Moi, je me souviens que je n’ai pas compris ce qui se passait. OK, y a une rousse qui arrive, et tout et tout. Mais bon, des rousses, dans l’univers Marvel, c’est pas ça qui manque. Et donc, les doutes et l’émotion de Scott me sont passés complètement au-dessus de la tête.
Tiens, hier soir, je me demandais quand donc Bob Harras est arrivé au poste d’editor dans la série. Je pensais, bizarrement, que c’était après Inferno. En fait, c’est largement avant. La passation de pouvoir avec Ann Nocenti remonte au retour des Broods, dans Uncanny X-Men#232, d’août 1988.
Et donc, il aura fallu moins de trois ans pour que les relations avec Claremont se dégradent au point que ce que le scénariste avait mis en place soit annulé, que les vilains qu’il choisit soit changés, que les cross-overs sur lesquels il travaille soient reformulés…
et que ses intrigues soient oubliés et qu’il soit remplacé par d’autres. Trois ans pile après l’arrivée de Harras, si l’on en croit les mois indiqués sur les couvertures.
Quand j’ai commencé les X-Men, je ne connaissais pas Jean Grey.
Et quand j’y pense, j’ai passé plusieurs années (4 je dirais) sans la connaître. C’est avec la réédition dans X-Men Saga que j’ai découvert les épisodes de Cockrum et Byrne.
Ce qui doit expliquer que c’est un membre des X-Men qui ne me touche pas vraiment. Par exemple, je me fichais de son retour, puisque je n’ai pas vécu le traumatisme de sa mort.
Je crois que les editors valsent plus vite que les auteurs. Même à une période classique qu’on a connue.
Après, c’est intéressant. C’est en regardant ce genre de crédits que j’ai découvert que Roger Stern avait supervisé le gros de la période Byrne sur X-Men, mais aussi l’alcoolisme de Tony Stark dans Iron Man, ou encore la période Byrne sur Avengers dont j’ai parlé récemment, ou bien la saga du Pegasus Project dans Marvel Two-in-One. Sérieux, on comprend alors l’impact d’un bon editor (certes, son amitié avec Byrne, Michelinie ou Layton a sans doute aidé, bien entendu).