1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

PUNISHER WAR JOURNAL (Vol. 1) #4-5

Un ancien de Vietnam se fait abattre par un sniper en plein jour, en pleine rue, à New York. Pendant ses derniers moments de vie, il se remémore un des combats qu’il a mené, avec son escadron. Quelque heures plus tard, c’est un autre ancien GI, de la même unité, qui meure à l’aéroport, aux yeux et sus de tous, devant un Frank Castle qui ne peut empêcher le tueur de s’enfuir. Il venait pour assister à une conférence des vétérans, où leur ancien Colonel Schoonover doit également annoncer sa candidature au Sénat. Mais pour un autre des anciens militaires, la fête tourne court, nouvelle victime du sniper. Le Punisher, qui s’y était rendu déguisé, sentant le risque venir, le poursuit en van, et finit dans le décor. Son adversaire, qui s’avère être aussi un ancien de son unité, au service d’une organisation (DEA ?) qui soutient Schoonover, et qui veut éliminer tous les membres de l’escadron, afin de « nettoyer » le passé de trafiquant de drogue que le colonel organisait pendant la guerre du Vietnam, pour ne risquer aucune mauvaise surprise.
Le Punisher se sort du combat en corps en corps grâce à son van, mais son adversaire s’enfuit, non sans créer quelques dégâts. Castle décide alors de prendre l’initiative, et force le colonel Schoonover à tout lui dévoiler, ainsi qu’à la presse. Ce dernier se suicide même en direct.
Le justicier se rend alors au domicile du Sniper, appelle la journaliste proche de l’enquête, pour qu’elle vienne découvrir d’autres aspects de l’histoire (notamment les liens avec la DEA). Cependant, Von Burian finit par retourner chez lui et les deux anciens barbouzes se battent. L’arrivée de la presse change la donne, puisque le Sniper profite de leur hélicoptère pour s’échapper…

Carl Potts utilise cette fois-ci une autre partie du passé de Castle pour alimenter son intrigue, et se crée (puisqu’il sera le seul à l’utiliser) un antagoniste qui aura une petite récurrence dans la série (mais ça, c’est une autre histoire que je ne vous conterai pas). Car, ce qui est assez rare avec le Punisher, son adversaire arrive à échapper à la prison ou la mort (si on excepte le Caïd, mais pour les raisons qu’on connait). On sent bien que les deux opposants sont de force égale, et que l’issue devient donc indécise.
Si l’idée de démarrer par un tir de sniper est plutôt marquante pour une première page, enchaîner derrière par une explication de texte quasi d’entrée de jeu gâche un peu le rythme de l’épisode, comme si le moteur se coupait en plein accélération. Cela dit, l’auteur arrive quand même par petites touches à apporter de quoi tenir le lecteur en haleine. Mais à l’image des explications fournies dans les deux épisodes, la marque de fabrique de Potts semble être de se poser pour tout expliquer, avec des complications inutiles. Il aurait pu faire des films du dimanche soir. Et puis, même s’il met tout le monde en cause dans l’existence des trafics (des producteurs aux consommateurs), la visualisation très explicite de la journaliste accro arrive avec de gros sabots, pour justifier son discours.
L’intérêt est que Jim Lee commence enfin à prendre ses aises (ça se voit dès les couvertures). Alors, je ne suis pas le spécialiste pour reconnaître les styles, mais j’ai l’impression qu’il a dû lire son petit Frank Miller illustré (en mise en page au moins), et qu’il y a quelques similitudes avec Portacio (étonnamment). Mais on sent bien, notamment dans le #5 (avec des cadrages plus audacieux, un peu de cases, mais plus de rrythme et de mouvements), qu’il s’affirme, que son style devient plus uniforme (la présence de Scott Williams à l’encrage l’aiderait ?). Par contre, je ne sais pas si c’est la reproduction qui n’est pas terrible, mais je trouve que la couleur de Gregory Wright gâche quand même un peu le dessin. Dans la saga précédente, il y avait beaucoup de blanc, et ici, il y a pas mal de bleu pour les flashbacks, et avec le style de Jim Lee et tous ses traits, il y a par moment un petit côté Ryp avant l’heure.

A noter que la version française parle d’Indochine et pas de Vietnam. C’est un peu surprenant, je ne sais pas ce que dit la VO.
Et il est indiqué que la DEA est une agence de contre-espionnage. Marrant, j’avais cru que c’était surtout contre les trafic de drogue.

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