1963-2023 : BON ANNIVERSAIRE LES X-MEN !

X-Men Forever #24: Requiem

Après le sacrifice d’Hank, Jean est assez perturbée. D’autant plus que le Professeur lui demande de s’impliquer plus dans l’école, au cas où lui ne serait plus là pour aider Scott. Pendant ce temps, Fury exhorte sa petite troupe à nettoyer le SHIELD et à mettre à terre le Consortium, quitte à faire des opérations clandestines avec Gambit et Dents de Sabre.

Mais le temps est au deuil et tout le gratin des super-héros se réunit pour l’enterrement de McCoy, malgré les tensions créées entre les Vengeurs et les X-Men, suite à la mort de Stark, dont les mutants sont officiellement responsables.

Cet hommage à l’un des premiers X-Men manque d’émotion. La faute à une écriture assez lourde de la part de Claremont qui occulte totalement l’effet de l’enterrement, via un Xavier plus occupé à préparer son éventuelle absence (vous les entendez les gros sabots pour le Giant Size ?), un Fury dans un discours typique de chef de guerre comme l’on voit si bien dans les blockbusters américains bas du front (vous l’entendez la musique ?), ainsi qu’à du soap qui ne fait que se répéter et manque totalement de finesse. Le fait qu’on soit aussi habitué à des caractères et des réactions différentes de certains personnages depuis plus de vingt ans nous donne l’impression que l’auteur les déforme de manière forcée (beaucoup pleurnichent sur leur sort). Il n’y a bien que Kitty avec sa nouvelle condition qui est traité de manière cohérente et intéressante.

_ Néanmoins, cet épisode semble régler définitivement le cas du couple Summers/Grey, prépare l’ambiance dans laquelle vont se retrouver les mutants au sein des communautés superhéroïque et humaine et confirme d’autres rapports à l’intérieur de l’équipe. Que cela nous plaise ou non, Claremont garde sa ligne de conduite.

Tom Grummet revient pour boucler la boucle du premier volume de cette série, dans un épisode sans aucune scène pouvant exprimer un certain dynamisme. Les gros plans sur les visages sont évidemment légion et si le dessinateur reste professionnel, avec des planches bien fournies, il ne donne pas l’impression d’avoir pris du plaisir avec cet épisode.

Avis : clap de fin pour ce volume qui n’a pas de quoi enthousiasmer les foules, jusque dans son dernier épisode « officiel ». Rendez-vous avec le Giant Size qui sera synonyme de rappel (qui a applaudit ?) pour le bilan !

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X-Men Forever Giant Size #1: L’amour l’emportera-t-il ?

Le prologue de cette histoire se situe dans les 5 pages de back up de l’épisode #23, mais il est cependant rapidement résumé dans la première case de ce Giant Size.

Les Skrulls lancent des attaques éclair dans des zones excentrées de l’empire Shi’ar et tous par surprise, malgré les hauts systèmes de sécurité mis en place. En recherchant d’où venait le problème, les Shi’ar découvrirent que le prince consort de l’impératrice Lilandra, Charles Xavier, a mal fermé un verrou de sécurité dans le système informatique de l’empire. A son insu, les Skrulls s’y engouffrèrent.

Afin d’avoir des éléments plus précis pour l’enquête, la Majestrix envoie la Garde Impériale sur Terre, qui s’empresse d’affronter les mutants venus rendre visite à Scott et sa famille à Anchorage, dont le professeur X. Sikorsky, l’insectoïde des Starjammers dont le vaisseau est caché dans un phare, téléporte alors des X-Men restés à New York pour participer au combat et cacher Xavier. Mais Gladiator et ses comparses sont plus nombreux, et, devant le risque qu’ils découvrent que Jean est bien vivante (et donc potentiellement, le Phénix Noir également), Xavier se rend pour partir en exil dans les mondes Shi’ar.

Jusqu’au bout de cette série, Chris Claremont n’aura eu de cesse d’éliminer les membres masculins de l’équipe. Car si on fait le point, avant Xavier, il y a eu :

  • Wolverine (certes remplacé par Dent-de-Sabre), mort au combat,
  • Colossus, rentré en Russie,
  • Diablo, car depuis son échange de pouvoir avec Malicia, il ne deviendra guère plus qu’un chauffeur,
  • et le Fauve, mort au combat.

