C’est ça. Mais les autres mutants l’ont dupliqué en mode combat.
WOLVERINE AND THE X-MEN #29 (2013) :
Avant d’entamer l’important arc à venir, Jason Aaron et Rámon K. Pérez prennent le temps de mesurer le chemin parcouru, avec un numéro au parfum assez doux-amer (par le biais d’un papy Logan encore plus grognon qu’avant, mais toujours aussi sentimental malgré lui), tourné à la fois vers le passé (les souvenirs liés à son frère) et le futur (via un aperçu de la future situation, 25 ans plus tard). Un chemin hypothétique permettant de balancer pas mal d’idées (n’ayant pas toutes vocation à se concrétiser), à l’instar de ce qu’il fera dans King Thor (un coup d’oeil sur ce qui aurait pu avoir lieu, « What If » style).
Suivant les auteurs, j’aime bien ces visions du futur. Je me prends à rêver qu’un autre, par respect et pour le potentiel que ça ouvre, reprendra ces situations.
Mais souvent, chacun souhaite proposer son propre futur alternatif. Ce que je comprends, mais à force, il y en a tellement que ça ne procure plus beaucoup d’excitation, ça devient une sorte de passage obligé…
Oui. Je ressens souvent la même chose.
NEW X-MEN #134 (2002) :
En amont de l’arc « Riot at Xavier’s » (assez souvent considéré comme le sommet qualitatif de ce run), Grant Morrison s’est décidé à appuyer de nouveau sur l’accélérateur à partir de là, avec par la suite une succession de 5 arcs narratifs montant crescendo jusqu’à la conclusion de ce cycle. Un numéro pas gâté graphiquement, et à la couverture complètement hors-sujet puisqu’elle ne reflète pas du tout le contenu, mais néanmoins notable, car il marque les débuts d’un certain Quentin Quire (dont les cheveux sont sur le point d’être teints en rose à la fin, signalant-là sa métamorphose en Kid Omega). Un jeune élève télépathe qui commence à partir en vrille (avec l’assassinat d’une célébrité parmi les déclencheurs) tout en se prenant pour l’Alex d’Orange Mécanique (une influence de l’arc à venir).
X-Men the Australian Years by Montygog
Daniel Govar :
NEW X-MEN #135-138 (2002-2003) :
Grant Morrison (Supergods) : « Dans Un vent de révolte, un mélange mutant d’oeuvres ayant contribué à ma formation comme If…, Les Belles Années de Miss Brodie et Orange Mécanique, Quitely et moi décrivions les geeks comme des voyous fascistes, s’enfilant une drogue augmentant les pouvoirs à l’aide d’inhalateurs pour l’asthme. C’était le côté obscur de la la jeunesse impériale théorisée par Spence : en proie au mal de vivre, vengeresse, ignorante et bêtement prévisible dans ses exigences. »
L’école de Westchester contenant désormais près d’une centaine élèves (!), la probabilité qu’il y ait de la mauvaise graine dans le lot est donc d’autant plus grande, et quand l’une d’entre elles s’avère en outre être un consommateur de drogue et fan du défunt Magnéto, il y a de fortes chances pour que cela tourne mal… Du débat (Xavier vs. Quire), de l’action (la poursuite d’un Glob Herman enflammé), du mystère (le secret de Xorn), du sexe (Angel & Bec) ou encore de la romance (Emma/Scott) constituent certains des principaux ingrédients de ce conflit générationnel musclé (car dopé aux super-pouvoirs).
Une nouvelle génération d’élèves ainsi que le concept de culture mutante sont au coeur de cet arc à la mécanique implacable, dont l’effet domino, commençant avec la mort de la célébrité Jumbo Carnation et se terminant par la découverte d’une tromperie conjugale, n’épargne pas grand monde. Qu’il s’agisse d’un Charles Xavier plus vraiment en phase avec les jeunes, un Xorn au comportement assez différent ou encore une Emma d’autant plus vulnérable, puisque désormais privée de sa « progéniture ».
Un excellent arc dans l’ensemble, à la fois dense en terme de péripéties et très riche thématiquement, saupoudré tout au long de diverses influences britanniques (le film The Prime of Miss Jean Brodie pour l’intrigue concernant Emma et les Cuckoos, le roman/film Orange Mécanique pour le gang de Quentin Quire, le poème Si de Rudyard Kipling à propos de l’opposition entre le quadragénaire Xavier et Kid Omega). Seul défaut : le look de Logan, lorgnant du côté de son pendant de l’univers Ultimate.
Oui, les poils sur le menton, c’est moyen moyen. Merci pour tout ça !
Ramón K. Pérez :
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