1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

Ça, c’est la boîte du jeu PC sorti lui aussi en 1990…

Tori.

Super Power Beat Down : Punisher vs Red Hood

Juan Fereyra :

La bande-annonce du long métrage animé Avengers Confidential - Black Widow & Punisher :

Michael Golden :

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Hitman par Ron Wagner

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PUNISHER (Vol. 6) #9-12 : LA GUERRE DES TAXIS

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En attendant le retour de Garth Ennis, Tom Peyer va assurer un petit arc de 4 épisodes, où tout démarre dans un taxi. Frank Castle prend la place du chauffeur habituel d’un mafieux local. Il ne perd pas de temps à se débarrasser de ce dernier, et en cuisinant le taximan, il apprend que celui-ci se sent en danger, après la mort récente de 4 de ses homologues. Il va s’avérer rapidement qu’il avait raison, puisqu’il est tué sur le chemin du retour, malgré la protection de Castle, par un autre taxi, qui n’aura pas survécu de sa rencontre avec le justicier. Le Punisher commence à trouver ça louche, et va finir par rentrer dans la danse.
Il s’avère en fait que toutes ses morts sont liées au Médaillon, un richissime inconnu, d’apparence assez immonde (gore presque), qui a pour objectif de gagner des millions en se lançant dans une guerre de taxis. Il a des « espions » dans son agence, mis il peut compter sur son dévoué majordome pour tout un tas de choses concernant sa personne, de deux agents « spéciaux » pour le sale boulot et d’un freelance, M. Badwrench, un mécano psychopathe équipé d’une clé à la place de la main droite, capable de transformer n’importe quel véhicule (dont des taxis) en arme mortelle. Petit à petit, le Punisher va les éliminer les uns après les autres, jusqu’au majordome…

Tom Peyer livre donc une histoire assez simple, par forcément toujours facile à suivre dans le premier épisode (du moins, pour ce qui concerne les plans du Médaillon, mais que je ne trouve pas forcément éloignée du style Ennis (dans les perso créés et dans le déroulé, d’autant plus qu’il utilise le même genre de procédé dans les récitatifs). Le vilain est grotesque, dans tous le sens du terme, ainsi que pitoyable. L’auteur se moque bien de lui, jusqu’au bout, puisqu’il changera d’avis sur ses plans pour gagner de l’argent, nous faisant découvrir qu’en fait, c’est un loser bourré de pognon, et grande gueule, entouré d’autant de losers. Peyer développe suffisamment ses perso pour leur donner une touche humoristique, assez noir et moqueuse. J’aime bien ce genre d’humour, et là, le temps de 4 épisodes, finalement, ça passe (surtout avec ce nombre de persos, le nettoyage peut prendre du temps).
Et pour être bien dans la continuité d’Ennis, le scénariste n’oublie Soap (c’est vraiment une histoire de losers, sous toutes leurs formes), et va plus loin dans la bassesse avec lui, parce qu’il va le faire coucher avec la fille de sa « copine ». Malgré lui ? Il est tellement bête qu’on pourrait le croire (et là, on découvre un barman assez retors).
Enfin, il y a un peu de social, et ici, les évocations sur le racisme sont lâchés de manière subtiles, au milieu de l’histoire, et même se répondent, d’un épisode à l’autre.

Manuel Gutierrez n’essaie pas de faire du Dillon, et je pense que toute façon, c’est mieux de garder son style. Ici, c’est plus gras, plus sombre, plus de traits… plus d’ombrage, mais ça fonctionne. Il y a du rythme, de l’énergie, les chocs des voitures sont bien là (même si une scène un peu brouillonne vers la fin). Les expressivités sont bien là, et c’est d’autant plus important pour rajouter du décalage entre les textes et les images. Et les situations ne manquent pas pour cela.

Bref, une histoire qui n’a pas grand intérêt dans l’Histoire du Punisher, mais qui est méchamment drôle.

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PUNISHER (Vol. 6) #13-14

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Oyez, oyez ! Le duo Ennis/Dillon est de nouveau réuni pour un diptyque qui va sortir le Punisher du bois … ou l’y faire rentrer, ça dépend du point de vue.

