MARVEL KNIGHTS #1-3 :
Marvel Knights, c’est d’abord le nom d’une initiative éditoriale qui a permis à plusieurs personnages (certains en bout de souffle, certains de second plan et un peu oubliés à l’époque) d’être remis en avant sous la houlette de Joe Quesada et Jimmy Palmiotti, les superviseurs de cette ligne de comics. Et c’est aussi le nom d’une équipe qui n’en est pas vraiment une, réunion informelle de héros (ou anti-héros) pour lutter contre diverses menaces. Les têtes d’affiche du label sont en bonne place (Daredevil, le Punisher, la Veuve Noire…) et d’autres sont intégrés dès les premiers chapitres comme l’Epée et Shang-Chi le Maître du Kung-Fu.
Bien entendu, une « équipe » qui comprend Daredevil et le Punisher ne pouvait pas durer très longtemps, compte surtout compte tenu des relations houleuses entre les deux justiciers aux méthodes opposées. Et il faut une menace plus importante que les habituels gangsters auxquels il est confronté pour que Frank Castle demande de l’aide à celui qu’il aime surnommer « l’enfant de choeur ». Dès ce premier arc narratif en trois parties, il y a donc un décalage entre l’ambiance urbaine et l’identité du grand méchant : Ulik le Troll, à la recherche d’un artefact asgardien volé par un collectionneur sans scrupules…et le bestiau se fiche bien des dégâts qu’il cause dans sa quête !
Tout en développant sa première histoire, le scénariste Chuck Dixon orchestre efficacement la rencontre entre ses protagonistes (DD recrute la Veuve Noire et l’Epée et Shang-Chi s’incruste après l’enlèvement d’une femme qu’il protégeait) et prépare le terrain pour ses futures intrigues, notamment celle concernant la Cape, le compagnon de l’Epée qui semble avoir perdu le contrôle de ses actes. Comme souvent, Dixon signe des scènes d’action solides…c’est musclé sans que ce soit too much…et la dynamique est sympathique à suivre, notamment grâce aux petites piques que se lancent Murdock et Castle, obligés de bosser ensemble alors qu’ils ne peuvent pas se supporter.
Bon démarrage donc pour cette série qui bénéficie d’une partie graphique de qualité, le trait élégant de Eduardo Barreto s’accordant étonnamment bien avec l’encrage plus rugueux de Klaus Janson…
Post 63 pour l’avis de Jim sur cette série.