1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

MARVEL PREVIEW #2

Au milieu des années 70, Marvel lance des magazines grand format, avec des histoires plus « adultes », des héros atypiques parmi les super-slips Marvel, et surtout, sans couleur.
C’est dans ce contexte que Gerry Conway va enfin pouvoir écrire une histoire calibrée sur-mesure pour sa création, et sortir du carcan super-héroïque.

Le Punisher se trouve fasse à d’anciens camarades ou homologues du Vietnam, avec qui il est revenu, qui sont désœuvrés et perturbés, et qui sont enrôlés mortellement, dans un jeu politique qui les dépassent.
Castle va remonter la piste en traversant la moitié des Etats-Unis, afin de retrouver ceux qui tiennent les manettes de ces tentatives de coup d’Etat. Bien évidemment, ça va finir pour des coups de fusils et des explosions.

Conway ne fait pas que révéler les origines du Punisher (même s’il ne précise toujours pas son nom). Il parle aussi politique. Retour des GI de la guerre du Vietnam ou lobby des armes, autant dire que dans un titre qui a pour héros un porte-flingue, c’est plutôt un pied de nez. Mais sa sensibilité est vraiment tangible et il ne donne pas l’impression de porter dans son cœur le gouvernement de l’époque. Mais il intègre cela parfaitement dans l’histoire, son avis sert lé récit. Qui n’est pas très compliqué, mais qui se déroule bien sur la trentaine de pages, avec différents moments, dont de pause. Le Journal de Guerre continue d’exister, donc, avec ses origines dévoilés, toutes les bases principales du Punisher sont dorénavant bien présentes.

Cette fois-ci, c’est Tony Dezuniga qui s’y colle. Connu entre autre pour ses encrages sur Conan, il réalise ici l’intégralité de l’épisode en noir et blanc et c’est magnifique. Quand on dit qu’un encreur, c’est aussi un dessinateur, il le prouve totalement. Un dessinateur complet.
Je me suis demandé sur Marvel ne lui avait pas proposé cette histoire, parce qu’aux Philippines, ils pensent peut être plus naturellement en « noir & blanc », que les Américains qui dessinent majoritairement en couleur (@Jim_Laine, un avis ?)
Toujours est-il qu’ici, on a un faciès du Punisher qui restera, et beaucoup d’expressivité dans son visage. Il y a des scènes fortes qui montrent d’ailleurs, qu’il a une vraie maîtrise des émotions (cf. la scène où la Pupu rencontre la famille de son ancien camarade). C’est vraiment du très bel ouvrage.

Ce Marvel Preview est également composé d’une histoire complète de Dominic Fortune dessinée par Howard Chaykin. Celui-ci en a profité pour dessiner une pin up pour le magazine. Je me délecte de la partager avec vous.

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