PUNISHER (Vol. 6) #6 : CHACUN POUR SOI
Ayant tout perdu, argent, travail et famille, un homme a tué son ex-femme et ses enfants et erre en liberté au sein de New York, malgré sa photo en pleine page du journal. Il tue, aux yeux de tous, une serveuse de fast food… complètement perdu émotionnellement, ne se rendant même plus compte qu’il est l’auteur de ses meurtres, il se rend à la statue de la Liberté, où il menace une famille.
Frank Castle connait l’homme qui a tua sé propre famille. Il l’a sauvé pendant la guerre. Le Punisher sait qu’il sera jeté en pâture, étudié, critiqué … le justicier sait où son ancien Sergent s’est rendu. A la statue de la Liberté. Castle a une dette envers lui… qu’il quitte définitivement ce cauchemar.
C’est le premier one-shot de Garth Ennis sur le personnage, et je trouve qu’il est complètement en phase avec celui-ci. Castle a sa propre morale, sa propre justice, déformée toutes les deux, mais la manière dont l’écrit Ennis me parait logique pour le justicier. Il lui donne une certaine humanité, à l’instar de ce qu’il avait fait à la fin de la maxi-série. Après, on peut aussi dire que le récit aurait pu servir pour une personnage comme Wolverine.
J’ai l’impression également, que sans donner d’excuse au tueur, il profite de l’épisode pour critiquer la politique de Giulani, aux résultats probants sur la baisse de la criminalité à New York, mais qui serait une forme de poudre aux yeux pour Ennis, en ce qui concerne un manque d’actions sociales, potentielles causes de délinquance. Pour Ennis, le New York d’avant Giulani est toujours là.
Toujours Steve Dillon et Jimmy Palmiotti au dessin et l’encrage, et le côté taciturne du Punisher leur va à ravir. Et l’effet, à la fin, des quelques mots que cite Castle sont d’autant plus fort. Surtout avec la tête qu’il fait tout au long de l’épisode.