Entre deux arcs illustrés par Frank Quitely, le run de Grant Morrison a un peu marqué le pas durant cette intervalle de quelques mois, avec une poignée de numéros « done-in-one » moins riches en événements (à l’exception des débuts de Fantomex et du rapprochement graduel de Scott & Emma).
En plus de l’annulation du mariage de Charles & Lilandra (quelques années avant son assassinat dans les pages de l’event War of Kings) et de la première rencontre des futurs co-équipiers d’X-Force Fantomex & Wolverine (à l’évidence l’X-Man qui intéresse le moins Morrison, une raison probable du retrait de Logan, permettant ainsi de se démarquer par rapport à la proéminence du griffu dans les films X-Men d’alors), ce numéro bénéficie d’un autre apport. À savoir les débuts de la mutante musulmane Dusk, aux pouvoirs assez proches de ceux de l’Homme-Sable et Quicksand. Une élève qui devra cependant attendre New X-Men: Academy X (2004-2008) pour bénéficier d’apparitions régulières.
Là où Chris Claremont aura été le scénariste le plus important de Malicia aka Rogue au cours du 20ème siècle (en signant ses débuts remarqués dans les pages d’Avengers Annual #10 puis en l’intégrant à ses Uncanny X-Men afin d’amorcer sa rédemption, sans oublier le tout début du flirt avec Gambit), Mike Carey aura été celui du 21ème siècle, en accompagnant le personnage pendant 75 numéros durant 5 ans, de l’après House of M (Decimation) jusqu’à l’ère post-Schism (Regenesis).
Alors qu’Ed Brubaker (alors auteur d’un Deadly Genesis n’ayant pas su égaler son fameux Winter Soldier en terme de retcon à succès) est occupé à relancer la tradition des sagas de space opera à la Cockrum sur Uncanny X-Men (s’éloignant ainsi de son habituel registre de prédilection, plus terre-à-terre et lui allant mieux au teint, avec Captain America & Daredevil), la série (adjectiveless) X-Men (en déshérence depuis la fin du run de Momo) a par contre bénéficié d’une équipe créative plus attrayante.
Avant le copieux crossover Messiah Complex (dont ce run-là aura aussi servi de principal tremplin) et le changement de direction qui en a découlé (avec un changement de titre, via l’ajout du « Legacy »), Mike Carey a tout d’abord produit une première phase d’un an et demi, en étant plutôt bien entouré sur le plan graphique (les doués Chris Bachalo et Humberto Ramos, tous deux en forme à cette occasion).
Après les Neo de Chris Claremont en 2000 et les U-Men de Grant Morrison en 2001, c’est au tour de Mike Carey (The Unwritten, Lucifer) d’apporter sa pierre à l’édifice qu’est cette idée (voire poncif à la longue) récurrente d’une troisième espèce servant d’alternative aux humains et aux mutants, avec les débuts fracassants des Enfants de la Crypte (forcément balèzes si même le cruel Creed les craint).
Une menace d’envergure qui nécessite une redoutable équipe d’X-Men en mesure de les contrecarrer. C’est là qu’interviennent les surprenants candidats choisis par Malicia pour une équipe imprévisible, à moitié composée de super-vilains (voire plus en comptant les débuts de Malicia aux côté de sa mère Mystique, qu’elle exècre depuis). Soit un mélange explosif qui finira fatalement par lui péter au visage.
Entre un Mike Carey doué pour les dialogues & qui ne manque pas d’idées (manifestement fan du run de Grant Morrison aussi) et un Chris Bachalo qui s’en donne à coeur joie en terme de scènes d’action et de confection des looks de ces Children of the Vault (remis en avant par la suite lors de l’ère Krakoa), ce premier arc inventif annonce un début de run mouvementé (jusqu’à Messiah Complex et au-delà).
Pas si neuf ou innovant que ça puisque Chris Claremont l’avait déjà fait lors d’un affrontement avec Nimrod (ramené dans HoxPox par un Hickman qui était un jeune lecteur adolescent dans les 80’s) :
Le fait que des mutants qui s’associent pour utiliser des pouvoirs (genre Colossus qui balance Serval).
Je ne sais plus le terme qui est utilisé en VF chez Hickman.