1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

UN RÉCIT COMPLET MARVEL : ÉCHEC AU CAÏD

En mai 1990, Semic publie les numéros Punisher (Vol.2) #15-18 dans le 26ème opus de la collection créée par Lug, alors même que parallèlement, une Version Intégrale bimestrielle est également disponible en kiosque, avec des épisodes de la même série, depuis le mois de janvier de même année. On a connu mieux en terme de clarté éditoriale. Je ne sais pas quelle était la possibilité de temps de réaction (ou d’improvisation) de l’équipe éditoriale, mais est-ce que c’était pour donner de la visibilité au personnage afin d’essayer d’augmenter les ventes de la VI qui s’arrêta la même année ? Ou alors, tout est prévu à l’avance et que la volonté était de surfer sur la « dynamique » du film de Dolph Lundgren sorti en France le 25 octobre 1989 ? Voilà bien un secret que je me garderai d’essayer de résoudre.

Toujours est-il que ces épisodes datant des 4 premiers mois de l’année 1989 (sur la couverture) toujours écrits par Mike Baron, mais cette fois-ci avec Whilce Portacio, qui assure la partie crayonnée de la série depuis un peu plus de 6 mois. C’est visiblement (d’après comicsvf qui a un regain de jeunesse) le premier titre au long cours sur lequel il est dessinateur, puisqu’auparavant, il encrait, principalement sur la Division Alpha et des titres X. Cela dit, il quittera le Punisher avec ces épisodes, pour retourner continuer ses armes sur les franchises mutantes.

Même si le début fait références aux épisodes précédents, on comprend que le Punisher et le Caïd se frittent par commanditaires interposés. Mais Microchip a trouvé le moyen d’infiltrer le réseau informatique du CaÏd, d’y mettre des virus et donc de mettre la pagaille dans ses comptes. Parallèlement, le Punisher enrôle 3 autres individus, qu’il a connus dans les épisodes précédents.
Le Caïd, qui finit par se rendre compte de ses problèmes de trésorerie, enrôle également un mercenaire, qui débusque la fine équipe et tue le plus jeune compagnon de Castle et est à deux doigts de tuer Castle, sans l’intervention mortelle de la femme du groupe. Celle-ci finira également morte, quand le Caïd, agacé par les exactions électroniques de Microchip, enrôlera un ado génie de l’informatique et une famille de comptable « à l’ancienne » et leur tueur à gage aux facultés paranormales (capable de trouver ses adversaires grâce à un objet leur apportenant).
C’en est trop pour le Punisher qui se lance dans un raid final dans l’immeuble du Caïd, là où se trouve physiquement l’argent de celui-ci. Et alors que le justicier se trouve à la merci de Fisk, son dernier partenaire le sauve en menaçant le mallfrat. Chacun repartant dans ses pénates…

Ce RCM, je l’ai acheté très tardivement (même si le prix était encore en francs), et je ne me souvenais pas du tout du contenu. Faut dire qu’à l’époque, je n’étais pas très attiré par le personnage, et je pense que la complétude commençait déjà à me gagner. J’en avais même oublié que c’était Portacio au dessin.

Alors, avec le recul, je dois avouer qu’en comparaison avec les 3 premiers épisodes de ce volume 2, Mike Baron est assez décevant. Déjà, dans les épisodes 16-17, les dialogues entre Castle et Microchip sont par moment assez gnangnans. Le justicier lui donnant même de temps en temps le sobriquet de Microman. Le discours de motivation pour enrôler le petit jeune est également assez déroutant pour un tel perso (« L’aventure, la vrai, tu veux en tâter ? »). On a là aussi un Punisher qui semble être attiré par l’argent, au-delà des nécessité économique de sa guerre. Qu’il fricote avec la femme qui le rejoint dans son cmbat, bon, ça, Fred m’avait prévenu. Qu’il ait ses moments de tristesse face aux morts de ses acolytes, je peux le concevoir aussi.
Pour autant, il reste extrême dans ses actions, que ce soit à l’issue de la course-poursuite ou quand il demande à son acolyte de tuer un ado, tout aussi vil qu’il puisse être. Le combat contre le Caïd est en effet complètement suicidaire et même sans réflexion, comme le souligne Jim plus haut. La violence physique est bien présente avec des morts visuellement violentes.
Après, j’ai pas trouvé Baron très inspiré dans ses « bagarres ». L’équipe du Punisher se fait débusquer à deux reprises, la course-poursuite n’est pas d’une grande clarté… tout ça manque un peu d’énergie et de puissance. La faute peut être à un Portacio (encré par Scott Williams) assez lisse, des personnages un peu raides, dans le ton des années 90. Pourtant on sent qu’il tente de mettre un peu de variété dans les expressions de visages. Au global, c’est pas moche (contrairement à quelques années plus tard), mais ça manque d’identité et de jus.

On se souviendra au moins que le Punisher a tenté de se battre à coup de PC. En avance sur son temps, le Pupu !

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