1963-2023 : BON ANNIVERSAIRE LES X-MEN !

Kitty Pryde par Jim Towe

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Mixitude

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Mirage par June Brigman & Roy Richardson

Le Fléau et le Colosse (?) par Calvin Henio

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Serval par Josef Rubinstein

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Original art by Kerry Gammill (pencils) and Greg Adams (inks) from the X-Men: Fatal Attractions trading card series, published by Marvel, 1994.

Les X-Men de Bendis par Dan Mora

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The X-Graduate par Buzz

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Kitty Pryde par Narcelio Sousa

Byrne/Austin 2 - le retour :

Ferran Delgado : « Original art of the FF #286 cover with and without logo.
Inks by Austin like inside of the comic. The reunion. »

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Les X-Men par Alan Davis

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Smith/Wiacek (essential X-Men Vol.4) :

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Tiens, Scott Dunbier a laissé sous-entendre qu’un artist’s édition sur Paul Smith pourrait voir le jour…

Rhôôôô.

Jim

DIEU CREE, L’HOMME DETRUIT :

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Les X-Men ont commencé l’année 1982 en étant parodié par Kitty Pryde sous forme de personnages de contes de fées avant d’être projetés dans l’espace dans une saga au long cours. Parallèlement, une aventure au ton différent était publiée dans les pages de la collection Marvel Graphic Novel, qui permettait aux auteurs de tenter des choses différentes et pour l’éditeur de passer d’un genre à l’autre. God Loves, Man Kills (connu en France sous le titre Dieu crée, l’homme détruit) débute par une scène très difficile, l’assassinat de deux enfants par une milice raciste parce qu’ils sont nés mutants. L’une des entames les plus marquantes de l’histoire des titres mutants avant l’introduction de celui qui allait être l’un des adversaires les plus impitoyables des héros, le Révérend William Stryker…

Aux origines du projet, cette ouverture devait être très différente puisque c’est Magneto qui devait mourir suite à l’attaque des Purificateurs de Stryker. Le regretté Neal Adams avait été engagé pour dessiner le bouquin avant de quitter le projet pour des raisons contractuelles après seulement six pages terminées. L’histoire a alors été repensée pour convenir un peu plus au style de son remplaçant, Brent Anderson, qui était surtout connu pour sa prestation sur le Ka-Zar de Bruce Jones. Loin des jungles de la Terre Sauvage, le travail d’Anderson se prête bien à l’environnement plus sombre et plus urbain de Dieu crée, l’homme détruit, avec un travail nuancé de Steve Oliff aux couleurs.

Si l’album est bien ancré dans son époque avec l’émergence des prédicateurs télévangéliques qui fut l’élément déclencheur de l’inspiration de Chris Claremont, ses thèmes restent encore tristement d’actualité. La menace vient d’abord du pouvoir des mots…des mots utilisés pour dresser une partie de la population contre une autre, des mots qui peuvent faire mal même entre des personnes qui se connaissent bien (voir la scène entre Kitty et sa prof de dance Stevie Hunter). La tension est présente dès les premières pages et ne se relâche jamais, avec des points de l’histoire repris à l’écran par Bryan Singer pour son deuxième X-Men (Magneto qui aide les X-Men, Xavier manipulé par Stryker…). Le drame est poignant, le final palpitant et j’ai toujours apprécié la façon dont Claremont a réglé le face-à-face entre les X-Men et William Stryker.

Pendant longtemps, le statut canonique de Dieu créé, l’homme détruit a été maintenu dans un certain flou. Ce n’est qu’à la sortie de X-Men 2 que ce Marvel Graphic Novel a rejoint officiellement la continuité avant d’obtenir une suite (qui ne s’imposait pas) dans les pages de la série X-Treme X-Men.

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WOLVERINE :

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Historiquement, Wolverine est la deuxième mini-série publiée par Marvel, la première histoire parue sous ce format étant Le Tournoi des Champions. Vu la popularité du griffu, il n’était pas étonnant que le mutant soit le premier membre des X-Men à recevoir son titre solo. Chris Claremont voulait à tout prix travailler avec Frank Miller, qui était encore à l’oeuvre sur son cycle historique de Daredevil. Mais pour Miller, Wolverine n’était alors qu’un fou furieux psychotique, une caractérisation un peu trop unidimensionnelle, et il n’avait pas vraiment envie de travailler sur ce genre de personnage. Il a changé d’avis lorsque Claremont lui a expliqué qu’il voyait plus Logan comme un « samouraï déchu » et le résultat final est venu de leurs discussions sur ce qui est au coeur de celui qui se présente comme le meilleur dans sa partie…et ce qu’il fait de mieux n’est pas vraiment joli…