En effet, Frank Castle est mandaté en loucedé par l’inspecteur Soap (oui, je vous le disais que ça allait changer) pour exfiltrer un caïd de la Mafia, Don Casino, retenu en otage par des dissidents des FARC en Colombie. En effet son absence aux Etats-Unis risque de finir par provoquer une guerre des gangs qui tuera forcément des innocents. Rien de tel pour finir de motiver le Punisher qui s’en va le libérer, tenter de s’échapper par la forêt colombienne, poursuivi par d’autres membres des dissidents pour finir prisonnier dans un filet de braconnier. Une fois détachés (et ayant nourris la faune locale avec d’autres dissidents, Castle, le Don et le guide file dans une ville de province. Cependant, le guide l’entourloupe et le donne au gredin local, en s’enfuyant avec le mafieux. Bien évidemment l’aura (et le poing) du justicier le sortiront de cette affaire, et il retrouve aisément les deux fuyards.
De retour aux Etats-Unis et libre, le Don organise une réunion de travail, où il demande à ses lieutenants de s’organiser pour se débarrasser du Punisher … qui, soudain apparaît, bien armé, à cette réunion. Je vous laisse deviner la suite ? (en tout cas, c’est ce que fait Ennis).

Alors Garth Ennis part cette fois-ci du postulat que son personnage doit sauver ce qu’il exècre le plus. Cela donne deux épisodes assez rigolo, avec quelques péripéties, mais dont on ne doute pas de l’issue. En fait, c’est le chemin qui compte, et j’avoue qu’il a été distrayant (l’auteur ayant trouvé encore d’autres manières d’occire). La première scène nous fait rentrer de suite dans le bain et ça fonctionne plutôt bien pour donner une idée de la détermination du Punisher (ce qui détonnera dès qu’on saura qu’il libère un mafieux).
Par ailleurs, il n’oublie pas Soap, mais c’est encore mieux pour le faire souffrir, en lui faisant découvrir une autre forme de sexualité. Je suis à me demander si ce n’est pas le souffre-douleur d’Ennis, le cherchant à l’humilier en permanence, notamment avec ses amours. J’en rigole, mais je sais que ce n’est pas gentil de ma part, parce que je me demande si ce qu’il découvre n’est pas malgré lui.

Steve Dillon s’encre lui-même, mais c’est plutôt du côté de la couleur que je trouve que ça change. Steve Oliff s’occupe du 1er épisode, qui semble donner un style comme il y eu jusqu’à présent, là ou Matt Milla tente de s’en approcher, mais je trouve qu’il y a un côté plus « plastique » qu’Oliff (j’allais dire plus moderne, dans le mauvais sens du terme)

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PUNISHER (Vol. 6) #15 : LE SCOOP

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Le Punisher est lié par des menottes à un journaliste du Bugle particulièrement volontaire, ingénieux, ambitieux et un poil retors ! Quitte à être à la limite de la légalité, puisque, afin de passer une soirée avec le Punisher et obtenir une interview inédite, il a pris en otage Soap, qu’il avait suivi jusqu’à son bar préféré et remarqué qu’il conversait avec le justicier. Il a donc les moyens de les faire chanter.
Cependant, la tournée qu’a prévue Castle pour la soirée n’est pas de tout repos, et même en étant dans la voiture, le journaliste est rapidement blessé, puis perd un bout de sa langue quand il arrive à la maison de campagne du mafieux sur lequel le Punisher avait lancé une rumeur qui devait mettre le feu au poudre au sein de la Mafia. Et il n’a pas été déçu, puisque les fusillades étaient lancés avant même son arrivée, qui ne fit qu’attiser tout cela encore plus. Au final, suite à une explosion, le journaliste finit le corps à moitié dans un broyeur de jardin. Castle rentra à temps pour délivrer Soap de ses deux gardes-chiourmes, avec juste la main droite du journaliste à l’autre bout de la menotte.

Garth Ennis n’est pas connu pour faire dans la dentelle, et là, on peut dire qu’il ne cherche pas à s’améliorer sur le sujet. Voilà un épisode direct, qui va droit au but. Le vie ma vie de Punisher tourne rapidement au cauchemar pour le journaliste. Il faut dire qu’en 22 pages, on n’a pas le temps de traîner, car le Punisher a un planning de nettoyage à tenir. Des dealers, un pédophile, … le sourire narquois du journaliste qu’on voit dans les premières pages va très vite disparaître.
Ennis cherche juste à nous divertir, et c’est déjà ça. Il ne fait que montrer, via le journaliste, que le Punisher est, dans sa mission, un extrémiste indécrottable (« il en faut peu pour être sur la liste »), et qu’il se fiche de ce qu’on peut penser de lui. Juge et bourreau, peu lui importe, seule la mission et la vengeance éternelle comptent. A noter que cette fois-ci, Ennis laisse Soap un peu tranquille (bon, il a quand même fait un petit vomito)

