1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

PUNISHER (Vol. 6) #15 : LE SCOOP

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Le Punisher est lié par des menottes à un journaliste du Bugle particulièrement volontaire, ingénieux, ambitieux et un poil retors ! Quitte à être à la limite de la légalité, puisque, afin de passer une soirée avec le Punisher et obtenir une interview inédite, il a pris en otage Soap, qu’il avait suivi jusqu’à son bar préféré et remarqué qu’il conversait avec le justicier. Il a donc les moyens de les faire chanter.
Cependant, la tournée qu’a prévue Castle pour la soirée n’est pas de tout repos, et même en étant dans la voiture, le journaliste est rapidement blessé, puis perd un bout de sa langue quand il arrive à la maison de campagne du mafieux sur lequel le Punisher avait lancé une rumeur qui devait mettre le feu au poudre au sein de la Mafia. Et il n’a pas été déçu, puisque les fusillades étaient lancés avant même son arrivée, qui ne fit qu’attiser tout cela encore plus. Au final, suite à une explosion, le journaliste finit le corps à moitié dans un broyeur de jardin. Castle rentra à temps pour délivrer Soap de ses deux gardes-chiourmes, avec juste la main droite du journaliste à l’autre bout de la menotte.

Garth Ennis n’est pas connu pour faire dans la dentelle, et là, on peut dire qu’il ne cherche pas à s’améliorer sur le sujet. Voilà un épisode direct, qui va droit au but. Le vie ma vie de Punisher tourne rapidement au cauchemar pour le journaliste. Il faut dire qu’en 22 pages, on n’a pas le temps de traîner, car le Punisher a un planning de nettoyage à tenir. Des dealers, un pédophile, … le sourire narquois du journaliste qu’on voit dans les premières pages va très vite disparaître.
Ennis cherche juste à nous divertir, et c’est déjà ça. Il ne fait que montrer, via le journaliste, que le Punisher est, dans sa mission, un extrémiste indécrottable (« il en faut peu pour être sur la liste »), et qu’il se fiche de ce qu’on peut penser de lui. Juge et bourreau, peu lui importe, seule la mission et la vengeance éternelle comptent. A noter que cette fois-ci, Ennis laisse Soap un peu tranquille (bon, il a quand même fait un petit vomito)

Alors cette fois-ci, l’auteur irlandais est accompagné de Darrick Robertson, avec qui il a déjà travaillé sur la mini-série sur Fury, pour le label Max. Le dessinateur a déjà travaillé sur le personnage, avec Ostrander, au milieu des années 90.
Et pour ici, c’est plutôt la bonne idée, car il est parfait pour donner une bonne trogne aux deux perso principaux. Le Punisher fait la mou pendant une bonne partie de l’épisode, on ressent bien son agacement et sa frustration d’être avec ce fouineur. Mais on voit aussi qu’il jubile quand ce dernier souffre suite aux blessures qui apparaissent les unes après les autres. D’ailleurs, l’expressivité un peu exagérée du journaliste est parfaite pour le récit. Là aussi, droit au but.
Son trait un peu gras va bien avec cette ambiance nocturne, et il arrive à apporter un peu de variation grâce aux rues que les perso traversent. Et puis il y a une certaine densité dans les pages, puisqu’il a souvent 6 cases par pages, ce qui n’est plus si commun. Cela donne du rythme au récit.

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