1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

Et la case d’où provient l’une de ces images :

I Hurt Him (by John Romita Jr. & Klaus Janson from The Punisher: War Zone #1, 1992)

Un exemple parfait de cette voix off laconique, qui cogne immédiatement, et juste, ce rythme quasi millerien dont je parlais.
Les deux cases suivantes :

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Jim

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Le premier arc de la série Punisher War Zone, par Chuck Dixon et John Romita Jr, mettait en scène la famille mafieuse Carbone. Parmi elle, le tonton, Sal, connaissait un sort funeste : laissé pour mort par Frank Castle, il réapparaissait à la dernière page, dans un état mental dégradé, mais bien décidé à ne pas en rester là.

Le personnage réapparaît dans Punisher War Zone Annual #2, à l’occasion d’une nouvelle histoire là encore écrite par Dixon. Cette fois, le scénariste est épaulé par un jeune Dale Eaglesham, pas encore en mode culturiste, et dont le style s’avère assez fluctuant sur ce long récit, mais loin d’être inintéressant.

L’histoire s’ouvre avec la réapparition de Sal Carbone, qui ne se souvient plus de son nom véritable et se fait appeler Thorn. On est en droite ligne du premier arc, et c’est la voix off du personnage que l’on va suivre. Dans les premiers numéros de la série mensuelle, Dixon s’amusait à croiser quelques voix off différentes, mais cette fois, c’est seulement celle de Sal que l’on est en mesure de suivre.

Dans un état mental délabré, Sal Carbone intercepte un trafic d’armes et, au volant d’une Cadillac bourrée d’armes, remonte jusqu’à New York, lieu attaché à ses vagues et derniers souvenirs. Il espère y retrouver ceux dont il ne se rappelle pas le nom mais qu’il associe à son état actuel. Et premièrement, il retrouve Mickey, le fameux informateur qui avait permis à Johnny Tower d’infiltrer la famille Carbone.

Comme il l’espère, les fusillades à répétition attirent donc Johnny Tower, alias qui-vous-savez, et ça défouraille à tout va. Eaglesham déploie, dans les scènes d’action, un style qui n’est pas sans rappeler le Rick Leonardi de l’époque, avec des personnages athlétiques aux positions tordues et un brin maniéré.

Les séquences d’action représentent un Sal Carbone impassible, comme privé d’émotion, avançant à la manière d’un robot au milieu des balles qui fusent des voitures qui se télescopent. Il y a dans la gestuelle raide du tueur quelque chose d’un Terminator ou d’un Robocop, qui ne se tourne pas obligatoirement vers sa cible avant de tirer.

En plus de canaliser Leonardi, Eaglesham bâtit des anatomies déjà solides, évoquant les muscles surnuméraires des personnages de Simon Bisley. Et les vitres brisées, restituées en multiples tessons aux contours tordus comme des confettis, rappellent le traitement du verre dans certaines représentations de Frank Miller.

Le scénario présente donc un Sal Carbone impassible, comme vide, exempt de tout sentiment. La description de son périple dans les quartiers malfamées évoque un reflet déformé du Punisher lui-même, comme un double négatif, une version « pire ».

Contre toute attente, le personnage survit à sa rencontre avec Johnny Tower / Frank Castle / Punisher, ce « stonefaced one » qui le hante. Le justicier le balance d’un échangeur autoroutier, espérant qu’il finisse sous les roues d’une voiture, mais la chance veut que Sal atterrisse sur le toit d’un camion en direction du New Jersey, où il doit encore se trouver, Marvel n’ayant pas, à ma connaissance, fait revenir le personnage depuis lors.

Mais Dixon prend le temps de nous montrer que Sal, toujours amnésique et gravement atteint, est encore vivant, errant comme un fantôme vidé de toute énergie. Et la dernière page explicite le parallèle entre l’ancien tueur et le justicier, sous-entendu dans tout l’épisode : ils sont tous deux « déjà morts ».

Le sommaire comprend deux autres histoires. La première, écrite par Ralph Macchio, permet de retrouver Roc, un colosse aperçu dans le deuxième arc de Punisher War Zone. Cela donne l’impression que cet Annual sert à ranger les jouets, donnant des conclusions à plusieurs intrigues en cours.