Après une scène dans les Rocheuses Canadiennes qui insiste efficacement sur la dualité humaine et sauvage du héros, Logan est appelé au Japon par un vieil ami des services secrets qui lui apprend que Mariko Yashida a été obligée de se marier pour respecter une dette d’honneur contractée par son père Lord Shingen, de retour après avoir été présumé mort. Amoureux de Mariko, Wolverine entre dans une colère noire et les choses ne s’arrangent pas lorsqu’il découvre que le mari en question est une ordure qui bat sa femme. Il est amené devant Lord Shingen pour un combat qui ne tourne pas en sa faveur. Le face-à-face est intense, violent et Logan échoue…

Balancé dans la rue comme un moins que rien, Logan fait la rencontre d’une certaine Yukio, qui travaille en secret pour Shingen. Yukio devait tuer Logan mais elle s’attache à lui et en tombe amoureuse, provoquant la colère de Shingen. Yukio manipule alors Logan pour qu’il se déchaîne sous les yeux de Mariko, horrifiée par son côté bestial. Le but de Claremont et de Miller était de le détruire psychologiquement parlant pour le faire évoluer et c’est très réussi. Cela passe par une série d’épreuves, des vérités difficiles à affronter et un combat décisif pour l’honneur aussi important pour le héros-titre que pour sa bien-aimée…

J’aime beaucoup le duo formé par Frank Miller et Joe Rubinstein. Les visages dessinés par le premier, l’énergie qui se dégage des nombreux combats, le découpage de l’action (la double page avec les ninjas dans l’épisode 2…pour ne citer qu’un exemple…est excellente), l’atmosphère des scènes nocturnes, des ruelles glauques…le travail sur les textures, les ombres (le final qui voit Logan et Mariko se déclarer à nouveau leur amour est superbe)…

Après tout ce qui s’est passé, la dernière page se referme sur un happy-end. Mais pour Logan et Mariko, le bonheur allait être de courte durée…

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UNCANNY X-MEN #172-173 :

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Le dernier épisode de la mini-série Wolverine de Chris Claremont et Frank Miller s’est refermé une scène plus légère que ce qui a précédé, les X-Men tout sourire en recevant le faire-part du mariage de Logan et de Mariko Yashida. Un numéro paru aux U.S.A. en décembre 1982 (date de couverture)…et pour découvrir la suite, les lecteurs américains ont du attendre août 1983, le temps que Chris Claremont intègre les éléments de la mini à la continuité du titre mensuel. La couverture de Uncanny X-Men #172 reprend donc le visuel du faire-part, cette fois-ci dessiné par Paul Smith.

Au début du #172, les X-Men débarquent au Japon et découvrent un Logan apaisé…même s’il ne se réjouit pas vraiment de l’arrivée de Malicia dans l’équipe. Les mutants sont surveillés par le Samouraï d’Argent, qui a lui-même à ses trousses l’impétueuse Yukio. L’occasion d’une bondissante scène d’action avant une discussion sur les luttes du pouvoir au sein du clan Yashida. Demi-frère de Mariko, le Samouraï veut la direction du clan et il est aidé par Vipère. Les vilains droguent les X-Men et il ne reste donc plus qu’une équipe réduite pour régler la question.

Le #173 est bien rythmé et superbement dessiné par Paul Smith. Wolverine et Malicia s’attaquent au Samouraï et à Vipère, la jeune femme prouvant sa valeur au vieux guerrier. La scène qui scelle la confiance établie entre les deux personnages est joliment orchestrée, avec leurs deux petites silhouettes qui se détachent sur un fond blanc. C’est aussi l’épisode qui marque un changement important pour Tornade, sa virée mouvementée avec Yukio lui inspirant un nouveau look radical (qui déstabilise tout le monde…et surtout Kitty).

Après toutes ces péripéties, c’est l’heure du mariage. Mais à la surprise générale, Mariko annule la cérémonie, jugeant Logan indigne d’elle (elle était alors sous l’influence de Jason Wyngarde, le Cerveau). La dernière page se passe de mots, l’effet est très réussi car cela fait partie de ces moments où les silences en disent long…

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tu sais les télévangéliques sont encore bien et trop d’actualité

C’est ce que je voulais dire. Ma tournure de phrase était pitêtre maladroite ? ^^