Et même en dehors des X-Men, être un homme chez Claremont n’est pas de tout repos, comme peuvent en témoigner La Panthère Noire et Iron Man.

Bien sûr, on peut aussi signaler que Tornade a rapidement été hors-jeu, mais elle a été de suite remplacée par la petite ‘Ro. Tout de même, l’auteur a étoffé le casting avec l’omniprésent Nick Fury, qu’il accompagna néanmoins de l’agent Daisy Dugan. Et si de vieux X-Men refont surface, ils sont bien évidemment toujours accompagnés et impactent peu l’histoire, tout comme Corsaire et les deux Starjammers, étrangement passifs jusqu’à présent.

Tout cela est peut être un moyen pour Claremont de montrer au(x) lecteur(s) que tout peut arriver dans sa série, qu’il ne s’interdit rien, que même les personnages populaires ne sont pas protégés (hum … si on excepte ceux pour lesquels ses scénarii ne cache pas son affection, comme Kitty par exemple). La discrimination positive n’est pas une mauvaise idée, surtout que les héroïnes ont globalement encore du mal à avoir le beau rôle dans les comic books. Et il n’y a rien d’étonnant qu’un auteur revoit la composition d’une équipe quand il arrive sur une série. Seulement, la majeure partie des épisodes ressemble à une revue d’effectif, avec un fil rouge qui n’en finit pas de se construire pour se terminer sur un flop. Car finalement, on se retrouve au même point qu’au début de la série, et les développements qui pourront être intéressants à suivre dans la seconde série (notamment le jeune Nathan Summers et ses pouvoirs) ont quand même été attendus tout au long de la série. Au point se demander si Claremont n’a pas été un peu paresseux et s’est appuyé sur ses habitudes au point de délayer et d’oublier la construction de l’intrigue, tout comme de caractériser bien grossièrement ses protagonistes.

Cet épisode en est exemple, car une bagarre entre X-Men et la Garde Impériale, c’est un grand classique. En revanche, elle est un peu trop en mode automatique. Au début, Lilandra parle d’enquête sur la véritable identité de Xavier, mais Gladiator et ses camarades s’empressent surtout d’échanger les coups avec les mutants. L’évidence de la première page s’est confirmée sans surprise dans la dernière. Ce qui est bien symptomatique de cette série.

Réalisé par le vétéran Mike Grell, le résultat de ce Giant Size n’est pas à la hauteur de la carrière de ce dessinateur. Si on arrive à reconnaître son style graphique, la finition pèche par un certain statisme des personnages (malgré une mise en scène dynamique) et une gestion des corps et de la morphologie aléatoire et semblant étonnamment peu maitrisée. Très décevant.

Avis : décidément, il va être difficile de faire ressortir quelque chose d’intéressant de cette série.

Tu ne comptes pas l’annual ?

John Byrne

Ricardo Drumond

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Ardian SYAF :

WOLVERINE AND COLOSSUS

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Mark TEXEIRA :

GAMBIT

Il est dans un des recueils, je sais plus lequel (je dirais le troisième). Je voulais l’évoquer en rédigeant, j’ai oublié, et je ne suis pas revenu dessus. C’est une histoire où Wolverine est contrôlé par la Main et retourné contre ses ennemis. C’est rapidement torché (et pas très joli). Ça rentre carrément dans la logique du scénariste qui obtient l’occasion de faire ce qu’il n’a pas pu faire, et qui se retrouve avec un pétard mouillé et l’air déçu. Un peu comme Kurt qui voulait devenir humain.

Jim

Karate Kid (de DC) face à Colossus, par Rick Leonardi :

Jim

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Excellent! :grin:

Gene Ha :

Tom Reilly :

X-Men on the covers of TV Guide (2000)

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John Byrne (Alpha Flight #13 nightmare sequence commission, 2012) :

Pepe Larraz :

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Je n’étais surtout pas plus positif …

X-Men Forever Annual #1: La dernière valse

Dans ce premier et seul annual de la première saison d’X-Men Forever, Chris Claremont relate des évènements se passant avant le [premier épisode->4920] de cette série.