Alors cette fois-ci, l’auteur irlandais est accompagné de Darrick Robertson, avec qui il a déjà travaillé sur la mini-série sur Fury, pour le label Max. Le dessinateur a déjà travaillé sur le personnage, avec Ostrander, au milieu des années 90.
Et pour ici, c’est plutôt la bonne idée, car il est parfait pour donner une bonne trogne aux deux perso principaux. Le Punisher fait la mou pendant une bonne partie de l’épisode, on ressent bien son agacement et sa frustration d’être avec ce fouineur. Mais on voit aussi qu’il jubile quand ce dernier souffre suite aux blessures qui apparaissent les unes après les autres. D’ailleurs, l’expressivité un peu exagérée du journaliste est parfaite pour le récit. Là aussi, droit au but.
Son trait un peu gras va bien avec cette ambiance nocturne, et il arrive à apporter un peu de variation grâce aux rues que les perso traversent. Et puis il y a une certaine densité dans les pages, puisqu’il a souvent 6 cases par pages, ce qui n’est plus si commun. Cela donne du rythme au récit.

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Bill Sienkiewicz a 66 ans aujourd’hui (enfin, hier si vous lisez ce message)

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May the 4th be with you !

Super-Team Family : le Punisher & Star Wars

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Quel bon combo !
C’est un bout de la couverture de « l’intrus » ?

Non, ça vient d’un Punisher War Journal.

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Ah merci !

DAREDEVIL #257 + PUNISHER #10 :

Daredevil #257 et Punisher #10 font de nouveau se croiser les chemins des deux justiciers aux méthodes radicalement opposées quelques années après la prestation de Frank Miller. L’intrigue s’inspire d’un fait divers réel, avec son cinglé qui empoisonne les produits d’un laboratoire pharmaceutique sans se soucier des victimes innocentes. Ce mini crossover propose deux regards différents sur la même histoire, deux points de vue qui se complètent tout en s’appuyant sur les caractéristiques des deux titres car Mike Baron et Ann Nocenti développent deux façons distinctes de traiter cette affaire.

Du côté du Punisher, la caractérisation d’Alfred Coppersmith, le dingue surnommé l’Apothicaire, est assez sommaire. C’est un bodybuilder à la coupe mulet, une publicité vivante pour le culte du corps des années 80, et on comprend qu’il en veut à la société Zumatrin…mais ça ne va pas plus loin. Il y a quelques touches de légèreté par l’intermédiaire du personnage de sa voisine mais rien qui ne permette d’en faire un portrait approfondi. Pendant ce temps, le Punisher est à sa recherche et sa méthode, passer par les témoignages des témoins de Jehovah, est un brin tirée par les cheveux.

Du côté de Daredevil, Ann Nocenti livre un portrait plus nuancé de Coppersmith, en homme sans boussole morale qui a tout perdu parce qu’il n’a pas pu/su s’adapter aux progrès de la société. Suite à son licenciement, Coppersmith veut se venger et il se fiche des morts qu’il cause dans son combat contre un « ennemi sans visage ». Les deux chapitres se rejoignent lors du combat final, que je trouve plus nerveux et musclé sous les crayons de John Romita Jr que sous ceux de Whilce Portacio (il y a plus de raideur dans les silhouettes croquées par Portacio et une manière de dessiner les visages assez inégale).

Au final, et malgré une construction globale assez efficace, le propos délivré n’est pas toujours convaincant, aussi bien dans la justice expéditive de la série de Baron que dans certains éléments du discours final de Matt Murdock à Coppersmith dans celle de Nocenti (lui conseiller de plaider la démence temporaire me fait tout de même un peu tiquer car il semblait tout à fait conscient du mal qu’il a causé). La scénariste n’oublie pas pour autant ses sous-intrigues et poursuit les manoeuvres de Typhoïd Mary pour provoquer la « damnation » de Matt Murdock, la scène de l’église étant remarquable de symbolisme.

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PUNISHER (Vol. 6) #16-17

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Quitte à avoir Darrick Robertson sous la main, autant finir l’année avec lui. 2002 se termine donc (d’après les couvertures) par un diptyque, en compagnie, comme vous pouvez le voir, avec un certain mutant griffu. Robertson dessinera celui-ci plus régulièrement avec Rucka 6 mois plus tard, même si ce n’est pas la première qu’il a l’occasion de le poser sur planche, puisqu’il a déjà officié en 1992, avec Nicieza, puis Chichester, sur le volume 2 de la série.

