New Mutants vs. Hellions, Gryffondor vs. Serpentard, etc… C’est dans cette optique-là que s’inscrit cet arc clé, servant de climax (à la fois spectaculaire dans l’action et généreux en idées bien barges) à la seconde année du titre et à la série dans son ensemble (alors que Jason Aaron s’apprêtait à lancer Amazing X-Men, tout en participant à ce gâchis de papier qu’est le crossover Battle of the Atom).
Une école rivale servant de reflet négatif à celle du griffu, qui permet à Jason Aaron de cultiver son goût pour l’humour noir (par le biais de profs tortionnaires), les idées déjantées (Morve Boy), la surenchère de ce conflit (la multiplication des Krakoas) ou encore son usage d’une voix-off à caractère poignant (arriver à transformer le Crapaud en figure tragique n’est pas un mince exploit). Et tout cela avec le sourire (fidèle à ses racines), une bonne dose d’émotion (Broo !) et l’hommage de rigueur au scénariste Chris Claremont (via le retour du Seuil du Péril, en provenance de l’excellente période australienne). Prochaine étape : une beuverie entre Cyke et Wolvie (afin de boucler la boucle par rapport à Schism).
Crée peu après l’ascension de son père à la tête de l’empire Shi’ar (lors de War of Kings), Kid Gladiator ne sera pas resté si longtemps que ça à l’école Jean Grey (dommage), contrairement à son garde du corps. Cet Annual permet donc de faire le point sur ce qui lui est arrivé depuis lors, alors que Jason Aaron profite des circonstances d’Infinity pour que cette forte tête croise encore les Avengers.
Quelques années avant l’entrée en scène du duo formé par Sharra et K’ythri (déjà brièvement aperçus dans l’Incredible Hercules de Pak & Van Lente) lors de son run sur Mighty Thor (ces deux déités souvent mentionnées depuis les années Dave Cockrum mais jamais vues), Jason Aaron se sert de la perspective de ce jeune Kubark (qui a bien du mal à admettre à lui-même que son ancienne école lui manque) pour se focaliser sur la culture shi’ar ainsi que leurs propres méthodes d’enseignement. Un retour très réjouissant, à la fois pour le scénariste et le lectorat (l’opportunité pour le personnage d’enfin revenir dans le giron de la série, marquant également le départ de Nick Bradshaw, aka LE dessinateur emblématique de la série, remplacé par un jeune Pepe Larraz pré-Hox/Pox et plein de potentiel).
Ce qui peut totalement s’entendre tellement les goûts c’est subjectifs. Par exemple j’adore les dessins de Terry Moore. Je lui trouve une douceur et une humanité que je ne trouve que rarement. Reste que je peux parfaitement entendre que certains préféreront du Lee, du Capullo ou du Charest pour le côté très « année 90 » ou encore du Charretier pour son côté très identifiable.
J ai adoré à l époque, j avais 15 ans. Je reconnais l importance aujourd’hui des image boys et d image même de rob que je ne mesestime pas mais je n aime plus autrement que pour la nostalgie que cela me procure.
Avec cet arc décompressé (en quelque sorte annonciateur du We3 que Morrison et Quitely produiront au cours des mois suivants, paraît-il envisagé au départ comme un spin-off de ces New X-Men), le scénariste se concentre cette fois sur Wolverine & Fantomex (tous deux liés en terme d’origines communes), ainsi qu’un Cyclope « impotent » (car privé de ses pouvoirs), sur le point de faire sa crise de la quarantaine à l’avance. Comme si son ras-le-bol reflétait celui d’un scénariste écossais de plus en plus attiré par le chant des sirènes de DC, lui promettant alors la Lune ainsi que le le fait de ne plus avoir à supporter Bill Jemas (viré de chez Marvel alors même que le run de Morrison touchait à sa fin).
Soit une virée entre X-MEN (la seule présence féminine se limitant à une stripteaseuse) dans le Monde (natal) de Fantomex (cet amoureux d’une langue française qu’il a choisi de s’approprier), à la fois portée sur l’action et la science-fiction, permettant au passage une certaine synergie par rapport à l’actualité cinématographique d’alors (le film X-Men 2, justement focalisé sur le passé mystérieux de Logan comme cobaye, quitte à ce que Cyclope y soit relégué à faire de la figuration). Plus encore que ce trio viril ou bien l’arme XV Ultimaton (revu depuis dans Uncanny X-Force), c’est avant tout un Chris Bachalo post-Steampunk & pré-Captain America qui fait le show (côté bagarre et splash-pages).