1964-2024 : BON ANNIVERSAIRE DAREDEVIL !

DAREDEVIL & THE BLACK WIDOW #93-94 :

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Après la saga de Mr Kline et le mouvementé procès de Hulk (dans Incredible Hulk #153, épisode avec de nombreuses guest-stars), Daredevil et la Veuve Noire ont décidé de changer de décor. Gerry Conway et Gene Colan ont ainsi déménagé le couple à San Francisco, une ville moins peuplée en super-héros que New York. Matt Murdock a rejoint le cabinet d’avocats Broderick, Sloan & Cranston, ce dernier étant un ancien camarade d’université de l’avocat aveugle…et il était jaloux de son ancien condisciple puisqu’il tenta de se débarrasser de lui sous le costume du nouveau Mister Fear.

À San Francisco, Daredevil a d’abord affronté quelques uns de ses vieux adversaires, comme Electro et l’Homme-Pourpre. Et comme souvent, les nouveaux ennemis ne sont pas vraiment mémorables. Natasha Romanoff retrouve Danny French, un ancien partenaire du temps où elle était espionne. French est enlevé par Damon Dran, un industriel assoiffé de pouvoir qui se sert des découvertes d’un projet scientifique appelé le Projet Quatre pour mettre la main sur un globe d’énergie. Grâce à cette structure, Dran devient l’Homme Indestructible !

Si le personnage n’est pas très intéressant, le diptyque est tout de même plutôt bien construit et moins brouillon que d’autres numéros de la prestation de Gerry Conway. Le #93 pose efficacement l’intrigue et orchestre le premier round avant un #94 tourné vers l’action qui voit Damon Dran devenir de plus en plus gigantesque sous l’effet du globe. Le rythme est soutenu, le duo Gene Colan/Tom Palmer est à l’aise dans les grosses scènes de destruction et le final ajoute une petite touche dramatique à l’ensemble.

Vilain oubliable donc, mais il y a du mieux par rapport à certains épisodes précédents et j’aime bien ce nouveau cadre des aventures de Daredevil & Black Widow (nouveau titre de la série depuis le #92)…

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Elektra par Marco Rudy

IRON MAN #89 :

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En relisant Daredevil #93 (voir post 601) dans le #91 de Strange, je me suis rendu compte que l’Homme sans Peur était également le même mois l’invité de la série d’Iron Man. Un coup d’oeil aux numéros américains rappelle qu’il pouvait y avoir plusieurs années de décalage entre les rendez-vous réguliers du sommaire. Dans Strange #91 (qui date de juillet 1977), le Daredevil date de fin 1972 et le Iron Man de l’été 1976. Dans l’épisode d’Iron Man, DD mentionne donc des événements (l’enlèvement de Karen Page, qui était devenue un personnage régulier de la série Ghost Rider) que les lecteurs français ne connaissaient pas encore…et ils n’ont d’ailleurs pas eu de réponse à ce mystère car Lug n’a jamais publié les numéros correspondants (un crossover entre Daredevil et Ghost Rider, avec le seul épisode de DD dessiné par John Byrne qui est donc resté inédit jusqu’à la publication dans les Intégrales Ghost Rider de Panini)…

À cette période, les aventures solo d’Iron Man dessinées par George Tuska peinaient à garder un scénariste régulier et le niveau d’ensemble était (sur la base de ce que j’ai lu, bien entendu) assez bas. Responsable éditorial du titre, Archie Goodwin a écrit les #88 et 89 en solo et le 90 avec Jim Shooter avant de laisser les commandes à Gerry Conway. Dans ce court arc, Iron Man est aux prises avec de vieux ennemis, les Frères de Sang (extraterrestres apparus en même temps que Thanos), et il commence le #89 dans un sale état après le premier round. Parce qu’il passait par là pour rejoindre l’aéroport, Daredevil est attiré par le bruit et le chaos ambiant et il aide Tête-de-Fer à sortir de l’Hudson.

Daredevil accepte de prendre un peu de son temps pour prêter main forte au Vengeur (qui lui promet d’utiliser l’influence de Tony Stark pour retarder son vol). Le justicier aveugle n’est pas vraiment le personnage auquel on pense tout de suite pour un affrontement contre deux colosses aliens mais DD tient bien sa place dans ce combat musclé…qui perd quand même beaucoup de son dynamisme à cause des multiples retouches de Lug. J’ai fait une petite comparaison et s’il n’y a pas de page en moins, l’auto-censure de l’éditeur touche de nombreuses cases, par exemple en gommant des effets de vitesse et pas mal d’onomatopées (si certaines cases paraissent un peu vides, c’est parce tout plein de petits détails ont été enlevés).

Avec ses 17 pages, Iron Man #89 est rondement mené (Goodwin prend aussi le temps de s’occuper des petites sous-intrigues) et à la fin, Daredevil laisse Iron Man nettoyer les dégâts pour partir à la recherche de Karen Page…

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Ouais, et Arédit n’a même pas profité de l’occasion pour mettre les deux parties du cross-over. L’épisode est tombé dans un angle mort.

Jim

Merdouille. Je ne fais pas ces intégrales.

Ca sera aussi dans les prochaines intégrales Daredevil puisqu’ils arrivent à l’année 1976. Ca ne m’étonnerais pas qu’ils remettent aussi l’épisode de Ghost Rider pour être complet…

Ça t’apprendra.

Jim

Alors ce n’est pas systématique.
On a eu un echange récemment avec Victor sur je ne sais plus quel perso dans l’épisode d’un autre perso qui n’apparaissait finalement pas dans son intégrale.

Parles-en à ma biblio.

Si Panini reprend bien le découpage des Masterworks comme le dit Fred, le Ghost Rider sera au sommaire…

Aaaaah

Alex Maleev

Davide Furnò

La page courrier de Daredevil #95, avec une discussion sur le sexisme dans les comics, ici dans l’écriture du personnage de Black Widow et la caractérisation de Daredevil :

Daredevil & Black Widow par Gene Colan et Tom Palmer (page tirée de Daredevil #95 absente de la première traduction française) :

Je me demande si Lug n’a pas republié la page sous forme d’illustration pleine page, de mini-poster quoi…

Jim

Peut-être. Je le repréciserai dans mon billet mais Lug n’a pas publié Daredevil #95 et 96 et c’est Arédit qui s’en est chargé (avec des pages en moins)…

Extrait du Mighty Marvel Superheroes’ Cookbook :

Frank Miller et Joe Rubinstein

Y a un peu de Daredevil, dedans.