’une histoire centrée principalement sur la dynamique entre les trois héros et leurs combats contre l’équipe appelée la « Prévention » en V.F…et ça ne va pas plus loin, malgré un bon règlement de comptes de la part de Cap à la fin du dernier épisode. L’ensemble tire en longueur, avec des affrontements répétitifs et graphiquement, ce n’est pas joli joli. J’aime généralement le style de Tom Derenick mais là il abuse des silhouettes et des traits un peu trop massifs et surtout, la colorisation numérique de Hi-Fi Design est une véritable purge (mes mirettes ne leur disent pas merci).

Bref, une mini-série mutante hautement dispensable !

X-MEN : THE HIDDEN YEARS #8 et 9 :

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Fin 1999, John Byrne a entrepris de raconter ce qui s’était passé entre la fin des aventures des premiers X-Men dans Uncanny X-Men #66 (1970) et la relance de Giant-Size X-Men #1 (1975) dans sa série X-Men : The Hidden Years . Selon ses dires, le scénariste/dessinateur avait facilement une centaine d’épisodes en tête avant d’envoyer l’équipe sur Krakoa mais Hidden Years a été victime de la restructuration de la ligne des comics mutants et l’annulation a été décidée au #22, provoquant le départ de Byrne qui a passé les années suivantes à travailler pour DC et IDW.

Dans X-Men : The Hidden Years #8 et 9, John Byrne s’était amusé à rappeler de vieux amis, les 4 Fantastiques , pour aider les X-Men dans un second round contre la race extraterrestre des Z’Nox. Byrne fait un bon usage de la continuité, en plaçant cette aventure juste après la naissance du petit Franklin, d’où la présence de Crystal à la place de l’Invisible. L’accent est mis sur l’action, la virée spatiale est dynamique et retrouve bien l’ambiance des comics de l’époque.

X-Men : The Hidden Years était encré par Tom Palmer (très bon choix puisqu’il fut l’encreur de Neal Adams sur les derniers Uncanny X-Men trente ans plus tôt). Ce numéro 8 a accueilli un invité spécial en la personne du regretté Joe Sinnott, autre encreur légendaire qui s’est occupé de toutes les apparitions des F.F. (ce qu’il n’a pas fait sur la seconde partie du diptyque).

Cette relecture m’a rappelé à quel point Byrne aimait développer plusieurs intrigues en même temps sur Hidden Years . Il a même glissé une scène avec le Phénix à l’insu de tous les acteurs de l’histoire (grâce à une astuce toute simple), présage des événements dramatiques à venir…

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Sacré CB Beluski

BEFORE THE 4 - BEN GRIMM & LOGAN :

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En 2000/2001, Marvel a publié trois mini-séries relatant les aventures passées de Reed Richards, Ben Grimm, Sue et Johnny Storm avant qu’ils deviennent les 4 Fantastiques . Deux restent toujours inédites à ce jour : Before the 4 - Reed Richards par Peter David et Duncan Fegredo et Before the 4 - The Storms par Terry Kavanagh et Charles Adlard. La troisième, Before the 4 - Ben Grimm and Logan , a été traduite par Panini dans les pages de la revue Wolverine .

Au scénario de Before the 4 - Ben Grimm & Logan , on retrouve un habitué des comics du mutant griffu, Larry Hama. La mini-série est dessinée par un Kaare Andrews alors dans les premières années de sa carrière et au style déjà très énergique. Le scénariste reste flou sur la période à laquelle se déroule l’histoire…mais les ennemis restent bien entendu les russes. Une équipe composée de Logan (agent pour les services secrets canadiens), Ben Grimm (pilote d’essai) et Carole Danvers (déléguée par le ministère de la défense) est envoyée en Russie par Nick Fury pour une mission d’espionnage…mais le plan ne va pas se dérouler sans accrocs…

Larry Hama mise tout sur l’action et le rythme pour cette aventure aussi sympathique qu’anecdotique qui vaut surtout pour la dynamique entre les personnages principaux, deux gros durs qui ont beaucoup de mal à se supporter (cette première virée en commun des futurs super-héros commence et se termine dans la castagne). C’est nerveux, la lecture est rapide et efficace…mais l’ensemble est tout de même vite oubliable…

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Ouais, à l’époque de l’écriture de cette chronique, on ne savait pas que c’était Cebulski.

UNCANNY X-MEN / FANTASTIC FOUR ANNUAL 1998 :

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Dans la deuxième moitié des années 90 et jusqu’au début des années 2000, Marvel ne numérotait plus ses numéros spéciaux annuels et mentionnait l’année sur la couverture (du genre Wolverine Annual '95 ou Uncanny X-Men '96 ). Il arrivait aussi que des héros se partagent un annual et c’est ce qui est arrivé en 1998 pour les 4 Fantastiques et les X-Men. Uncanny X-Men/Fantastic Four annual '98 est écrit par Joe Casey, dessiné par Paul Pelletier et Leo Fernandez et traduit en France par Panini dans le #34 de la revue fourre-tout Marvel .

L’histoire prend place peu de temps après le retour des F.F. de la dimension Heroes Reborn . La Chose et Wolverine comptent bien reprendre la partie de poker qu’ils avaient laissé en suspens (une vieille tradition à laquelle ils invitent les réticents Johnny Storm et Sam Guthrie) pendant que les époux Richards passent une bonne soirée à l’opéra, où se rendent également Hank McCoy et Cecilia Reyes. Une nuit qui commence de façon tranquille…et qui va être bouleversée par un savant aigri.

Jaloux envers Mr Fantastic, le docteur Beynon est viré de son boulot chez Stark-Fujikawa parce que sa dernière invention ressemble un peu trop à la dernière innovation de Reed Richards en matière de miniaturisation (détail amusant, Beynon a aussi créé un ersatz d’Herbie le Robot). Bien décidé à se venger, Beynon vole le manipulateur d’émotions de Psycho-Man qui était alors la propriété de Fujikawa. La peur, le doute et la haine vont alors être les armes du scientifique du dimanche qui va avoir beaucoup de mal à contrôler la machine du vieil adversaire des Fantastiques…

Tout les ingrédients sont réunis pour un bon petit one-shot : une entrée en matière légère, de bons dialogues, de l’humour, de l’action…pas ce que Joe Casey a écrit de mieux, mais un petit divertissement qui fait passer un bon moment. Il est tout de même dommage que la partie graphique soit si inégale. Les styles de Paul Pelletier (tout en rondeurs et qui a ma préférence) et de Leo Fernandez (plus anguleux, moins agréable) ne s’accordent pas vraiment et la répartition des pages est chaotique. Ajoutez à cela 4 encreurs et 5 coloristes et cela fait beaucoup trop pour une B.D. de 39 pages…

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