Avant de s’inviter au manoir, Fury sollicite l’aide des X-Men pour mener une mission de reconnaissance dans la Pacifique Sud. Devant reconstruire le manoir en ruine, Cyclope refuse catégoriquement. Logan etJean en revanche réponde à l’appel. Une fois sur l’île paradisiaque, l’enquête s’avère plus compliquée que prévu puisque la télépathie de Phénix est bloquée, contrairement aux sens de Wolverine qui détecte bien quelques attitudes étranges de clients et personnels de l’hôtel. Mais à force de jouer le couple de jeunes mariés, Logan se prend au jeu et vole un baiser à sa partenaire. C’est à ce moment là que la Main apparaît. Les deux X-Men sont alors enchaînés dans une grotte, tandis qu’un prête se lance dans des incantations pour faire des deux mutants leurs assassins.

Heureusement, apparaissent Jubilé, Psylocke, Shadowcat et Diablo et le combat s’engage. Seulement, l’enchantement a fonctionné sur Wolverine et seul le souvenir du baiser lancé par télépathie par Jean (qui, apparemment, a retrouvé ses pouvoirs !!!) lui fait reprendre ses esprits.

Une fois les assassins aux mains des autorités compétentes, leurs camarades reprennent la route de l’école, tandis que les deux tourtereaux restent sur place pour profiter de derniers moments de quiétudes et enfin, s’avouer pleinement leur amour.

Voilà l’explication à cette relation intense que l’on voyait dans les tous premiers épisodes de cette série. O peut donc supposer que cet annual s’intercale entre les épisodes de l’ancien Claremont. L’auteur réinvente donc ce passé sur lequel il devait se baser (et qui accessoirement, a lui-même créé). Cela ne semble pas être le seul point changeant, puisque de premiers indices semblent montrer que les évènements se déroulant sur Lune et entraînant le voyage dans le futur du bébé Nathan Summers ne sont pas ceux qu’on a toujours lus. Même si Claremont s’appuie sur ses vieux plans qui avaient été modifiés par ses éditeurs de l’époque, l’utilisation d’une continuité rétroactive change tout de même le concept initial de Forever, pour un effet et un intérêt quasiment nuls jusqu’à présent.

« Nul » est aussi le qualificatif que l’on peut utiliser pour ce récit. Des histoires avec Wolverine en co-protagoniste principal, avec des prétextes de scénarii alambiqués et/ou redondants, il en existe des palanquées. Ici, Claremont n’essaie même pas d’imaginer quoi que ce soit, son seul intérêt semble d’arriver à la dernière scène (que l’on sent venir dès la première page), peu importe le chemin. Celui-ci est d’ailleurs bourré d’incohérence, entre la « situation critique » alors que Fury n’a aucun élément, les raisons de la présence de la Main, la non-inquiétude de Jean sur la perte temporaire des pouvoirs (d’ailleurs, Psylocke ne semble pas du tout affectée), l’arrivée impromptue de l’équipe de secours … le « sense of wonder » poussé à un tel paroxysme que cela en est ridicule. Et ne parlons pas des dialogues toujours aussi peu inspirés et souvent en décalage par rapport aux attitudes connues des personnages (la version française y est-elle pour quelque chose ?). Même s’il fait des rappels par des bulles de pensées, montrant qu’il maîtrise le passé des X-Men, on peine à croire que cet homme a dirigé pendant 15 ans la destinée des mutants de l’univers Marvel.

On pourrait trouver cela enfantin, on pourrait penser que Claremont essaie de revenir au style des années 60, avec des bulles pour chaque personnage d’une case. Mais on est très loin de l’élégance des comic books de l’Age d’Argent.

Le pauvre Sana Takeda essaie tant bien que mal de donner un peu de rythme avec un style graphique très orienté manga, parfois déroutant par des expressions inhabituelles dans les comic book. Les fans du genre devraient d’ailleurs apprécier certaines pages assez réussies, notamment grâce à la colorisation de Simone Peruzzi.

La mise en page reste néanmoins assez classique et on peut lui reprocher d’avoir quelques poses répétitives dans le combat.

Avis : à oublier pour toujours.

Philip Tan

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Tom Grummett dans Generation X #16

Joe Rubenstein

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