Le dessin est assuré par Dave Ross, qui livre des planches pleines d’action, d’autant que l’adversaire de Castle refuse de mourir durant toutes les pages que dure le duel, après plusieurs tentatives bien vicieuses de la part du héros de la série.

Le troisième récit, ne faisant intervenir le Punisher que de loin, est écrit par Steven Grant. Il s’agit d’une sorte de suite de dominos qui s’écroulent les uns après les autres, les personnages s’entretuant jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une cible pour Castle.

Le dessin est joliment assuré par Alberto Saichann, que je ne connais pas, et qui oscille entre un Russ Heath et un Eduardo Risso. Anecdotique, mais bien ficelé.

Jim

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THE PUNISHER (1989)

Le billet de Marko

Et le mien :

affiche

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J’ai toujours beaucoup aimé cette affiche.

Jim

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Le court-métrage Dirty Laundry, fan-film réalisé par Phil Joanou, produit par Adi Shankar et interprété par Thomas Jane :

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MARVEL PREVIEW #2

Au milieu des années 70, Marvel lance des magazines grand format, avec des histoires plus « adultes », des héros atypiques parmi les super-slips Marvel, et surtout, sans couleur.
C’est dans ce contexte que Gerry Conway va enfin pouvoir écrire une histoire calibrée sur-mesure pour sa création, et sortir du carcan super-héroïque.

Le Punisher se trouve fasse à d’anciens camarades ou homologues du Vietnam, avec qui il est revenu, qui sont désœuvrés et perturbés, et qui sont enrôlés mortellement, dans un jeu politique qui les dépassent.
Castle va remonter la piste en traversant la moitié des Etats-Unis, afin de retrouver ceux qui tiennent les manettes de ces tentatives de coup d’Etat. Bien évidemment, ça va finir pour des coups de fusils et des explosions.

Conway ne fait pas que révéler les origines du Punisher (même s’il ne précise toujours pas son nom). Il parle aussi politique. Retour des GI de la guerre du Vietnam ou lobby des armes, autant dire que dans un titre qui a pour héros un porte-flingue, c’est plutôt un pied de nez. Mais sa sensibilité est vraiment tangible et il ne donne pas l’impression de porter dans son cœur le gouvernement de l’époque. Mais il intègre cela parfaitement dans l’histoire, son avis sert lé récit. Qui n’est pas très compliqué, mais qui se déroule bien sur la trentaine de pages, avec différents moments, dont de pause. Le Journal de Guerre continue d’exister, donc, avec ses origines dévoilés, toutes les bases principales du Punisher sont dorénavant bien présentes.

Cette fois-ci, c’est Tony Dezuniga qui s’y colle. Connu entre autre pour ses encrages sur Conan, il réalise ici l’intégralité de l’épisode en noir et blanc et c’est magnifique. Quand on dit qu’un encreur, c’est aussi un dessinateur, il le prouve totalement. Un dessinateur complet.
Je me suis demandé sur Marvel ne lui avait pas proposé cette histoire, parce qu’aux Philippines, ils pensent peut être plus naturellement en « noir & blanc », que les Américains qui dessinent majoritairement en couleur (@Jim_Laine, un avis ?)
Toujours est-il qu’ici, on a un faciès du Punisher qui restera, et beaucoup d’expressivité dans son visage. Il y a des scènes fortes qui montrent d’ailleurs, qu’il a une vraie maîtrise des émotions (cf. la scène où la Pupu rencontre la famille de son ancien camarade). C’est vraiment du très bel ouvrage.

Ce Marvel Preview est également composé d’une histoire complète de Dominic Fortune dessinée par Howard Chaykin. Celui-ci en a profité pour dessiner une pin up pour le magazine. Je me délecte de la partager avec vous.

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Tu m’étonnes.
(Après, j’aurais écrit « de la partager avec vous », mais bon, c’est pour faire mon chieur.)
J’ai un TPB reprenant ces vieilles histoires (enfin, je crois, il est peut-être rangé avec mon Squadron Supreme - Death of a Universe), faut que je fasse une notule dessus.

Je partage le raisonnement : les dessinateurs philippins se sont formés sans les couleurs, ils bossent sans, donc ils compensent. Il y a sur le forum un spécialiste de la BD philippine, il nous en dira plus.

