PUNISHER (Vol. 6) #13-14
Oyez, oyez ! Le duo Ennis/Dillon est de nouveau réuni pour un diptyque qui va sortir le Punisher du bois … ou l’y faire rentrer, ça dépend du point de vue.
En effet, Frank Castle est mandaté en loucedé par l’inspecteur Soap (oui, je vous le disais que ça allait changer) pour exfiltrer un caïd de la Mafia, Don Casino, retenu en otage par des dissidents des FARC en Colombie. En effet son absence aux Etats-Unis risque de finir par provoquer une guerre des gangs qui tuera forcément des innocents. Rien de tel pour finir de motiver le Punisher qui s’en va le libérer, tenter de s’échapper par la forêt colombienne, poursuivi par d’autres membres des dissidents pour finir prisonnier dans un filet de braconnier. Une fois détachés (et ayant nourris la faune locale avec d’autres dissidents, Castle, le Don et le guide file dans une ville de province. Cependant, le guide l’entourloupe et le donne au gredin local, en s’enfuyant avec le mafieux. Bien évidemment l’aura (et le poing) du justicier le sortiront de cette affaire, et il retrouve aisément les deux fuyards.
De retour aux Etats-Unis et libre, le Don organise une réunion de travail, où il demande à ses lieutenants de s’organiser pour se débarrasser du Punisher … qui, soudain apparaît, bien armé, à cette réunion. Je vous laisse deviner la suite ? (en tout cas, c’est ce que fait Ennis).
Alors Garth Ennis part cette fois-ci du postulat que son personnage doit sauver ce qu’il exècre le plus. Cela donne deux épisodes assez rigolo, avec quelques péripéties, mais dont on ne doute pas de l’issue. En fait, c’est le chemin qui compte, et j’avoue qu’il a été distrayant (l’auteur ayant trouvé encore d’autres manières d’occire). La première scène nous fait rentrer de suite dans le bain et ça fonctionne plutôt bien pour donner une idée de la détermination du Punisher (ce qui détonnera dès qu’on saura qu’il libère un mafieux).
Par ailleurs, il n’oublie pas Soap, mais c’est encore mieux pour le faire souffrir, en lui faisant découvrir une autre forme de sexualité. Je suis à me demander si ce n’est pas le souffre-douleur d’Ennis, le cherchant à l’humilier en permanence, notamment avec ses amours. J’en rigole, mais je sais que ce n’est pas gentil de ma part, parce que je me demande si ce qu’il découvre n’est pas malgré lui.
Steve Dillon s’encre lui-même, mais c’est plutôt du côté de la couleur que je trouve que ça change. Steve Oliff s’occupe du 1er épisode, qui semble donner un style comme il y eu jusqu’à présent, là ou Matt Milla tente de s’en approcher, mais je trouve qu’il y a un côté plus « plastique » qu’Oliff (j’allais dire plus moderne, dans le mauvais sens du terme)