PUNISHER (Vol. 5) #5-8 : PLUS MORT QUE VIF
Ma Gnucci a survécu à l’attaque de l’ours blanc, mais y perdu ses bras et ses jambes. Sa haine envers le Punisher l’amène à lancer une forte rançon pour quiconque pour qui lui amènera la tête du Punisher.
Et cela portera rapidement ses fruits, au moins pour récupérer l’info du lieu où celui-ci crèche. Elle envoie toute son armée de sbires et cela finit en guérilla urbaine où seul Castle survit. Quasi mourant, il rejoint péniblement son appartement. Deux de ses voisins de palier, Joan et Spacker Dave, le découvrent et essaient de le soigner tant bien que mal. Cependant, deux sous-fifres de Ma Gnucci, envoyés malgré eux retrouver l’appartement du Punisher, comprennent que Dave sait quelque chose (faut dire qu’il panique direct) et le torture en lui retirant un à un les piercings de son visage (et ils sont nombreux). Les cris du voisin alerte Castle, qui malgré son état, réussit à éliminer les deux tueurs. Dave et lui sont ensuite soignés par un docteur qui ne pose pas de question.
Le dernier épisode s’achève par un coup de fil de Ma Gnucci à un certain « Russe »…
Si le résumé semble donner un récit assez linéaire, c’est que je n’ai pas précisé qu’en parallèle, Ennis continue de faire progresser d’autres fils rouges. Tout d’abord, les deux flics, Soap et Molly, qui sont toujours là, mais surtout à attendre que les mafieux et le Punisher fassent d’abord le ménage entre eux. Qu’ils n’aient plus à ramasser les miettes. Une attitude de loser, au moins pour Soap, qui se confirme.
Ensuite, en plus du Saint, le curé qui assassine les pêcheurs, l’auteur développe deux autres tueurs en série : Mr Payback, qui tue ceux qui représentent les grosses industries et autres fonds de pension, qui se t de l’argent sur le dos des travailleurs, et Elite, le BCBG qui élimine tous ceux qui abîment et « salissent » son beau quartier par leur présence (dealers, chiens qui font leur commission, …). Pour le moment, il n’en fait pas grand-chose, si ce n’est qu’un parallèle commence à se faire avec les actions habituelles du Punisher.
Toujours est-il qu’Ennis montre un Punisher dans la difficulté, contrairement au tome précédent. Avec une utilisation, a fortiori, plus conséquente des voisins de palier. Il toujours une sorte d’humour noir sous-jacent, que ce soit avec Ma Gnucci (d’entrée de jeu, d’ailleurs) ou Spacker Dave. Un comique à la fois de situation, mais aussi dans les dialogues.
Au niveau du visuel, ce qui m’a paru étonnant, c’est qu’Ennis et Dillon n’hésitent pas à montrer les corps meurtris, les tueries de toutes sortes, mais la torture de Dave, ainsi que les stigmates sur son visages ne sont que suggérés. Comme s’ils voulaient protéger un personnage innocent de toute cette violence.
Toujours est-il que la paire Dillon/Palmiotti est un vrai métronome graphique. C’est d’une linéarité qualitative assez impressionnante.