MARVEL SUPER ACTION #1
Un peu plus de 6 mois après le Marvel Preview #2, Marvel remet le couvert (mais avec Goodwyn au scénario), dans un format similaire, avec ce Marvel Super Action, qui ne connaîtra qu’un seul numéro, du moins, dans sa première formule (puisqu’un volume 2 sera lancé en 1977, mais sans aucun lien avec le Punisher).
Il est daté de janvier 1976 (sur la couverture), et c’est également toujours Tony Dezuniga au dessin, associé cette fois-ci à l’encreur Rico Rival.
Le démarrage est surprenant, puisqu’on voit une escort girl arriver dans la chambre du Punisher, à la demande de celui-ci. Pour qui a lu du Punisher ces 20 à 30 dernières années, je n’ai pas souvenir d’avoir lu une scène pareille, le personnage me paraissant plutôt prude et chaste sur la partie visible des histoires (et pas vraiment de sous-entendus démontrant le contraire).
Et puis, le temps qu’elle se repoudre le nez avant de réaliser sa prestation tarifiée, elle lui demande de lui raconter pourquoi il est si bougon, histoire de se détendre.
A la lecture de cette scène, je me suis dit que c’était peut être une vision de Goodwyn du perso, et que l’évolution et les auteurs en avaient fait un homme désintéressé des femmes. Cependant, mon petit doigt et l’orientation des questions étaient peut être trop orientés … Toujours est-il que j’aime beaucoup cette astuce narrative, parce que le Punisher (et là, la voix off à tout son sens) va nous raconter comment il s’est vengé des 5 tueurs qui ont assassinés sa famille, dont, leur chef Bruno Costa.
Je ne vais pas dérouler le contenu du récit, qui est forcément assez simple, mais pas mal réalisé quand même. Goodwyn apporte un peu de variation avec l’intégration d’un policier (sans aucun lien avec les deux hommes du FBI du Marvel Preview), dont on ne sera pas s’il est compréhensif ou naïf, un peu plus de Mafia là-dedans, avec une opération vengeresse sur la Côte Est (on voyage avec le Pupu) qui n’est pas sans rappeler une mission à la James Bond (ce qui serait raccord avec la 1ère scène). Evidemment, le final n’est pas tout à fait linéaire, avec une petite surprise de dernière minute, qui, j’avoue, était attendue et qui fait le sel de cet épisode.
Pour autant, même si Goodwyn nous surprend avec cette présence féminine, le codes du Pupu sont bien là. La voix off comme évoqué plus haut, mais qui s’applique naturellement là, mais aussi le fameux journal de guerre, qui suit bien sa numérotation de manière logique. Je n’avais jamais trop prêté à cela dans mes lectures disparates, mais cette lecture en continue depuis les débuts du personnage met forcément cela en avant, et je trouve assez sympa que Goodwyn le respecte, malgré des périodes plus ou moins longues entre chaque épisode.
L’encrage de Rival a un petit impacte sur le dessin de de Dezuniga, et je trouve, que, même si cela reste au-dessus du panier moyen, c’est moins spectaculaire visuellement, même si j’avoue que je dois chipoter un peu, parce que ça envoie du bois quand même, et que le noir et blanc rend cette histoire vraiment très bien.
PS : je ne sais pas si c’est l’éditeur VF ou US qui s’est trompé (dans ce cas, Panini n’aura pas vérifié), mais l’épisode est indiqué comme datant de mai 1977… ce qui correspond au 1er épisode du volume 2 de Marvel Super Action.