Je crois aussi que les Philippins étaient « catalogués », si j’ose dire, par les éditeurs en tant qu’illustrateurs de magazines. Soit comme dessinateurs, soit comme encreurs (Alcala sur les Savage Sword of Conan de Buscema). Ils livraient des boulots riches et généreux et donnaient une patte particulière à ces magazines.

Jim

Tu fais bien. J’ai dû tourner cette phrase trois ou quatre fois. Je change.

Une patine, même.

Pour ceux qui ne veulent pas écouter du Biohazard un dimanche matin, vous pouvez cesser au bout des 5 premières secondes, qui correspondent aux dialogues extraits du film de Goldblatt.

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Michael Golden :

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MARVEL SUPER ACTION #1

Un peu plus de 6 mois après le Marvel Preview #2, Marvel remet le couvert (mais avec Goodwyn au scénario), dans un format similaire, avec ce Marvel Super Action, qui ne connaîtra qu’un seul numéro, du moins, dans sa première formule (puisqu’un volume 2 sera lancé en 1977, mais sans aucun lien avec le Punisher).
Il est daté de janvier 1976 (sur la couverture), et c’est également toujours Tony Dezuniga au dessin, associé cette fois-ci à l’encreur Rico Rival.

Le démarrage est surprenant, puisqu’on voit une escort girl arriver dans la chambre du Punisher, à la demande de celui-ci. Pour qui a lu du Punisher ces 20 à 30 dernières années, je n’ai pas souvenir d’avoir lu une scène pareille, le personnage me paraissant plutôt prude et chaste sur la partie visible des histoires (et pas vraiment de sous-entendus démontrant le contraire).
Et puis, le temps qu’elle se repoudre le nez avant de réaliser sa prestation tarifiée, elle lui demande de lui raconter pourquoi il est si bougon, histoire de se détendre.
A la lecture de cette scène, je me suis dit que c’était peut être une vision de Goodwyn du perso, et que l’évolution et les auteurs en avaient fait un homme désintéressé des femmes. Cependant, mon petit doigt et l’orientation des questions étaient peut être trop orientés … Toujours est-il que j’aime beaucoup cette astuce narrative, parce que le Punisher (et là, la voix off à tout son sens) va nous raconter comment il s’est vengé des 5 tueurs qui ont assassinés sa famille, dont, leur chef Bruno Costa.
Je ne vais pas dérouler le contenu du récit, qui est forcément assez simple, mais pas mal réalisé quand même. Goodwyn apporte un peu de variation avec l’intégration d’un policier (sans aucun lien avec les deux hommes du FBI du Marvel Preview), dont on ne sera pas s’il est compréhensif ou naïf, un peu plus de Mafia là-dedans, avec une opération vengeresse sur la Côte Est (on voyage avec le Pupu) qui n’est pas sans rappeler une mission à la James Bond (ce qui serait raccord avec la 1ère scène). Evidemment, le final n’est pas tout à fait linéaire, avec une petite surprise de dernière minute, qui, j’avoue, était attendue et qui fait le sel de cet épisode.

Pour autant, même si Goodwyn nous surprend avec cette présence féminine, le codes du Pupu sont bien là. La voix off comme évoqué plus haut, mais qui s’applique naturellement là, mais aussi le fameux journal de guerre, qui suit bien sa numérotation de manière logique. Je n’avais jamais trop prêté à cela dans mes lectures disparates, mais cette lecture en continue depuis les débuts du personnage met forcément cela en avant, et je trouve assez sympa que Goodwyn le respecte, malgré des périodes plus ou moins longues entre chaque épisode.

L’encrage de Rival a un petit impacte sur le dessin de de Dezuniga, et je trouve, que, même si cela reste au-dessus du panier moyen, c’est moins spectaculaire visuellement, même si j’avoue que je dois chipoter un peu, parce que ça envoie du bois quand même, et que le noir et blanc rend cette histoire vraiment très bien.

PS : je ne sais pas si c’est l’éditeur VF ou US qui s’est trompé (dans ce cas, Panini n’aura pas vérifié), mais l’épisode est indiqué comme datant de mai 1977… ce qui correspond au 1er épisode du volume 2 de Marvel Super Action.

