1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

PUNISHER (Vol. 6) #20-22 : FRATRIE

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Dès le début Brotherhood, Frank Castle se fait devancer par des flics, Pearse et Seifert, sur le lieu d’un trafic de drogue. Mais en les observant, il flaire quelque chose de pas net. Il se rencarde donc auprès de Soap, qui montre une fermeté inattendue en exigeant du Punisher de ne pas toucher un seul de leurs cheveux. Cependant, il suit son instinct et se rend compte qu’un bat sa femme et que l’autre vole de la drogue, car il a des dettes de jeu avec d’autres mafieux, qui sont en lien avec d’autres ripoux organisés. Et la dernière descente dans le tripot est liée a un gros coup qui lui permettrait de solder sa dette.
Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que le Punisher a découvert qu’ils avaient le même indic, et il lui a indiqué vouloir être informé 24h avant les autres. Et quand la Police arrive sur les lieux du gros coup, le justicier a évidemment tout détruit, coke inclus. Seifert pète les plombs et finit par tout expliquer à son coéquipier. Pearse, dont la femme a quitté le foyer pour se protéger de ses coups, décide alors d’aider son collègue, prend ses économies et tente de trouver un accord avec les ripoux et les mafieux, réunis pour l’occasion. S’en suit évidemment une fusillade où tout le monde meurt, même Seifert et Pearse.

Dans ce triptyque, je me demande si Garth Ennis ne cherchait pas à montrer que les officiers de Police sont des gens comme les autres, avec leur propres problèmes personnels. Leurs difficultés sont ici un peu extrêmes, tout étant réalistes, mais pour autant, Ennis ne les excuse pas, il évoque une réalité, liée entre autre à un métier compliqué à exercer. Comme le dit le père (pas très classique, d’ailleurs, j’aime bien ce perso qui semble un peu plus pragmatique que d’autres, malgré sa soutane), ce ne sont pas des saints (eux non plus d’ailleurs, et Ennis en profite pour égratigner un des fonctionnements de l’Eglise, sur lequel je le rejoins totalement)
Et en confrontant les obligations de ceux-ci, avec les interrogations du Punisher sur leur travail, qui sait bien qu’ils doivent respecter des règles et par extension, à subir des frustrations qu’il n’accepterait pas, on voit bien que derrière les deux personnages qu’il ne peut aimer à cause de leur exactions personnelles, il a un vrai respect pour eux (s’ils ne sont pas ripoux, bien évidemment) et pour leur dévouement, malgré un système qui ne les aide absolument pas (d’après le Père et le Punisher - et Ennis ?).

L’autre aspect intéressant de cette histoire, c’est que le Punisher est ici surtout un catalyseur, un observateur et un conteur. Ses actions entraînent évidemment tout ce qui arrive jusqu’à la fusillade, mais finalement, il n’est pas le premier acteur dans cette histoire. Les scènes montrent surtout Seifert et/ou Pearse, et ce sont eux les justiciers dans la dernière fusillade, où Castle fait juste une brève apparition, comme facilitateur.

Je n’avais pas vraiment fait attention dans les épisodes précédent (disons que ça m’avait moins sauté aux yeux), mais j’ai trouvé le trait de Dillon un peu plus raide qu’avant, dans le sens où ses persos manquent pas moment d’un peu de dynamisme. Pour autant, il toujours a transmettre ce qu’il faut dans les phases de dialogues, que ce soit dans la scène avec Soap (ascenseur d’attitudes), celles entre les deux flics, ou encore la passage entre Pearse et sa femme ou le prêtre.

PS : à noter que depuis l’épisode précédent, Panini a commencé à partir en cacahuètes dans la publication désordonnée des numéros, par souci éditorial, bien évidemment.

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