Mais revenons à nos Uzi. Le Punisher continue de faire le ménage parmi la pègre, mais cette fois-ci, il se passe quelque chose d’étrange, puisque quelqu’un fait le tri avant lui, en laissant uniquement des jambes. Ses recherches vont le mener dans les égouts…
Logan est dérangé dans un bar pendant qu’il mangeait tranquillement son burger et cela se termine forcément en baston avec des estropiés partout. Cependant, l’un d’eux disparaît étrangement de sa vue, en laissant ses deux jambes à l’arrière du bar. Son flair va le mener dans les égouts…
Les deux justiciers vont donc s’y bastonner car chacun va évidemment croire que c’est l’autre qui est la cause de toutes ces amputations. Il s’avère qu’en fait, c’est le petit frère de Don Casino qui a fait tout cela avec ses sbires. De petite taille, il a profité de la mort de son frère pour lancer son action prévue de longue date contre tous les mafieux, afin de se venger des humiliations et moqueries qu’il a subi, avec l’aide d’hommes ayant vécu le même mépris.
Si Logan se retrouve embarqué dans une tentative d’amputation, le Punisher réussit à s’échapper, mais pour mieux revenir et liquider tout ce beau monde. Cependant, Wolverine veut faire la fête à Castle pour l’avoir utilisé comme appât, mais sans avoir encore la possibilité de remarcher, le Punisher arrive à l’écraser avec un engin permettant d’aplanir le ciment…

Les deux justiciers ne s’étaient pas retrouvés depuis l’inoubliable Purgatory, qui se situait déjà dans les sous-sols de New-York. Ici, ça en se finit pas vraiment copain-copain, et à l’instar de ce qu’il a fait avec Spidey puis Daredevil, Garth Ennis a fait de même avec le héros canadien, mais en pire (c’est à partir de cet épisode que j’ai compris que l’auteur n’aimait pas les super-héros), dans une scène quasi inoubliable. Avec Ennis, Wolverine est très bas du front, il réagit bêtement (mais pas comme une bête) à la moindre provocation et n’hésite pas à découper le premier qui se trouve sur sa route, sans état d’âme (et sans passer par le label Max). Le personnage ne ressort pas grandi de cette confrontation, et hormis cette représentation basique, je n’ai rien de plus à ajouter.
Côté Punisher, c’est assez rigolo de le voir dire, avec tout le paradoxe que a compote, que New York n’a pas besoin « d’un cinglé qui s’autoproclame juge, juré et bourreau » des mafieux, en parlant de Casino. Encore fois, Ennis nous montre que son action n’est pas un sujet pour Castle, qu’il a toute légitimité pour être le Punisher.
Pour les vilains, on retrouve la figure des personnages qui ont un handicap ou une différence physique par rapport au commun et qui se retrouvent tous dans les sou-sols. Cela rappelle évidemment les Morlocks. Malgré le côté un peu grotesque et enfantin (dans le sens psychologique) que donne Ennis à ces perso. Qui n’en ressortent pas grandis, non plus, si je puis dire.

Et donc, revoir Darrick Robertson dessiner Wolverine trapu, petit, avec des poils, grincheux (très), ça rappelle quelques souvenirs (cf. le run Rucka cité plus haut).
Même si l’action se situe dans les égouts, j’ai trouvé que l’ambiance de couleur et de l’encrage faisait moins sombre que dans l’épisode précédent. Il y a beaucoup de détails dans ses pages, notamment dans les arrières-plans (on voit le rouleau assez tôt dans l’épisode) et puis toujours, des trombines expressives, parfois à leur manière (j’aime bien sa façon de représenter Castle). Les caractères ressortent bien.

Un duo d’épisodes assez bas du front, presque facilement méchant, je dirais, de la part d’Ennis. La scène du rouleau est là pour ce souvenir de l’existence de ces épisodes. Et puis c’est quand même bien dessiné, cela dit.

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Frank Tieri avait orchestré un deuxième round dans la série Wolverine, dans lequel Logan l’emporte et se moque de Castle après avoir trouvé des revues de culturistes dans son sac. Pas très fin non plus…c’est aussi pour ça que je préfère les Punisher MAX d’Ennis aux Marvel Knights

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