PUNISHER : LA CELLULE
Le Punisher s’est livré aux autorités et a fait ce qu’il faut afin d’être envoyé dans la prison de Ryker’s. Il connait les risques, il sait aussi que tout le temps passé entre son arrestation et son emprisonnement, puis son passage en prison, sera du temps en moins pour la mission qu’il s’est donné. Même s’il y élimine un paquet de mafieux, qui n’attendent que de le tuer dans un coin sombre de la prison.
Sauf que Castle veut se faire les 5 bonnets du clan Drago, qui sont en totale maîtrise et sécurité dans l’établissement. Et il va prendre le temps de préparer le terrain, quitte à finir au trou et à perdre quelques dents. Jusqu’à préparer cette émeute qui lui laissera le temps de faire mariner Drago et ses lieutenants, fidèles… jusqu’à un certain point que seuls deux d’entre eux et le Punisher connaissent. Un point qui aura causé la mort de sa femme, de sa fille et de son fils.
Castle est en prison pour une seule chose : punir.
En juillet 2005, pour l’univers Max du Punisher, Garth Ennis retouche légèrement aux origines du personnage, au point de départ de sa vendetta. Même si sa famille se trouve toujours au mauvais lieu au mauvais moment, elle est, cette fois-ci, victime d’une fusillade qui devait tuer le capo Drago, dans une embuscade ratée organisée par deux lieutenants proches, qui se trouvent eux aussi dorénavant dans la prison (comme vous l’aurez compris).
Cette modification lui permet surtout de raconter une histoire dans un long épisode, en jouant plus avec la forme que le fond, en faisant monter une certaine tension. Car si on comprend rapidement que c’est après eux ces 5 personnages que le Punisher en a, rien n’est quasiment dévoilé avec la voix off, si ce n’est le cheminement de son plan. Les lignes de dialogue du capo permettent justement d’apporter petit à petit les révélations. Ce qui rend ce one-shot plutôt agréable à lire, avec un Punisher qui a un côté pervers et sadique, mais sans plaisir, que ce soit avec des prisonniers ou le gardien-chef pourri jusqu’aux ongles. Et j’avoue que suivre l’évolution de son projet, jusqu’aux révélations (bon, je sais pas si Panini a compris que les surprises, c’est sympa aussi), a un côté savoureux (ouais, j’avoue).
Et d’autant plus que Lewis Larosa revient, et que voir la tête de Clint Eastwood dans une histoire de vengeance implacable, ça fait son effet. L’ambiance et les expressions des visages sont réussis, d’autant plus que Larosa a bien fait varier les trombones des perso. On ne peut pas sy tromper, et comme les caractères sont très distincts, il y a vraiment un jeu qui me parait très réussi (si on parlait d’acteurs)
Il est encré cette fois-ci par Scott Koblish, qui a donc aussi un vrai rôle dans l’ambiance donnée à ce récit.