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Pourtant justement cette histoire est pour moi un point important dans la façon dont va etre géré le perso avec Potts en Editor.
Il aura d ailleurs des relations dans pas mal de numeros suivants (mini de grant/zeck, gn de grant/zeck, série de baron entre autre l histoire avec la secte puis l arc contre le caid, assassin’s guild…)
Et c est une epoque où il n’épargne pas les femmes… par contre la periode Potts elle fera qu il epargnera souvent le menu fretin et s attaquera à toutes formes de criminalité qui pour lui arrive au bout à tuer des gens; y compris des trucs de cols blancs… Il tuera les vrais responsables pas forcement le menu fretin.
Donc moi cette histoire de Goodwyn, elle me semble etre un premier tournant avant Miller

Noin c est Goodwyn là

AMAZING SPIDER-MAN #161-162

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A la fin de l’année 76, c’est Lein Wein qui a les rênes de la série Amazing Spider-Man depuis presque 1 an. Il n’est donc pas forcément surprenant de voir le #161 débuter dans la salle des dangers du manoir des X-Men, Wein étant en partie responsable de la relance de ce qui deviendra une véritable franchise.
Et donc Diablo découvre par la presse qu’une de ses anciennes connaissances de cirque est morte assassinée par un tireur multirécidiviste, et va donc se rendre à Conlay Island, là où il vivait.
Dans le même temps, ce tireur fait une nouvelle victime, alors que Peter Parker et ses amis profitent des attractions. Diablo se rend sur le lieu où se situait le tireur embusqué, retrouve l’arme … pour la donner à la police. Cependant, Spidey arrive juste après, le prend pour le tueur (et inversement, au regard de la réputation du Tisseur), et s’ensuit donc un bagarre dans les hauteurs du parc d’attraction, jusqu’à ce que le mutant comprenne que Spider-Man ne peut être le coupable, et va donc se téléporter dans un secteur plus calme. Cependant, il découvre que son adversaire a pris des photos, et se doit donc de le retrouver pour détruire les négatifs (je crois que j’ai perdu nos jeunes lecteurs à ce moment-là) afin que les X-Men soient encore inconnus du public, ce qui entraîne un nouveau combat.
Pendant ce temps, le Punisher mène aussi son enquête, car il est également accuser par ses meurtres et veut retrouver celui qui usurpe son identité. Et cela l’emmène sur le tram de Roosevelt Island, pile poil au moment où les deux « acrobates » taquinent du fil de téléphérique.
Evidemment, chacun croit qu’un des deux autres est coupable, même le Punisher envers Spider-Man, cependant, une nouvelle déflagration va changer la donne sur les intentions de chacun. Castle, qui a récupéré des infos sur le lieu du prochain meurtre, va s’arranger avec Spidey pour débusquer les véritables coupables, qui va une nouvelle fois servir de leurre… et ça ne rate pas, puisqu’il est attaché par le véritable coupable, le Puzzle (qui cherchait à se venger de Castle, responsable de son état, dans une histoire qu’on ne connait pas encore à cette époque) et son équipe. Le Punisher ne réussit pas à libérer l’Araignée, mais Diablo, qui cherchait toujours à trouver les coupables et qui avait suivi le Punisher après les avoir quittés par une téléportation, arrive à arracher l’arme du Puzzle. Les trois héros réunis vont mettre à mal tout le gang et livrer le Puzzle à la Police.

Deuxième histoire qui concerne le Punisher et qui n’est pas écrite par Gerry Conway. Pour autant, Len Wein respecte le cahier des charges, en prenant notamment la fameuse numérotation du journal de guerre… mais je pense qu’il le respecte un peu trop. Hormis la petite facétie d’avoir un quiproquo entre trois héros au lieu de deux, on retrouve la même construction d’histoire qu’avec Conway, avec encore une fois Spidey, pourtant porteur de la série, en victime à sauver, encore une fois un Punisher qui a des infos par des indics, etc… Hormis la création du Puzzle, qu’on reverra à plusieurs reprises, il n’y a absolument aucun apport pour le Punisher, dont on ne connait toujours pas le nom, d’ailleurs.
Côté Diablo, il est un peu surprenant de le voir assez peu se téléporter, même si dans ses débuts, il avait des capacités d’utilisation de son pouvoir plus limitées. par ailleurs, la première scène rappelle à quel point les X-Men ne se connaissaient pas bien au début (avec cette altercation entre le farfadet et Serval).
Pour Spidey, les amourettes de Parker sont toujours aussi compliquées (avec la versatile Mary-Jane), et les retombées de la saga du clone continue, avec les fameuses photos qui voient Spidey jeter son clone dans la cheminée d’une usine … photos que détient JJ Jameson, qui fait connaissance d’ailleurs, avec celle qui sera sa future seconde femme.

Ross Andru est cette fois-ci encré par Mike Esposito, mais cela reste toujours aussi virevoltant et dynamique. Le dessinateur a l’occasion de jouer avec les perspectives, avec les deux persos acrobates de ce diptyque. Toujours un trait élégant et souple.

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Diable. Faut vraiment que j’aille voir l’ophtalmo.
Je corrige.

J’en doute pas. Je parle de surtout des histoires que j’ai pu lire au 21ème siècle (et fin 90)

Hâte de lire ça, alors.

Ne dis pas tout, voyons. Je voulais garder la surprise. Mais tu as raison, c’est à noter.

Je te crois, oui. La tonalité est vraiment toute autre. Surtout quand tu repasses sur les amazing derrière cela.

Je trouve par exemple que c est un point que tu « retrouves » dans assassin’s guild… (même si c est pas pareil)

Gabriele Dell’Otto (Punisher Kills the Marvel Universe) :

AMAZING SPIDER-MAN #174-175

Ce n’est qu’un an après sa dernière apparition que le Punisher refait surface, toujours dans Amazing Spider-Man, et donc de nouveau avec Len Wein.
Dans l’épisode #174 c’est même lui qui fait l’introduction en empêchant, de manière imprévue, un groupuscule militaire et politique, le Front de Libération Populaire (FLP), de voler toutes les armes d’une armurerie en plein New York. Et c’est par les révélations d’une survivante au massacre (le Mallrat avait raison : il y a des femmes), qu’il apprit ce qu’il allait se passer au Daily Bugle…
En effet, le chef du FLP engage Hitman, vilain apparu un an plutôt dans l’autre série à toile, pour enlever JJ Jameson, qui a du mal du FLP, et donc, il faut faire un exemple.
Tout se déroule assez classiquement dans cette histoire, puisqu’au moment de l’enlèvement dans les locaux du Bugle, le Pupu et Spidey (handicapé par une blessure au bras suite à son combat contre l’Homme de Métal dans l’épisode précédent) se sont emmêlés les pieds à deux reprises (au moins, y avait du suspense), qu’ensuite ils les ont suivis à distance pour se retrouver dans la campagne new-yorkaise (ne me demandez pas de quel Etat), et enfin, tout se petit monde se retrouve sur la statue de la Liberté, que le FLP veut faire exploser, avec JJ Jameson.
Evidemment, les deux « héros » arrivent à sauver le journaliste éditorialiste, mais quand même avec difficulté (ce Hitman que je ne connaissais pas donne du fil à retordre), puisque le Punisher devait choisir entre sauver le héros et JJJ, ou sauver l’homme à qui il devait une dette de vie (parce qu’Hitman et le Punisher se sont connus au Vietnam, le premier ayant sauvé le deuxième d’une mort certaine).

Alors, Len Wein nous donne du classique en deux épisodes, mais dans le premier, on a un peu de suspense (parce qu’on ne sait pas qu’il y aura un deuxième épisode), lors du kidnapping dans les locaux du Bugle. Donc, un diptyque qui n’apporte pas grand chose pour le Pupu, si ce n’est qu’une confiance mutuelle se développe entre lui et Spider-Man (exit l’étape de l’apéro bourre-pif), le Tisseur arrivant même à lui faire mettre des balles non-létales dans ses armes. après, pour combien de temps.
Pour le vilain Hitman, on a une sorte d’effet miroir, avec ce perso qui est un mercenaire sans foi ni loi, masqué a contrario du Punisher. Mais sa mort (temporaire, évidemment, mais qui va pas mal durer) ne noue peinera pas. Un perso qui n’avait pas manqué au Marvelverse.
Côté Spidey, on voit se développer l’avènement du Dr Hamilton au sein de la dynastie Bouffon. Donc, pas grand chose à se mettre sous la dent côté fil rouge.

Ross Andru est encré par Jim Mooney et c’est pas mal. ça ne m’avait pas frappé jusqu’à présent, mais les planches d’Andru sont quand même bourrées de détails. C’est assez foisonnant, et puis quand il joue avec le perso de Spidey, on voit bien que celui-ci est blessé.

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